La seconde tête de La femme à deux têtes est paradoxalement masculine. Etrange, non ?
Deux têtes qui déclinent pour identité Perrine Delers et Jean-Michel Distexhe, responsables de l’écriture des 13 titres de l’album, bien soutenus cependant par un backing group de huit musicos. Nous ne sommes donc pas en présence d’un duo mais d’un band de pas moins de dix personnes.
Treize chroniques de la vie passées à la moulinette surréaliste. Mais un surréalisme typiquement belge. Humour et amour font bon ménage ouvrant la porte à une poésie émouvante et drôle. Les chansons sont loin d’être formatées sou un format couplet/refrain ; nous sommes plutôt en présence d’histoires chantées qui s’écoutent attentivement en nous mettant parfois nous-mêmes en scène !
Amusant, lyrique, ce disque nous ressemble, nous interpelle car nous sommes directement concernés par ces petites phrases qui forment ces petites anecdotes qui sont nos histoires.
L’utilisation d’instruments acoustiques, tels que l’accordéon, la contrebasse, les guitares, la clarinette et autres cuivres renforcent le côté poétique et authentique des compos.
La voix de Perrine évoque parfois Olivia Ruiz qui boxe dans la même catégorie ; mais il serait réducteur de ne retenir que cette impression de cette ‘femme à deux têtes’ qui est capable de se faire entendre et apprécier pour ce qu’elle raconte et est réellement.
La seconde voix, celle de Jean-Michel, quoique plus discrète, vient de temps à autre apporter une présence qui charme l’auditeur et donne un petit supplément d’authenticité à ces épisodes de la vie de tout un chacun.
On appréciera, on écoutera ce disque pour son côté vrai, émouvant et drôlement bien réussi.