Originaire de la ville australienne de Brisbane, Greenthief est un trio drivé par Julian Schweitzer. Il assume le chant et la guitare. Gwen Warnick lui se réserve la basse et Steve Tyssen, la basse. Hormis la section rythmique, le petit Julian se réserve tout le reste : partitions, lyrics et la majorité des autres instruments.
« Retribution » constitue le second effort du band. L’inaugural, déjà un Ep, "Images of Anicca", remonte à 2009.
Alors que l’on parle d’autoproduction, il est bon de noter que Greenthief a pu compter sur la bonne volonté de Steve James (Sex Pistols, The Jam) aux manettes et de Tim Young (Placebo) au mastering, ce qui n’est pas rien !
Parlons un peu des 5 titres qui peuplent cet Ep. A la première écoute de « Sanity », plane d’ouverture, on a l’impression d’écouter un cousin lointain de Muse venu des Antipodes. Très loin de valoir son illustre modèle, le combo remet le couvert sur « Salad Toys », pâle imitation un peu naïve frisant même le ridicule. « Retribution » se veut un peu plus rock classique, entre hard et symphonique, mais une nouvelle fois, ce titre ne convainc vraiment pas. Pour les deux dernières plages, « Vultures » et « Mayan Dawn » d’une longueur excessive, le groupe se perd dans des sonorités oscillant entre métal vaniteux et garage bruyant et sourd.
En résumé, c’est un peu un replay de la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
Découpée en cinq petits morceaux, de bien piètre qualité, la grenouille se fera bien vite oublier.
Vaut d’ailleurs mieux pour elle… et surtout pour nous !