L’homme le plus joyeux de la planète (NDR : il interprète « La chanson la plus triste du monde », sur son dernier elpee) s’est évadé de son ‘cimetière’, escorté de ses fantômes. Et oui, Jacques Duval est non seulement ressorti de sa salle de jeu préférée mais en outre, il a investi une maison de retraite peinarde pour aller déterrer Marie-France, 66 berges bien sonnées, qui y sirotait sa tisane dans son fauteuil, les jambes bien protégées par une grosse couverture et les pieds bien au chaud dans ses charentaises.
Ben franchement, les plus courtes étant les meilleures, il aurait dû l’y laisser ! On ne peut être et avoir été… La pseudo-chanteuse la plus électrique du paysage musical français des seventies n’est plus que l’ombre d’elle-même. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter les trois premières plages de sa dernière ‘œuvre’ durant lesquelles elle répète à l’envi qu’il faut la laisser tranquille, qu’il y a trop de boucan, etc. Ben oui, on n’a pas idée de déranger une petite vieille qui roupille tranquillos près du radiateur pour l’assourdir de bruits plus dérangeants les uns que les autres, guitares, tambours et tutti quanti !
Non, même un duo avec sa compagne de chambre (Chrissie Hynde) n’arrive pas à la faire sortir de son semi-coma. Faut avouer que la Chrissie n’est pas de nature à rendre les événements plus pétillants. Sa voix caverneuse, d’outre-tombe ne fait d’ailleurs qu’accentuer un effet morbide du plus bel effet.
Sacré Jacques Duval ! Une fois de plus il nous aura bien fait rire. Son sens de l’humour m’étonnera toujours. A qui le tour pour le prochain album ? Va-t-il tenter de ranimer Dorothée ou alors se tournera-t-il vers sa compatriote Annie Cordy pour un nouveau tour de carrousel ?
Allez, reconduisez donc Madame à sa chambre et bordez-la bien pour qu’elle ne prenne pas froid…