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Sebastien Leclercq

Sebastien Leclercq

vendredi, 30 juin 2017 03:00

Open’er 2017 : vendredi 30 juin

La troisième journée est la plus chargée au niveau programmation. Un regret quand même, que l’Alter stage ne serve plus et qu’aux artistes polonais. Et exclusivement ! Dommage, car dans le passé, on avait pu y applaudir les prestations d’ambassadeurs de la scène alternative, comme Swans, Kurt Vile ou encore Thurston Moore. La Main et la Tent stage sont réservés aux grosses pointures.

Après The Last Shadow Puppets, FFS ou encore Giraffe Tongue Orchestra, Prophets of Rage est considéré aujourd’hui comme le supergroupe incontournable. Et pour cause, il réunit le guitariste Tom Morello, le bassiste Tim Commerford et le batteur Brad Wilk, soit les ¾ de Rage Against The Machine, les Dj Lord et le MC Chuck D., issus de Public Enemy, ainsi que le leader de Cypress Hill, B-Real. Le collectif déboule sur l’estrade, le poing levé, alors que les sirènes retentissent. Le team va nous réserver plusieurs tubes signés par les trois formations susvisées, mais également le classique de House of Pain, « Jump around ». Sans oublier de rendre un hommage à feu Chris Cornell, à travers le « Like a stone » d’Audioslave. Si la voix de Chuck D a quelques ratés, lorsqu’il la conjugue en harmonie avec B-Real, le résultat est bien plus concluant. Mais c’est Tom Morello qui joue le chef d’orchestre de toute cette équipe. Difficile de croire que le natif d’Harlem a plus de 53 balais. Il bondit sur les planches tout en alignant ses riffs comme de véritables uppercuts. Seul Flea était parvenu, un an plus tôt, à mettre tout le monde d’accord, dans le cadre de ce festival…  

Préado, votre serviteur était fan de Michaël Jackson. Mais peut-on le comparer à The Weeknd ? La question mérite d’être posée. Car en grimpant sur l’estrade, Abel Tesfaye semble manifestement s’en inspirer. Inévitablement, on ne peut que penser aux clips de The King of Pop, tournés à l’époque de « Thriller ». Que ce soit la bande son en intro, le light show ou les effets techniques. Sans oublier la voix du Canadien, dont le timbre n’est pas sans rappeler l’époque « Off the wall » (NDR : sans doute la meilleure !) Et les tubes vont rapidement s’enchaîner. Depuis « Starboy » en ouverture (NDR : mais malheureusement pour les yeux, sans assister à un défilé de lingerie ‘Victoria Secrets’), « Wicked games », le planétaire « Can’t feel my face », le ‘Daft-punkien’ « I feel it coming » et le plus intimiste « The hills », en outro. Un final vécu comme une véritable déferlante de hits. Mais bon ici s’arrêtent les comparaisons, car si Tesfaye est charismatique, semble aussi perfectionniste, et négocie parfaitement ses sorties médiatiques et ses contrats publicitaires (Apple, H&M, …), il lui manque encore cette aura et surtout ce pas de danse (moonwalk) que Bambi était capable de dessiner en live, comme lors de ses shows accordés sur la plaine de Werchter…  

Autre podium autre style. Quatuor féminin, Warpaint est accueilli à bras ouverts et sous les cris stridents des festivaliers. Pas étonnant, lorsqu’on sait que la drummeuse, Stella Mozgawa, est d’origine polonaise. Et au sein d’un pays aussi patriotique, pour ne pas dire nationaliste, ce type de réaction est inévitable. D’habitude très discrète sur les planches, elle va s’autoriser quelques déclarations entre les titres. De quoi épater l’auditoire. Mais le concert va souffrir de moments plus faibles. Les frontwomen Theresa et Emily affichent des mines fatiguées. Et il faut attendre la fin de parcours, au cours duquel le combo va nous réserver « Love is to die » et « New song », pour voir enfin, les filles se lâcher. M’enfin, globalement, la prestation est demeurée agréable à l’écoute… et surtout à regarder, tant elles affichent un charme certain...  

Les infra-basses assourdissantes résonnent au loin. Pas de doute le trio allemand Moderat a entamé son set. Particulièrement puissants, les faisceaux lumineux transforment cette gigantesque plaine en dancefloor. De quoi réjouir les clubbers les plus enthousiastes, mais pas trop votre serviteur qui rejoint doucement ses pénates, vu l’heure avancée de la nuit…

(Organisation : Open’er)

 

jeudi, 29 juin 2017 03:00

Open’er 2017 : jeudi 29 juin

La sécurité est devenue le maître mot dans les festivals. Sécurité humaine et sécurité des infrastructures. Le drame qui a secoué l’édition 2011 du Pukkelpop a entraîné de nouvelles mesures, y compris hors de la Belgique. Alors quand les prévisions météorologiques décrètent un avis de tempête, en fin d’après-midi, c’est le branle-bas de combat. Les organisateurs décident de chambouler le programme, et de le repousser en soirée, voire plus tard dans la nuit. Ce qui va écourter le planning de votre serviteur. Pour gouverne, le site sera épargné par ces intempéries…

En ce début d’après-midi, Charli XCX grimpe sur l’estrade. Sur la plaine, il y a du vent et il fait froid. Et pourtant, son show va faire remonter la température de quelques degrés. Vêtue d’un minishort et d’un top moulant (NDR : à la limite aussi vulgaire que celui porté par Miley Cyrus) et coiffée d’une casquette ‘up to date’ bien fixée sur le front, elle va multiplier les déhanchements. Le tout en se servant d’une recette toute simple pour enrober ses tubes : du r&b, des fumigènes et des cotillons. Et ses hits sont légion. Les ados se sont massés aux premiers rangs et ils reprennent les refrains en chœur, car ils les connaissent par cœur. Sans oublier de s’autoriser un selfie, en compagnie de la star, quand elle se rapproche de la foule. Qui semble prendre du bon temps. Votre serviteur, beaucoup moins…

En fait il attend, The Kills, un de ses groupes préférés. Surtout qu’il a loupé son concert intimiste, accordé au VK. Le combo se produit sur la grande scène. Et il fallait craindre que ce podium ne soit pas adapté à la prestation d’Alisson Mosschart et de Jamie Hince. Mais les doutes seront rapidement dissipés, balayés par de solides riffs de guitares. Le décor sur le podium est sobre. Seule une toile –dont le design semble inspiré par celui du dernier elpee, « Ash & Ice »– tapisse l’arrière-plan. La boîte à rythmes et le préposé aux fûts se conjuguent pour imprimer le tempo. Mais toute l’attention de l’auditoire est focalisée sur les deux leaders, VV et Hotel. Le public masculin est littéralement sous le charme d’Allison, comme s’il était hypnotisé. A cause de sa voix. Mais aussi de sa silhouette, qui pourrait facilement se prêter à un défilé de mode. Jamie a le sourire aux lèvres. En permanence. Tout en balançant ses solos de gratte. Un moment fort de la soirée… et du festival. 

Après cette claque rock, retour vers la Tent stage pour assister à la fin du set de M.I.A. Que de chemin parcouru par la Srilankaise depuis son passage à De Kreun, en 2010. Les écrans vidéo sont impressionnants et couvrent la largeur de la scène. Mathangi et sa choriste soignent les refrains et les pas de danse. Ils déambulent au bord de l’estrade, mais s’autorisent des incursions au sein de l’auditoire. L’artiste n’en oublie pas son tube « Paper planes », un titre qui sample le fameux « Straight to hell » du Clash, un morceau paru en 1982. Quand on pense que la plupart des spectateurs n’étaient pas encore nés à cette époque ! ‘I fly like papers, get high like planes’ s’exclame Maya. Et elle n’a pas vraiment tort, car une symbiose s’installe entre elle et la foule ; et cette forme de synergie la booste, manifestement…  

Il y a du peuple pour assister au concert de Foo Fighters. Beaucoup même. Et il s’ouvre en force par trois tubes : « All My Life », « Times Like These » et « Learn to Fly ». Mais la suite va se révéler moins fringante. L’accumulation de dates dans les stades et grands festivals semble influer négativement sur la voix de Dave Grohl. Elle est bien trop rauque. Faut dire qu’il ne cesse de pousser des cris pendant et entre chaque titre, alors que la présentation des compos pourrait être opérée en douceur. Les morceaux sont longs, pour ne pas dire tirés en longueur. Et les intros –dont certaines sont empruntées à Queen et Van Halen– ne sont pas de nature à réduire la voilure. Faut dire que le groupe a beau être généreux, il doit quand même assurer un show de 2h30 ! Au cours duquel, il va quand même nous réserver une vingtaine de titres, dont en final, « Best of you » et « Everlong »…

(Organisation : Open’er)

 

mercredi, 28 juin 2017 03:00

Open’er 2017 : mercredi 28 juin

Il s’agit déjà de la 16ème édition de l’Open’er, un festival polonais auquel participe votre serviteur pour la 5ème fois. L’événement a déjà décroché, à deux reprises, le très prisé ‘European Festival Awards’, dans la catégorie ‘Best Major Festival’. Ainsi que de nombreuses autres nominations. Toutefois, sa localisation excentrée attire un public, en grande majorité, local. Soit bien loin de celui du Sziget, qui en constante évolution, draine un auditoire international…

Notre journée débute par le set de Royal Blood, dont la carrière a démarré en force, dès 2014, lors de la sortie de son premier elpee. Un éponyme. Il vient de publier son second. Intitulé « How did we get so dark », il est d’aussi bonne facture, mais ne réserve plus guère de surprise. Les refrains y sont même plus pop et inévitablement accrocheurs. Le concert sera d’ailleurs accordé dans cet esprit. Mais ce n’est pas la cohue face à la grande scène. Pourtant, généreusement tatoué, le drummer –dont le matos est surélevé sur une estrade, du côté droit du podium– n’hésite pas à se lever pour inciter les spectateurs à taper dans les mains. Les riffs sont lourds et semblent calqués sur ceux de Queens of The stone âge. Mais la mayonnaise a du mal à prendre. Le public débarque au compte-gouttes. Faut dire que les nombreuses formalités et autres contrôles de sécurité retardent l’arrivée des festivaliers. Si les organisateurs se félicitent d’avoir introduit en primeur une montre qui sert de moyen de paiement électronique, il faut avouer qu’avant de se la procurer, il faut patienter dans une première file, et puis dans une seconde, pour la charger…

Il y a déjà un peu plus de monde pour James Blake. Son entrée en scène est à la fois sobre et discrète. Il s’installe seul, derrière son clavier, pour aborder la reprise du « Vincent » de Don McLean. Puis, il est rejoint par un drummer et un deuxième claviériste, avant de balancer son tube, « Limit to your love ». Ses longues ballades sont autant de berceuses. Mais au fil du temps, elles deviennent carrément… soporifiques. Et même l’excellent « Retrograde » ne parvient pas à sortir la fosse de sa léthargie. Aussi, progressivement, le public se disperse afin de mettre le cap sur Tent stage au sein de laquelle, la température devrait grimper d’un cran…

Et pour cause, Solange Knowles y est programmée. Après être restée dans l’ombre de sa grande sœur Beyoncé (NDR : elle était d’ailleurs simplement danseuse chez les Destiny’s Child), son heure de gloire est arrivée, lors de la sortie de son troisième opus, "A Seat At The Table". Paru à l’aube de ses 30 ans, cet elpee a reçu un excellente critique auprès de la presse. Qui s’est concrétisée par une première victoire aux Grammy Awards, en 2017, dans la catégorie ‘meilleure performance R&B’. Une belle leçon de persévérance pour cette jolie métisse qui avait déjà gravé sa première plaque, à l’âge de 16 ans. Ce soir elle est flanquée d’un band exclusivement afro. Afro, pas affreux, loin de là, car les deux jolies choristes sont particulièrement sexy. En outre, sveltes et élégants, les six musicos semblent avoir été triés sur le volet. Dès leurs premiers pas sur l’estrade, la belle et ses acolytes entament une chorégraphie. Et elle est particulièrement soignée. On se croirait presque au spectacle de son aînée. Mais les compos sont bien plus profondes. Et les refrains autrement puissants. Très juste, sa voix est digne d’une grande chanteuse de gospel. Elle ne cesse de nous bluffer tout au long d’un show parfait, mais un peu court. Seule ombre au tableau, le son. Les infra-basses sont trop écrasantes et étouffent la voix ainsi que la section des cuivres, déjà discrète, au demeurant…  

Retour sur la grande scène pour la première grosse tête d’affiche de ce festival : Radiohead. Pas de problème, le son est parfait. Comme d’habitude, pourrait-on ajouter. Et les morceaux interprétés ne souffrent d’aucune faille. Pourtant, on aimerait qu’un contretemps ou une improvisation bouscule ce set impeccablement rôdé. Que ce soit les introspections, au cours desquelles les artistes se montrent très concentrés sur leur sujet, ou les dérapages sauvages voire déjantés, tout est strictement maîtrisé. La fusion entre rock électrique et électro épileptique est infaillible. Thom Yorke vit profondément chacune de ses compos. Le light show et les vidéos nous en mettent plein la vue. Les morceaux s’enchaînent à un rythme hallucinant, ne laissant guère le temps à la foule de reprendre son souffle. Et la set list n’a qu’un seul objectif : déconcerter. Pas question de tubes, comme « Creep ». La notoriété du band n’est plus à faire, aussi, il trace sa voie à sa guise. Et qui peut lui donner tort ?

Le long chemin du retour se profile déjà, car le programme de demain est plutôt chargé…

(Organisation Open’er)

 

lundi, 06 mars 2017 02:00

Bipolaire…

La salle de l’Orangerie est pleine à craquer. Pas de doute, Blonde Redhead reste une valeur sûre et attire la foule. Une foule composée principalement de quadras. Des fans de Sonic Youth, entre autres. Faut dire que le groupe a débuté sur le label Smells Like de Steve Shelley. C’est d’ailleurs durant cette époque mémorable, en 1999, que votre serviteur les avait découverts. Et plus précisément au cours d’un festival montois. Sur le label 4AD le groupe a connu des fortunes diverses. Il a rencontré ainsi un franc succès lors de la sortie de « 23 », en 2007, alors que le bien trop insipide « Penny Sparkle », publié en 2010, a reçu un accueil plus que glacial auprès des aficionados ainsi que de la presse spécialisée.

A l’instar du light show, le show s’ouvre, en demi-teinte, par « Falling man ». Cependant, « Bipolar » (NDR : c’est un extrait de l’elpee « Fake can be just as good »), remet les pendules à l’heure. La prestation est pourtant bien bipolaire. Elle souffle donc le chaud et le froid. A plusieurs reprises, Kazu Makino semble sur une autre planète, et sa voix monte trop rapidement dans les aigus. A contrario, le timbre d’Amedeo Place est toujours aussi précis. Et son frère affiche encore cette même sérénité derrière ses fûts. Malheureusement, il faudra attendre la fin de parcours pour voir enfin le public –jusqu’alors passif– commencer à s’enflammer. Faut dire que le pétillant « Spring and by summer fall » y est pour quelque chose.

En rappel, Kazu se lâche enfin. Et tout particulièrement pendant le single « 23 ». Dans la foulée, elle s’adresse même à la foule : ‘We will play a new song you probably don’t know (NDR : « Give give ») but after we will still play another songs’.

A l’issue du spectacle, les puristes –et tout particulièrement les nostalgiques de la noisy issue des 90’s– estimaient que c’était mieux avant (NDR : dicton devenu tellement populaire !). Pourtant, le parcours de Blonde Redhead mérite le respect ; car la formation a toujours cherché à évoluer, à expérimenter, tout en conservant une même classe…

Set List :

Falling Man
Bipolar
Elephant Woman
Mind to Be Had
No More Honey
Where Your Mind Wants To Go
Three o' clock
Doll Is Mine
Dr. Strangeluv
Dripping
Spring and by Summer Fall

Rappel :

23
Give Give
Pink Love
Equus

Echo Beatty assurait le supporting act. Originaire d’Anvers (NDR : entre les titres, les musicos ne s’expriment que dans la langue de Vondel ou de Shakespeare), le trio a bonne presse au Nord du pays (NDR : De Morgen en fait une valeur montante). Pas étonnant que le public soit au rendez-vous et l’accueil, si chaleureux. Leur style est à la fois introverti et intriguant. La voix de la chanteuse évoque… Chelsea Wolfe. Une voix qui nous entraîne au cœur de paysages inattendus, se muant parfois en onomatopées. Annelies n’hésite pas à se saisir d’une gratte électrique ou d’une sèche pour extérioriser ses cris… A gauche de la scène, un bassiste/bidouilleur au look d’hipster injecte des sonorités électro ou plus pop/rock. Alors qu’au centre, le batteur semble bien concentré sur ses fûts, en imprimant un tempo soutenu aux compos. L’ensemble tient donc bien la route, même s’il est difficile de se forger un avis sur une prestation aussi courte (25 minutes).

(Organisation : Botanique)

 

 

lundi, 06 mars 2017 19:04

Ors

Il s’agit déjà du cinquième opus d’Artùs ; et à chaque fois la surprise est totale. Il fait suite à « Drac », paru en 2011, mais alors sous le patronyme de Familha Artús ; et sur le label alternatif du Folklore de la zone mondiale, au sein duquel militent également les Ramoneurs de Menhirs…

Eponyme, le deuxième revisitait le « Cantaplora » de Bernard Manciet, une œuvre qui invitait à voyager entre ciel et terre, mais du côté du pays basque…

Le périple nous entraîne aujourd’hui encore davantage vers le sud-ouest. C'est-à-dire au beau milieu des espaces pyrénéens. La bio nous apprend ainsi –et la journée de votre serviteur ne sera pas vaine– qu’Artùs vient du celtique ‘Arzh’. Et se traduit par ‘Ours’ (« Ors » en occitan). La boucle est donc apparemment bouclée. Quoique ! En fait, les textes et le climat de cet opus s’inspirent de ce roi déchu de la montagne. Car fidèle à ses références littéraires, c’est Jean Soust qui a, pour la circonstance, inspiré le collectif. On suit ainsi la bête à la trace, emprunte les itinéraires qui passent par les cols… au cœur des superbes paysages montagneux que nous réservent les Pyrénées. En 5 pistes, d’une durée qui oscille de 7 à 9 minutes, quand même.

Dont on épinglera tout particulièrement deux compositions. Tout d’abord « Aurost ». On pourrait fredonner cette chanson en chœur, au coin du feu, à la tombée de la nuit. Puis « Chasse party ». Une sonnerie prélude la battue. Des coups de trompe ou de corne décrètent le début de traque. La bête est en vue. Puis les percus nous glacent le sang. Une fusillade vient d’éclater… 

Le mot de la fin est d’ailleurs laissé à Jean Soust. Il y donne une version personnelle de cette œuvre : ‘Avec ce disque, l’ours retrouve une place dans les Pyrénées. Il redevient celui par lequel on s’émeut, on se raconte et on communique. De façon sensible et sensée. Il est redevenu celui qui inspire…’

Alors qu’on vient d’apprendre que Nick Cave allait se produire, au cours de l’automne prochain, au sein d’une grande salle anversoise sans âme, votre serviteur se rend, ce soir, dans une autre bien plus intimiste et conviviale : la Rotonde du Botanique. Facile d’accès, l’endroit est devenu le rendez-vous des mélomanes, des journalistes, des organisateurs indépendants de concerts et autres passionnés de musiques. Et tout ce beau monde semble émoustillé à l’idée d’assister au concert de Future of The Left. Qui est sold out depuis quelques jours. Et manifestement, l’hémicycle est plein à craquer.

Curieux, car si Future of The left est une référence en matière de rock alternatif, Ed Harcourt –pourtant à l’affiche du Rock Werchter en 2002– ne fait pas salle comble, à l’Orangerie, aménagée en configuration assise pour la circonstance.  

Passée une intro sonore vintage, « Adeadenemyalwayssmellsgood » s’ouvre par un a cappella répétitif : ‘Roll on, roll on,…’. Le ton est donné. Le set peut démarrer. Et sur les chapeaux de roues ! Bien sculptés, les riffs si caractéristiques du band déferlent…

Les compos de Future of The Left sont brutes de décoffrage et sans concession. Un peu comme les buts que nos Diables Rouges avaient encaissés, lors de la dernière coupe d’Europe, sans qu’on ne les ait vus venir. Blonde, charmante, rayonnante Julia envoûte l’auditoire de ses interventions de basse.

Avant « Manchasm », Andrew (NDR : c’est le leader) abandonne sa gratte et passe derrière le clavier. Lui, qui d’habitude est si bavard, communique enfin avec le public. Mais il va largement se rattraper, son discours divertissant la galerie. Il essaie même d’entourer de mystère la reprise que la formation va interpréter. Mais bon, la solution n’était pas trop difficile à trouver, puisqu’il s’agissait d’une compo de McLusky, au sein duquel le chanteur et batteur ont évolué. « Without MSG I Am Nothing» nous replonge donc brièvement dans l’univers de ce groupe culte. En nous rappelant également que le team avait dispensé un set particulièrement décapant, une chaude après-midi de 2002, dans le cadre du festival de Dour.

L’ambiance monte encore d’un cran. Le public s’enflamme et les premiers pogos éclatent enfin. Un peu tardivement, car le show est en fin de parcours.

Titre qui ouvre son dernier elpee, « The Peace & Truce of Future of the Left », sorti en avril 2016, « If AT&T Drank Tea What Would BP Do ? » renverse carrément tout sur son passage. Les premiers rangs s’agitent alors qu’Andy démonte littéralement les drums. Puis les lumières se rallument. Et on se doute qu’il n’y aura pas de rappel. Comme lors du dernier Euro, ce team gallois a fait le gros dos dans l’adversité, avant de nous terrasser, sans nous laisser un temps de réaction… nous privant même de prolongations tant espérées…

Set list (merci à l’ingé son) :

1. Adeadenemyalwayssmellsgood
2. Arming Eritrea leader
3. Chin Music
4. Miner's Gruel
5. Small Bones Small Bodies
6. The Limits of Battleships
7. Beneath the Waves an Ocean
8. Manchasm
9. You Need Satan More Than He Needs You
10. Without MSG I Am Nothing (Mclusky)
11. Robocop 4 - Fuck Off Robocop
12. Eating for None
13. If AT&T Drank Tea What Would BP Do?

(Organisation : Botanique)

 

 

Paru sur le label bruxellois Red Maze, « My precious! A waves radio show compilation » est une initiative de l’émission WAVES, diffusée en Belgique, le dimanche dès 20 heures sur radio Vibration (107.2FM sur la capitale, 90.0 sur Mons et ici sur la toile)

Les curateurs, Fernando Wax et Phil Blackmarquis, ont sélectionné 13 titres nouveaux et exclusifs signés par des formations ou artistes inspirés par les eighties et tout particulièrement les courants, dark, new et cold wave, ainsi que post punk, ambient et même électro dont l’inévitable EBM ; des styles qui séduisent toujours de nombreux aficionados, malgré ses 30 années d’existence. Et en publiant un tel recueil, ils ont voulu démontrer que cette scène était toujours bien active. Même sur la scène internationale. Certains noms, qui figurent sur la compile, s’étaient produits dans le cadre des fameuses Fantastic nights bruxelloises…

Combo argentin, Diktatur propose une minimal wave enrichie de chœurs. Duo français, Position Parallèle dégaine sa synth-pop pour traquer « Mort ou vif ». Quintet suédois, Agent Side Grinder déverse sa cold wave tout au long du renversant « Giant falls ». Et le reste est tout aussi surprenant…

L’album est en vente ici en digital ou en vinyle (édition limitée à 600 copies dont la pochette a été réalisée en sérigraphie).

 

 

On a coutume de dire que la pluie n’arrête jamais un bon festivalier. Pourtant cette météo automnale a de quoi décourager. D’autant plus que les parapluies sont interdits sur le site (NDR : confisqués à l’entrée). Qu’importe, la Place des Palais vient de s’ouvrir pour la première soirée et le peuple est déjà au rendez-vous en masse.

Et il revient à Hyphen Hyphen d’ouvrir le bal. Ce groupe est l’une des dernières grandes sensations venues de France, médiatisée outre-Quiévrain par des prestations télévisées telles que Taratata ou les Victoires de la musique. Des Victoires pour lesquelles il a reçu le prix de ‘Révélation scène’, en 2016. Alors feu de paille ou confirmation ce soir ? D’entrée, la chanteuse Santa se démène sans compter. Comme une tornade blonde ou plutôt dorée, vu les couleurs des pylônes édifiés de chaque côté de la scène, de son t-shirt ou encore de son micro vintage. Telle une Apache, elle s’est maquillée le visage et se balade pieds nus. Elle a enfilé un legging moulant, alors qu’elle n’a certainement pas une taille de guêpe ; mais son attitude décomplexée et son énergie débordante évoquent Beth Ditto (Gossip). Encore que ses envolées vocales lorgnent plutôt vers Florence Welsh (NDR : incontestable sur le tube tube « Just need your love ») voire Hannah Reid. Pourtant, si sa voix est puissante, elle manque parfois de justesse (NDR : elle aurait toutefois engagé Guy Roche comme coach vocal –c’est aussi celui de Beyoncé– aux USA). Cependant, sa version réussie du « Wicked game » de Chris Isaak va faire taire mes critiques. Sur les planches, elle est épaulée par une charmante jeune fille qui passe aisément de la guitare aux percus électroniques, un drummer et un claviériste/percussionniste. Les refrains sont entraînants. Finalement, le climat entretenu tout au long de ce set me rappelle Crystal Fighters. Le public danse, sourit et rencontre les nombreuses sollicitations de la leader. Il faut dire qu’elle n’hésite pas à prendre un bain de foule (NDR : de quoi glacer le sang de l’auditoire) ; et à plusieurs reprises. Car vu la hauteur de l’estrade, sa petite taille et l’absence de collaboration du service de sécurité, dont elle va se moquer à travers ses nombreuses boutades, elle prend manifestement des risques. Maintenant, d’un point de vue musical, bien que sympathique, l’électro/pop dispensée par le band français manque quand même de diversité.

Entre la Belgique et les Tindersticks, c’est une grande histoire (d’amour). Le band avait notamment choisi le Botanique, durant cinq soirées, en mai 2001, pour célébrer son dixième anniversaire. En outre, lors de ce sinistre 22 mars 2016 (NDR : pour rappel c’était le jour des attentats de Bruxelles), la formation avait quand même décidé de se produire à Louvain, après avoir opéré une minute de silence en début de set. Et c’est également la troisième fois que le band se produit au sein du Royaume, en quelques semaines (NDR : après l’Opera de Gand et le Stadsschouwburg de Bruges, la veille). L’entrée des musicos sur scène est discrète et le show s’ouvre sobrement. Après avoir été soufflé par le cyclone Hyphen Hyphen, le changement d’ambiance est total. Le public est d’ailleurs plus mature et averti. La set list accorde une large place au dernier opus « The waiting room », sorti en 2016. A l’instar de « Second chance man » et « Were we once lovers ». Tant sur « Medicine » que « Hey Lucinda », David Boulter (NDR : lui, le chanteur Stuart Staples et le guitariste Neil Fraser sont les derniers membres originels) nous réserve deux belles intros aux claviers. Aux drums, Earl Harvin (NDR : pour l’anecdote, en 2010, son casting avait été très rapide et concluant car, fan absolu du groupe, il connaissait déjà toutes les compos par chœur) se révèle particulièrement inspiré. Bref, un morceau comme « A night so still » (NDR : issu de « The Something rain », paru en 2012) synthétise à lui seul le climat paisible et intimiste au sein duquel ce concert s’est déroulé. Des regrets quand même vu le style de musique proposé : deux musiciens supplémentaires, par exemple un contrebassiste et un violoncelliste, auraient apporté un peu plus de richesse et de profondeur à l’expression sonore. Et aussi l’absence de compos issues des premiers elpees.

Fun Lovin’ Criminals compte déjà 23 années d’existence. En 1995, son single « Scooby snacks » avait littéralement cartonné ; ce qui avait permis à la carrière du combo de démarrer sur les chapeaux de roues. Les musicos sont toujours aussi sympas et souriants. Mais au bout de quelques minutes, on se rend bien compte que le combo new-yorkais est devenu carrément ‘has been’. A l’instar de Nada Surf, programmé ce dimanche, il doit se contenter de se produire dans de modestes festivals ou dans des salles de moindre capacité. Ce qui explique pourquoi le public est plutôt clairsemé et vide assez rapidement les lieux… 

On préfère se rendre à La Madeleine qui accueille la Grande Sophie. Elle est grande, c’est vrai, et charmante aussi, Sophie Huriaux. Responsable de sept elpees à ce jour, et rompue aux nombreuses tournées accomplies depuis deux décennies, elle est très à l’aise sur les planches. Et se la joue résolument rock’n’roll. Elle tient fermement sa gratte électrique. Telle la dame de fer, elle a le couteau entre les dents. C’est elle qui mène la barque dont l’équipage est composé de musiciens masculins (NDR : un claviériste, un bassiste et un batteur). Au cours de sa longue version de « Ne m’oublie pas », la foule reprend les paroles en chœur. Dommage que certaines de ses chansons trempent dans une pop si complaisante, à l’instar de « Dans ton royaume ». Quand ce ne sont pas d’autres compos au refrain acidulé.

Il aurait été intéressant de poursuivre le zapping de ce jeudi 11 août, en assistant au show de Balthazar. Malheureusement, vu les files d’attente imposées par la sécurité pour atteindre la Place des Palais, on préfère jeter l’éponge. Outre celle de 15 bonnes minutes, il y a encore la fouille minutieuse. Et elle se répète avant chaque entrée de salle ou de site. Sans oublier celles et ceux qui sont détenteurs d’un billet pour un jour et l’ont déjà faite une première fois afin de retirer leur bracelet.

(Organisation : BSF)

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Il est 19h15. Votre serviteur débarque au Monts des Arts. Il y recense à peine 40 âmes devant le podium, alors qu’une centaine d’autres profitent des derniers rayons de soleil qui dardent le côté droit des marches du complexe urbanistique. Serait-ce dû à la concurrence de plus en plus forte exercée par les autres festivals ? Entre celui d’Esperenzah et de Ronquières, qui affichent complet, et le Micro de Liège, consacré exclusivement aux découvertes (NDR : malheureusement pas vraiment d’actualité ici), le choix devient de plus en plus difficile pour le mélomane. Néanmoins, la veille, 8 000 personnes avaient participé à la soirée d’ouverture ; ce qui manifestement avait l’air de réjouir les organisateurs…

Antoine Hénaut aurait mérité un auditoire bien plus conséquent. Le teint pâle et chaussé de lunettes fumées, il accuse un bon quart d'heure de retard lorsqu’il grimpe sur l’estrade. Il est flanqué de son backing group ; soit un second gratteur, un bassiste/contrebassiste, un batteur et un claviériste. Le Montois tente de chauffer l’ambiance en invitant régulièrement le maigre public à faire du bruit. Entêtants mais parfois aussi un peu trop simplistes ses refrains laissent dubitatifs ; à l’instar de « La vie s’écoule ». Mais progressivement, le site se remplit et le set gagne en vitalité. Il atteint même son point d’orgue lors de l’interprétation du single « Inévitable », avant qu’il ne s’achève par « For intérieur ».

Paranoïa anti-terroriste oblige, chaque spectateur est fouillé minutieusement (au détecteur de métaux) avant de pénétrer dans la Madeleine. Il est 20h30 et Brisa Roché monte sur les planches à l’heure pile. Il n’y a que 200 personnes pour l’accueillir, soit un quart de la capacité de la salle. Néanmoins, les musicos se révèlent plus qu’enthousiastes et tout particulièrement la choriste, plantureuse. Brisa est vêtue d’une longue robe aux motifs asiatiques. Huit ans plus tôt votre serviteur l’avait découverte dans le cadre des Nuits Botanique (NDR : voir la review ici). Bien que d’origine américaine, elle s'exprime en français. Et dès le deuxième titre, elle brise (?!?!) le talon d’une de ses chaussures et sollicite son remplacement (NDR : de son soulier, of course !) Mais finalement, elle décide de se produire pieds nus après avoir invité l’auditoire à exprimer son choix sur le sujet. Belle opération de com’ ! Elle se révèle très à l'aise sur scène. Haut perchée, sa voix évoque tour à tour Björk, Bianca Casady (CocoRosie) voire Chelsea Wolfe, dans les rares moments plus sombres. Un show multi facettes qui réserve des morceaux plus électro et dansants, dans le registre du dernier Ep, « Disco », paru en mai dernier.

Place ensuite à Mickey 3D. Ses membres semblent s'ennuyer ferme, que ce soit le leader Mickaël ou la choriste/claviériste Najah, jadis pourtant passionnée. Résultat des courses, l’ambiance retombe d’un cran. Et de toute évidence, ce spectacle ne va pas nous faire mourir de rire. Après avoir plongé la foule dans une profonde léthargie, « Matador » la réveille (enfin) quelque peu. Mais le sursaut est de brève durée, car « Respire » qui embraie, est tout bonnement peu inspiré. Les déclarations se limitent à des poncifs du style ‘Merci et bonne fin de soirée’. Un rappel quand même, « Rallonge tes rêves », un morceau censé nous plonger dans un univers féerique. Mais qui n’y parviendra pas. Finalement, Furnon va miraculeusement retrouver son enthousiasme pour aborder le dernier morceau, « Le chaudron », c’est-à-dire le stade Geoffroy-Guichard, une compo qui glorifie son équipe de foot de cœur, Saint Etienne. A défaut de se montrer grand orateur ce soir, il a rappelé qu’il était un fervent supporter des Verts. Mickey 3D est probablement en bout de course ; et pourtant, en 2005, la formation avait accordé un show autant électrique que sympathique, au festival de Dour. Depuis de l’eau a coulé sous les ponts. De la Loire, bien sûr.

Feu ! Chatterton jouit d’une belle popularité en Belgique. Popularité qu’il a acquise en se produisant, notamment, au Botanique (Rotonde et Orangerie) ainsi que dans le cadre du festival des Ardentes. C’était en 2015. Mais il y a quelques mois, il s’est révélé encore plus performant, tant au Cirque Royal que lors des Nuits Botanique. Logique donc que la foule se presse au Mont des Arts. Fougueux, « Ophélie » ouvre le set. « Fou à lier » et « Côté concorde » s’enchaînent pour le plus grand bonheur des fans. « Boeing » prend son envol et incite l’auditoire à esquisser quelques pas de danse. Tout comme lors du final, « La Malinche ». En rappel, « Je l’ai toujours aimée », un titre empreint de tendresse, se révèle digne du meilleur de Dominique A. Faut dire qu’Arthur a un don particulier pour narrer ses histoires peuplées de métaphores, des contes aux envolées lyriques et théâtrales. Mais perso, j’estime qu’elles passent mieux la rampe au sein d’une salle sombre et intimiste qu’en open air. Le peuple qui est venu assister au concert semble principalement constitué de Bobos, qui ont acquis un pass de 10 jours pour passer le temps en ‘after-work’ ou en début de soirée, afin de siroter quelques bières et passer du bon temps, plutôt que réellement aller à la découverte des artistes en devenir. 

(Organisation : BSF)

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dimanche, 24 juillet 2016 03:00

Amphi 2016 : dimanche 24 juillet

Retour sur le site bucolique du festival, sis en bordure du Rhin. Il y a même une plage, meublée de transats. Un cadre magnifique qui change des champs de patates ou autres immenses prairies qui servent de terrain aux nôtres. L’ambiance est paisible. Et les spectateurs, bien que vêtus majoritairement de couleur noire, adoptent des styles parfois bien différents.

Tout comme les styles musicaux, d’ailleurs. A l’instar d’Ost+Front, un groupe de métal qui singe carrément Rammstein. Même la rythmique est proche. On se demande cependant parfois si on n’est pas en présence d’un cover band. Faut dire que bodybuildé et couvert de sang (NDR : enfin, maquillé pour en provoquer l’impression), le chanteur mime également la dégaine de Till Lindemann. Quant aux masques des musicos, ils évoquent plutôt Slipknot. Au combo yankee, il semble également emprunter des touches hardcore et nu metal. Une chose est sûre, le groupe berlinois libère une fameuse dose d’énergie en ‘live’. Tout en se nourrissant de second degré. Ainsi, en cherchant sur la toile, on apprend qu’il utilise des symboles du IIIème Reich (NDR : notamment la Porte de Brandebourg comme décor, mais à l’époque de la propagande colportée par Goebbels), tout simplement, pour provoquer…

Retour sur le bateau (Orbit stage), car l’embarquement est immédiat vers The Devil and The Universe. Un ensemble autrichien qui pratique également le second degré. Son patronyme est judicieusement choisi. Et pour cause, les musicos portent des soutanes campant un hybride entre moines repentis et apprentis Jedi. Le show ressemble à une grande messe au cours de laquelle se mêlent projections vidéo et cérémonies rituelles mystiques voire diaboliques… L’expression sonore oscille entre électro, parfois légèrement enrichie de chœurs, et morceaux plus électriques, à l’instar de « The haunted summer ». Mais c’est surtout le percussionniste qui focalise l’attention. A côté de ses deux boîtes à rythmes, il se déchaîne sur ses percus, dans l’esprit d’Einstürzende Neubauten voire de Beinhaus.

Faderhead embraie sur la même barque. Son électro, fruit d’un mélange d’EBM et de synthé pop, parvient à faire chavirer les nombreux moussaillons présents sur le pont. De quoi ravir les aficionados de Basement Jaxx, Prodigy et Front 242. Et pour vous donner une petite idée de l’ambiance qui règne pendant ce set, on vous invite à cliquer ici

Covenant va nous réserver le meilleur moment de la journée. Groupe mythique suédois, il est toujours drivé par Eskil Simonsson, un personnage autant charismatique que sympathique. Aussi bien sur scène qu’en compagnie des ses fans, au bar. Il a complètement changé de look. Il a la boule à zéro et son teint est pâle (NDR : on espère quand même qu’il n’est pas atteint d’une maladie grave). Mais pas ses compos, malgré le nombre d’années d’existence de la formation. Du show, on épinglera « Lightbringer » et « Dead stars », deux morceaux qui vont illuminer davantage cette déjà bien belle fin d’après-midi ensoleillée.

Project Pitchfork c’est du lourd. On remarque la présence de 3 batteurs en fond de scène. Les deux claviéristes (NDR : dont le fondateur original Dirk Scheuber) et le frontman Peter Spilles (NDR : dont le maquillage est digne de celui du Joker) assurent le spectacle. Les tubes s’enchaînent : « Timekiller », « Alpha Omega », « IO » ou encore « Conjure ». De quoi déclencher l’un ou l’autre pogo. Mais le point d’orgue du concert est atteint lors du duo échangé avec Sven Friedrich (Solar Fake) sur « The Dividing Line». Et la prestation de s’achever par « Requiem » et le langoureux « Souls ».

Editors assure la tête d’affiche. Alternant grandes et petites salles (NDR : du Palais 12 au Grand Mix, par exemple), tout au long de la tournée hivernale, le groupe anglais semble utiliser la même méthode lors des festivals. Après avoir foulé la grande scène de Werchter, il se produit aujourd’hui devant quelques milliers de personnes, à peine. Pour notre plus grand bonheur, ne le cachons pas. Inutile d’arriver une heure à l’avance pour être bien placés à devant l’estrade. « No harm » ouvre le set en douceur. Le show monte en puissance dès « Life is a fear » (NDR : une plage également issue du dernier album). Un spectacle pro jusqu’au bout des ongles, à défaut de se révéler le plus original du festival. Le son est parfait. Et la foule se met à gigoter tout au long de « An end has a start », « Munich » ou encore « Papillon ».

Par contre, il y a énormément de peuple pour participer à l’after party sous la Theater Stage. Comme si festivaliers ne voulaient pas que cette grande fête se termine. L’édition 2016 de l’Amphi a drainé plus de 12 000 personnes et les organisateurs ont d’ores et déjà communiqué les dates pour la prochaine. Ce sera les 22 et 23 juillet 2017. Il est même possible de gagner  5x2 tickets VIP en communiquant votre poll

(Organisation : Amphi Festival)

 

 

 

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