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Daan

Un régal!

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Agé de 54 ans, Daan Stuyven, mieux connu sous son prénom, est un compositeur, chanteur, guitariste et acteur louvaniste. Son registre musical oscille du rock à l'électro, en passant par les ballades, qu’il interprète d’une voix de crooner, souvent en anglais, parfois en français. Son treizième elpee solo, « The Ride », est paru en novembre dernier. En parallèle à son parcours en solitaire, il compose des musiques de films, mais surtout drive Dead Man Ray, une formation fondée en 1997, au sein de laquelle militait, à ses débuts, Rudy Trouvé (dEUS).

Pas de première partie. Le concert commence à 20h30 précises et il est sold out depuis longtemps. Le fidèle backing group de Daan réunit toujours Isolde Lasoen (drums, percus), Jeroen Swinnen (claviers, synthés), Jean-François Assy (basse), Jo Hermans (trompette, bugle) et enfin, bonnet de couleur noire enfoncé sur le crâne, Geoffrey Burton (guitare). Vêtu d’un costume bleu ciel, d’une cravate noire et de baskets bleu foncé, Daan est chaussé de ses habituelles lunettes fumées sur le nez. Il s’accompagne à la guitare, tour à tour d’une semi acoustique d’un noir jais ou d’une électrique d’un bleu pétant.

Le set s’ouvre par « Western », un long instrumental filmique de près de 5 minutes, sorte de Sergio Leone 2.0. Jean-François a empoigné un banjo. L’idée n’est pas mauvaise et nous entraîne à réaliser un petit voyage dans les grandes plaines des States, à moins que ce ne soit dans les Ardennes, du côté de Manhay, endroit choisi pour illustrer le titre d’un de ses long playings (NDR :  Daan l'a initialement composé en 10 variations différentes pour ‘Rookie’, le premier film de Lieven Van Baelen, un drame qui se déroule sur et en dehors d'un circuit, mettant en scène des motos de course débridées et des cow-boys mélancoliques qui les chevauchent). Particulièrement électro, « Women And Children » est dynamisé par les percus d’Hermans (NDR : qui a alors abandonné sa trompette) et d’Isolde, alors que soutenue par cette dernière aux chœurs, Daan chante d’une voix de crooner. L’artiste ôte sa veste juste avant d’attaquer « 16 Men », puis sa cravate avant « Exes », car il a chaud. Ensuite, il relève les manches de sa chemise en signalant qu’il s’arrêtait là. Ce qui déclenche l’hilarité dans la foule. Il semble prendre du plaisir à se produire au Zik-Zak et déclare être content de remonter sur les planches. Jeroen nappe « Icon » de ses claviers, un autre extrait de « Simple » ; puis Isolde en accélère le tempo alors que Daan pose sa voix de baryton. Entre espoir et désespoir, « The Valley » compare la vie à un voyage dans une vallée où tantôt vous êtes seul, mais parfois vous êtes entouré de tous ceux que vous aimez.

Il serait injuste de ne pas signaler le rôle de Jo Hermans, dont les interventions aux cuivres sont toujours judicieuses. Et puis, c’est un excellent ambianceur, incitant régulièrement le public à frapper dans les mains et à se remuer. Il joint d’ailleurs souvent, le geste à la parole.

Daan nous réserve trois morceaux interprétés dans un français impeccable. Tout d’abord « Parfaits mensonges », au cours duquel il se révèle impérial. Mais également « La Crise », celle de la quarantaine, et « La Vraie Décadence ». Des plages issues de l’opus « Le franc Belge », publié en 2013. Des chansons d’amour qu’il chante à la manière du rockeur français, Dick Rivers. Puissant, « Victory » libère des sonorités singulièrement vintages. Et celles de « Be Loved » le sont tout autant, mais probablement produites par un orgue Hammond, elles donnent l’impression d’émaner d’une église (norvégienne ?).

Le set s’achève par l’électro « Best Days ». Jeroen en profite pour mettre le souk aux claviers.

Et toute l’équipe va encore nous accorder un rappel de 4 titres. Un régal de 75’ au cours duquel Daan aura interprété les 10 pistes du dernier opus, en modulant sa voix du grave à l’aigu, sans aucune difficulté.

Daan se produira à l’Ancienne Belgique le 26 avril prochain.

Setlist : « Western », « Women And Children », « 16 Men », « Exes », « Icon », « The Valley », « The Dancer », « Kill », « Parfaits mensonges », « La Crise », « La Vraie Décadence », « Victory », « Be Loved », « High », « Best Days ».

Rappel : « Morning Sun », « The Player », « Swedish Designer Drugs », « Housewife »

(Organisation : Ether Agency)

 

Daan

Daan et les cowboys de la route…

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« The ride », c’est le titre du nouvel elpee de Daan, qui sortira ce 11 novembre 2022. En attendant, il nous propose son nouveau single « Western », un instrumental qui ouvrira ce prochain album.

Le caractère cinématographique, émouvant et rageur de ce morceau n'est pas un hasard. Daan l'a initialement composé en 10 variations différentes pour 'Rookie', le premier film de Lieven Van Baelen. Un drame qui se déroule sur et en dehors d'un circuit, avec des motos de course en rut et des cow-boys mélancoliques qui les chevauchent. A partir des rushes de ce film, un clip a été réalisé pour « Western ». Il est vertigineux et est disponible ici

 

 

Daan

Avec des bouchons Daan les oreilles…

Écrit par

C’est la première fois que Daan se produit au Salon de Silly. Son dernier elpee, « Nada » remonte déjà à novembre 2016. Et il va nous en proposer de larges extraits. Un disque qui a pour cadre l’arrière-pays catalan ; et pour cause, il a servi de documentaire pour le photographe Peter De Bruyne. Mais c’est le producteur Stef Van Alsenoy qui a permis au son et à l’image de se conjuguer, afin de transformer ce concept en chansons. Le concert est sold out depuis plus de deux mois. L’un des artistes les plus francophiles du Nord de la Belgique a attiré, ce soir, un public partagé entre francophones et néerlandophones. 

Goodbye Moscow assure le supporting act. Il s’agit du projet de Benjamin Hutter. Votre serviteur avait eu l’opportunité de le découvrir en première partie de Faon Faon, dans le cadre de la ‘Release party’, accordée au Brass, en novembre 2016. Et il avait été séduit.

Ben a posé ses valises à Bruxelles, en 2015, année au cours de laquelle il a publié un premier Ep intitulé « De Rêves Inachevés ». Il vient de lancer une opération de crowdfuning pour tourner un clip à La Rochelle.

Ce soir, il est seul, entouré de ses machines qui restituent la musique, les beats et les samplings ; la voix chaude et éthérée de Benjamin servant alors de fil conducteur. Et il chante dans la langue de Voltaire.

Pas de lampadaires ce soir, juste la TV vintage affichant le logo du soliste d’un jour. Le matos déjà installé de Daan prend énormément de place. Ce qui n’empêche pas Benjamin d’être très à l’aise derrière ses machines.

Devant ses claviers, ses mains ondulent. Manifestement, il maîtrise son sujet. Les Chœurs de l’Armée Rouge résonnent juste avant la pièce d’entrée, « Souvenirs Futurs ». Fondamentalement positif, « Célébrons » évoque le jour, la nuit, les saisons qui défilent et surtout l’amour, la jeunesse, la lumière du soleil, la pluie et les larmes d’un jour. La vie est un jeu. « Reste Avec Moi » constitue un cri du cœur. C’est également la plage d’ouverture de son Ep. Elle incite pourtant la foule à remuer le popotin. Et c’est un des objectifs de Hutter.

Il reprend « Le Courage Des Oiseaux » de Dominique A. Une de ses deux influences majeures ; l’autre, c’est Etienne Daho. Passionné par les étoiles et la conquête spatiale, ce doux rêveur et poète visionnaire nous entraîne progressivement dans sa galaxie. Les étoiles, le cosmos, la voie lactée et les périples lointains qui peuplent notre imaginaire. L’excursion prend son départ à « Moscow », mais s’égare du côté de la Voie Lactée, « Comme Gagarine ». Vantant les vertus de la lumière du soleil, « Si l’Eté » prélude une croisière qui traverse « L’Océan »…

Setlist : « Souvenirs Futurs », « Célébrons », « Reste Avec Moi », « Le Courage Des Oiseaux », « Moscow », « Comme Gagarine », « Si l’Eté », « L’Océan ».

Sur les planches, Daan Stuyven (NDR : qui se consacre au chant et à la gratte), est soutenu par Isolde Lasoen (drums, backing vocals), Steven Janssens (guitare), Otti Van Der Werf (basse) et Jeroen Swinnen (synthés).

Morceau d’ouverture, l’instrumental « Fermavida » nous entraîne au cœur de la Catalogne. Un titre étrange, sombre et beau à la fois. Daan débarque au milieu de la compo et est chaleureusement applaudi par un public acquis à sa cause. Grisonnant, vêtu d’un costard et chaussé de lunettes fumées, il campe un hybride entre Gainsbourg et Arno. Troublante, ténébreuse, sa voix me fait penser à Johnny Cash. Notamment tout au long de « Wrong Heart », une plage colorée par un léger filet de gratte et de claviers. Malgré la chaleur ambiante, on sent alors une légère brise vous caresser le visage. Mais à partir de cet instant, le volume sonore va monter progressivement en puissance. Si bien que, bouchons dans les oreilles, votre serviteur se réfugie au fond de la salle. Petite info, ce n’est pas l’ingé-son du Salon qui est derrière les manettes, mais celui de Daan. Le responsable du light show lui fait la remarque, mais le préposé aux curseurs ne la prend pas très bien. Et pourtant, il serait si facile de solliciter les conseils du personnel attaché aux lieux. Dans l’intérêt des artistes et des spectateurs. Quand on ne roule pas dans sa propre bagnole, on perd facilement ses repères. Puis, on n’est pas dans un festival, que diable. Bref, avec les boules-Quiès dans les portugaises, c’est tolérable. Mais dommage que l’on perde autant de sonorités aigues. Heureusement, il n’y a pas trop d’infrabasses, même si Seven Lives » est particulièrement électro. Interactif, séducteur auprès du public féminin, Daan s’adresse à l’auditoire en signalant qu’il aime bien l’ambiance de village. Comme celle de Silly, dont le Salon vient de fêter ses 20 ans d’existence. Les compos les plus paisibles passent bien mieux la rampe. A l’instar de l’americana « Friend » ou du tendre « Forever Man ». Daan chante une nouvelle fois de sa voix de baryton, « Damaged Goods ». Tout en restant bien concentrée derrière ses fûts, Isolde tempère le vocal du leader de ses chœurs éclairés et judicieux. Caractérisés par ses connotations orientales, « Propellor » en revient à l’électro, mais dans un climat plutôt proche de Bowie…

Extrait de « Simple », « Brand New Truth » réveille en notre for intérieur, un sentiment de nostalgie. La voix du Louvaniste se révèle alors particulièrement bluesy. « La Vraie Decadence » (« Le Franc Belge), en français dans le texte, ce n’est pas dire ce qu’on pense ? Clin d’œil à Gainsbarre qui n’a jamais pratiqué la langue de bois ? Steve Janssens libère ses cordes et dynamite « Everglades » avant que « The Mess » ne termine le show.

En rappel, Daan et sa troupe vont nous réserver deux titres. D’abord « Icon », qu’il chante alors d’une voix de crooner, à la fois hantée par Johnny Cash et Hugo Race. Avant de clore les débats par l’électro jouissif « Exces ».

Setlist : « Fermavida », « Wrong Heart », « Nontrol », « Seven Lives », « King Of Nothing », « Blurred », « Wheel » , « Friend », « Forever Man », « Damaged Goods », « Propellor », « Brand New Truth », « Decisions », « La Vraie Decadence », « Everglades », « The Mess »

Rappel : « Icon », « Exces ».

(Organisation : Silly Concerts ASBL)

Daan

Concert (Cd+Dvd)

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Parti de Berchem en 1998, Daan Stuyven a parcouru depuis pas mal de chemin. A la lisière des confluents de notre beau pays, et au-delà. Une route sertie de joyaux, comme un soleil perçant la brume en hiver. Car la musique de DAAN est faite d’images, autant que de sons.

Retraçant la tournée accomplie en formule trio l’an dernier (et reconduite encore depuis, notamment lors des PIAS Nites) cette double galette nous offre donc la possibilité de (re)voir et entendre les chansons de cet artiste humble mais terriblement talentueux.

Au passage, on appréciera l’esthétique soignée de la vidéo, du packaging, et on se délectera de ces versions déshabillées, mises en lumière par Isolde Lasoen et Jean François Assy.

Parmi les perles de cet opus, on épinglera « Ashtray », le sombre « Neverland » (qui pourrait être la Belgique), l’incontournable « Simple » repris en chœur par le public (un des moments forts de ses concerts), la chevauchée accomplie tout au long d’« Icon » et le conquérant « Victory ». Et au sein de cette discographie irréprochable, elles sont précieuses…

Quand la musique populaire revêt ses atours de grands soirs et s’élève au rang de beauté céleste.

 

Daan

Manhay

Écrit par

A une certaine époque j’étais un grand fan de Daan. De son Dead Man Ray surtout ; et en particulier lorsque la formation nous avait légué son album, « Cago », un disque produit par Steve Albini. J’avoue que sa carrière en solitaire ne m’a jamais trop enthousiasmé. Pourtant, c’est en affichant un à-priori positif que je me suis lancé à l’écoute de « Manhay », son 5ème elpee solo commis depuis 1999. L’homme m’est, je ne sais pourquoi, sympathique. Le nom de sa nouvelle livraison me rappelle, de plus, son mythique ex-groupe ; même s’il s’agit en fait du nom du village ardennais où a été composé l’album. Il a d’ailleurs pris l’habitude d’intituler ses elpees en fonction de leur lieu d’enregistrement (« Cago » ou « Berchem »).

Caractérisé par son refrain très radiophonique, l’album débute d’élégante manière par le single « Exes ». « Brand New Truth » joue idéalement sur la dualité marquée entre le refrain et le couplet. La voix caverneuse (parfois proche de Leonard Cohen) de Daan est à n’en pas douter l’une des plus intéressantes de la scène musicale belge. Sur ses elpees précédents, Daan avait tendance à abuser de synthés et beats en tout genre. Ce n’est plus le cas pour « Manhay ». Il est moins électro et surtout moins électrotrash ; mais aussi, bien plus consistant à mes yeux et mes oreilles. Son côté plus rock le rapproche (à mon grand plaisir !) de la période Dead Man Ray. Le piano et la voix dominent la plupart des morceaux. On est plongé dans un climat intimiste, même si Daan Stuyven avoue avoir voulu davantage d’intimité. Les deux superbes ballades « Retriever » et « Your Eyes » démontrent le talent de l’auteur pour écrire des chansons au format classique, tout en y injectant une belle dose d’émotion.

Pas de single potentiel de la trempe d’« Addicted » ou de « Housewife » sur « Manhay », mais de solides compositions réunies sous ce qui est probablement le meilleur album de sa discographie, à ce jour. On ne s’y ennuie jamais. L’originalité est constamment au rendez-vous. Ce changement de cap augurerait-il une reformation future de Dead Man Ray ? On peut toujours rêver… Mais où se cache Rudy Trouvé ?

 

Daan

Les bons états Daan !

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Même s'il y a déjà quinze ans qu'il arpente la scène musicale belge (dont une sacrée période au sein de Dead Man Ray), Daan Stuyvens n'a jamais paru aussi en forme qu'aujourd'hui !  Peut être parce qu'il semble avoir trouvé bonheur et équilibre dans sa vie… Daan vient tout juste de sortir « The Player », son quatrième opus en solo. Un disque, en effet, pétant de forme, très mélodique, diversifié et inspiré. Le registre électro-pop-rock-dance n'a pas changé mais il semble encore mieux exploré.

C'est vrai que je me sens bien. Je rencontre moins de soucis qu'avant et ma vie privée m'intéresse de plus en plus. C'est sans doute la raison pour laquelle il y a vraiment beaucoup d'énergie et de joie de vivre dans le nouvel album…

« The Player » est un album très accrocheur. As-tu voulu élargir davantage ton audience, après le succès de « Victory » ?

Avant, j'avais un peu une réputation de 'marginal', aux yeux du public. « Victory » a fait évoluer les appréciations dans la mesure où il a beaucoup mieux marché que mes autres albums et cette situation m'a forcément ouvert des portes et octroyé un statut plus relevé. On écoute donc peut être plus facilement mes disques. Ce que j'ai cherché à faire ici : créer un lien entre ma vie personnelle et la musique. Depuis que j'habite Bruxelles, je rencontre plein de monde, je vis plus de moments parfois inattendus. Tout cela m'a beaucoup inspiré et quand j'avais une idée, je la chantais sur la boîte à messages de mon GSM. Ce disque c'est donc un peu le contenu de ma boîte, si tu veux.

L'album file un peu dans tous les sens. C'était voulu ?

J'ai toujours travaillé très vite. Je pars dans un trip et il en sort des idées. Après, j'opère un certain tri, mais forcément il y a des tas de couches différentes qui restent. C'est très bien, c'est justement ce dont j'ai besoin. Je ne me flanque pas automatiquement derrière un instrument pour écrire une chanson ; je laisse libre cours à mon inspiration. J'ai besoin de ces conditions un peu chaotiques.

Le disque est aussi ton plus fort sur le plan simplement mélodique. Y as-tu apporté une attention particulière ?

Une approche assez binaire, en somme : laissons les belles choses être belles. J'ai simplifié mon jeu mais sans méthode scientifique, juste à l'esprit !

Ton clip tourné à Berlin ?

Juste une idée un peu folle. Ce sont souvent les meilleures !

Sur « The Player », tu chantes aussi en français (« Le Vaurien ») et en allemand (« Adrenaline »)!

Oui, c'est un peu inattendu aussi. Mais je trouve que le résultat sonne bien. Alors pourquoi pas ? Mes proches ont été un peu surpris. Le ton général de l'album pas du tout, par contre. D'ailleurs, il y recèle beaucoup de références qu'ils ont comprises tout de suite !

Le Daan 2006 a-t-il des idées expansionnistes ? Genre faire le forcing pour marquer le coup à l'étranger ?

Comme tout le monde, je ne dirais pas non. On partira d'ailleurs donner quelques concerts à droite et à gauche en février/mars prochains. Mais bon, chaque chose en son temps. J'ai vraiment envie de profiter de ce que je vis. Plus que jamais !

Ton approche des concerts évolue ?

Elle se complète, je dirais. Je peux désormais aborder plusieurs formules. En festival, je joue les morceaux les plus dansants ; en salle, je peux introduire plus de nuances et je donne des 'concerts piano' pour m'amuser aussi avec le reste. Chaque pièce a sa place dans le puzzle ! 

 

 

 

 

Daan

The Player

Écrit par

Hommage balourd au film « The Player » de Robert Altman, le quatrième album studio de Daan déroute. Une fois de plus... Après quelques morceaux de bravoure opérés en compagnie de Dead Man Ray, Daan Stuyven s’en est allé. En solo, ce sera Daan : pour le meilleur et pour le pire. A l’écoute de ce nouvel album, un constat s’impose : l’apogée créative et populaire du musicien est passée. C’était en 2004, les doigts en ‘v’, nous acclamions la sortie de « Victory », une collection de hits disco pop outranciers et réjouissants. Mais depuis, Daan a cherché à métamorphoser sa pop synthétique. Et tout ne s’est pas déroulé comme prévu. « The Player » en témoigne. Pas de tube dance de l’envergure de « Housewife » sur ce disque, pas d’« Eternity » non plus. D’ailleurs, de son propre aveu, Daan commence franchement à trouver cette chanson absurde. Dommage. Cette absurdité nous plaisait...

Après un voyage aux Etats-Unis et quelques coups de sécateur dans le « Jardin secret » d’Axelle Red, Daan a esquissé les bases de « The Player », compilation décevante de titres grandiloquents, souvent énervants. Cette fois, le dandy flamand chante en anglais, en français et en allemand. Après les frasques d’un single éponyme fort léger, le nouvel album se perd dans de bas fonds, souillés de pauvres touches jazzy et de résidus électroniques estampillés eighties. En allemand, ce n’est pas très alléchant. D’entrée de jeu, Daan se risque à chanter dans la langue de Goethe sur « Mirror ». Le résultat est (d)étonnant : un morceau composé pour une collaboration future entre Rammstein et Hooverphonic ? Qui sait... Le reste de l’album creuse cette même veine. On y entend Daan épuiser tout son registre de cyborg d’opérette sur un tapis sonore eurodance de mauvais aloi. Alors, qui dit mieux ?

 

Daan

Bridge Burner

Daan n'a jamais caché son admiration pour les synthés pop eighties de Human League ainsi que les mélodies guimauves de Culture Club et de Duran Duran, groupes de garçons coiffeurs pour midinettes du Top 50 ; mais qui ouvrirent pourtant les portes du succès à l'électro balbutiante. Voilà donc le message de ce " Bridge Burner " : flirter avec les beats les moins avouables (" Sons Of Grey ", hommage à Visage ?, " Sunchild " et ses nappes FM en ouverture), rendre hommage aux grands faiseurs de tubes des années 80, sans pour autant tomber dans la parodie ou le mauvais goût. Car c'est là la force de cet album : réussir l'alliage parfait entre influences électro-pop d'il y a 20 ans et rock ancré dans le présent… Et du rock belge, pour couronner le tout. Daan, chanteur-guitariste chez Dead Man Ray et fan de Duran Duran, cela donne donc " Bridge Burner " en solo, un sacré disque : " Love " sonne comme du Prince passé à la moulinette anversoise, " Angels " présente un Daan reconverti en rappeur du samedi soir, " Swedish Designer Drugs " fait péter le disco dans le salon (tube de l'année), et " Appetite ", comptine rock décalée, met fin en beauté à tout ce beau bordel…. Qu'on déroule (enfin) le tapis rouge pour Daan, car ce " Bridge Burner " mérite tous les honneurs.