Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

RIVE sous tension…

Entre la nuit et le jour, RIVE propose "Tension", un 4ème extrait de son album…

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Pour Jane Weaver, l’amour est un spectacle permanent...

Jane Weaver, aka Jane Louise Weaver, est une musicienne originaire de Liverpool. Son nouvel opus, « Love In Constant Spectacle », paraîtra ce 5 avril 2024. Il a été produit par John Parish (PJ Harvey, Eels, Sparklehorse). Son disque le plus intime et le plus…

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Jordan Ward

Funk, soul & r’n’b…

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Agé de 28 ans, Jordan Ward est originaire de Saint-Louis, dans le Missouri. Cette star américaine de la soul et du r’n’b a entamé sa carrière comme danseur professionnel et notamment dansé pour Justin Bieber et Becky J., avant de se lancer dans la musique. A ce jour, il a publié deux elpees, « Valley Hopefuls » en 2019 et « Forwards » en 2023.

Hétéroclite, multiracial et multigénérationnel, le public est majoritairement constitué de fans d’origine anglo-saxonne qui vont mettre l’ambiance, longtemps avant le show de Jordan. Surtout les filles…

C’est son programmateur, Kato, qui assure le supporting act. Deux ordinateurs sont installés sur une table, en fond de scène. De petite taille, l’artiste maitrise parfaitement son sujet en mixant des morceaux de soul, r’n’b, électro, techno et même drum’n’bass. Idéal pour chauffer la foule avant la tête d’affiche…

Jordan Ward grimpe sur les planches. Il a de longs cheveux coiffés en dreadlocks, est vêtu d’un pantacourt et d’une veste en jeans et est chaussé de souliers en cuir à semelles assez épaisses. Il est uniquement soutenu par Kato, son programmateur, qui se sert des mêmes ordinateurs. Et pas besoin de chœurs féminins, ils sont exécutés par ses fans qui connaissent toutes les paroles des chansons par cœur.

Dès le premier titre, le groovy « IDC », Jordan occupe tout l’espace scénique. Sa voix est claire, sucrée et suave. Parfois, elle me fait penser à celle de Jay-Z.

Il accomplit, de temps à autre, des pas de danse sur la pointe des pieds… comme une ballerine. Très interactif, notamment avec le public féminin qui ne cesse de faire grimper la température dans la salle, il est rayonnant, déborde d'une énergie chaleureuse et libère des ondes positives qui lui semblent familières. D’ailleurs ses textes traitent de sa vie de famille, de sa jeunesse, de son amour pour la danse et des problèmes de drogue chez ses proches.

Il n’en oublie pas ses hits, « Lil Baby Crush », « Ok/Hibachi », « Zoom Zoom » et bien-sûr « Holding Me Back » ainsi que « White Croc », des titres qui figurent sur ses deux opus.

Chaque fois que Jordan s’adresse à l’auditoire, entre les chansons, les applaudissements pleuvent de partout.

Jordan accordera un rappel de deux morceaux, « Letsgoski » et « Gangoo », au sein d‘un climat sémillant et propice à la danse.

Un set funky, soul et r’n’b de 60 minutes. C’était court mais excellent. On regrettera simplement l’absence de véritables musicos.

(Organisation Ancienne Belgique)

Vince Clarke

De la musique électronique organique…

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« Just Can't Get Enough », premier succès de Depeche Mode, c'était lui. Ensuite, il est parti former Yazoo, avant de fonder un autre duo baptisé Erasure. Fervent défenseur de la ‘synth pop’ (NDR : la pop électronique), le voici qui, la soixantaine bien entamée, publie son premier LP solo, quasi instrumental, et ambiant, organique aussi, malgré l'omniprésence des machines, déployant des paysages sonores grandioses nonobstant le climat claustrophobe qui a prévalu à leur création durant les différents confinements dus à la COVID.

Rencontre avec Vince Clarke qui sort son premier album solo en 40 ans de carrière…

Pourquoi ce titre, « Songs of Silence » ?

J'ai eu l'idée de ce titre, que j'ai gardé en tête, alors que je travaillais sur un autre projet il y a quelques années. Mais il s’explique surtout parce que je suis un grand fan de Paul Simon, et au cours de mon adolescence, une de mes chansons préférées était « The Sound of Silence » de Simon and Garfunkel. Par ailleurs, comme il s'agit principalement d'un disque instrumental, le titre coïncide parfaitement avec l'ambiance de l'album.

L'Eurorack, synthétiseur spécial que vous utilisez sur cet elpee, y joue un rôle central...

Il existe de multiples fabricants de modèles dans le monde entier qui créent leur propre style de synthétiseur. Eurorack permet de réunir toutes ces différentes approches. Un peu comme si vous aviez en main la voiture idéale : un moteur Porsche, un design Alfa Romeo... 

Je suppose que nous devons remercier la COVID qui vous a enfin permis de sortir votre premier long plyaying solo en quarante ans de carrière ?

Il a certainement été le facteur déclencheur. Durant le premier confinement, j'étais coincé chez moi comme tout le monde, et j'ai passé beaucoup de temps en studio. C'était une période très propice à la réflexion. Beaucoup de mauvaises choses se sont produites dans ma vie et dans celle d'autres personnes proches, ce qui a vraiment influé sur la façon dont j'ai commencé à composer ces morceaux. Je souhaitais exprimer d'une manière ou d'une autre la tristesse que je ressentais à ce moment-là.

Au départ de chacun compo, vous produisez une note et vous ‘tournez autour’ un peu à la façon dont Michael Brooks utilisait son ‘infinite guitar’, il y a trente ans. Cet opus serait-il en rapport avec ce procédé ?

Il y a certainement un lien, mais également avec d'autres musiques ambient électroniques que j'ai écoutées récemment.

En compagnie d'un ami, je produis une émission de radio consacrée à la musique électronique. C’est l'occasion pour moi de découvrir de nombreux artistes différents et divers types de musique ambient. J'ai toujours été curieux de savoir comment ces musiciens s'y prenaient pour composer ; pour ma part, je travaille à la création de chansons classiques depuis 40 ans dans un format refrain/couplet/refrain. Je me suis demandé si je serais capable de créer, développer et étirer un morceau intéressant sans vraiment utiliser ces astuces, plutôt que d'utiliser les traditionnels changements d'accords.

Je comptais sur une texture évolutive. Et j'ai aimé le processus plus que tout. Je l’ai trouvé très thérapeutique dans son ensemble.

Avez-vous été influencé par des artistes comme Brian Eno, David Sylvian, Ryuichi Sakamoto, Laurie Anderson ou Tangerine Dream ?

Evidemment, je connais tous ces artistes programmés dans notre émission de radio ; mais, pour être tout à fait franc, je n'ai vraiment découvert cette musique qu'il y a environ quatre ans. Jusque-là, le genre ne m'intéressait pas particulièrement. C'est sans doute parce que je vieillis un peu ; j'ai plus de patience désormais pour écouter un morceau (il sourit).

Par ailleurs, la musique ambient électronique a fortement évolué. S'il y a 20 ans, quelqu'un m’en parlait, je pensais toujours au bruit de la mer sur le rivage ou au cri des baleines (rires). Le genre s'est énormément développé, parallèlement à l'évolution de l'instrumentation électronique dont on dispose désormais. Le matériel que j'utilise à présent est beaucoup plus ouvert à l'expérimentation et je trouve cette perspective fascinante.

Vous faites est une sorte de ChatGPT musical sous contrôle humain ?

(Il rit) Oui, je suppose. Pour certains morceaux du disque, lorsque j'enregistrais, alors que je produisais quelque chose de très électronique, j'entendais parfois un son plus humain dans ma tête. Ainsi, par exemple, « The lamentations of Jeremiah » était au départ une sorte de paysage sonore de science-fiction. Je l'ai ensuite envoyé à mon ami Reed Hays, un excellent violoncelliste, qui a composé et enregistré une partition de violoncelle par-dessus. Soudain, c'est devenu un morceau complètement différent, très humain et triste.

Et c’est pareil pour le titre « Passage » qui contient une voix de soprano tout au début et en son milieu ; là encore, l'apport de la voix a créé ces morceaux particuliers, subitement complètement différents et organiques.

Pourquoi n'en jouez-vous pas vous-même car le premier instrument sur lequel vous avez joué lorsque vous étiez enfant, c'était le violon ?

C'était il y a longtemps ! J'ai commencé à en jouer à l’âge de 12 ans. J'ai gardé mon violon... qui est irréparable. Mais en vieillissant, j'apprécie d'autant mieux les talents et les compétences des autres d'autant que ceux de Reed Hays sont exceptionnels. Aucune chance que je puisse l'égaler vu mon lamentable jeu au violon (rires).

Vous êtes un passionné de technologie et d'instruments de musique. Aviez-vous l'impression durant l'enregistrement d'être semblable à un pilote de drone ?

(Il réfléchit) Je ne sais pas... L’intégralité du processus d'enregistrement de ce disque s'est révélée complètement différent de tout ce que j'ai réalisé auparavant.  D'abord, j’étais seul en studio ; enfin, mon chat et moi. Évidemment, lorsque j'écris des chansons avec mon partenaire d'Erasure, cela n'a rien à voir. Mais ces sessions n’étaient pas censées se retrouver sur disque. C'était juste moi qui expérimentais et créais de la musique en studio. Donc à l'origine, les morceaux s'intitulaient drone 1 2 3 4. Puis j’ai envoyé les fichiers à mon ami Daniel Miller de Mute Records qui m'a suggéré de les graver sur un album, ce qui n'était pas du tout mon intention au départ. J'aurais pu être simplement heureux de continuer à triturer ces morceaux à l'heure où je vous parle. Mais j'en ai tiré beaucoup de satisfaction, notamment du processus, probablement plus que toute autre chose. Un voyage intéressant.

Mais alors pourquoi des titres comme « White Rabbit » et « Red Planet » ?

(Il rit) J'avais l'habitude, pour les albums d'Erasure, d'écrire les chansons, et de laisser le choix des titres à Andy qui est bien meilleur que moi dans ce domaine.

Soudain, la responsabilité était mienne... résultat, c’est devenu un cas vraiment classique du son du morceau qui suggère le titre.

Par exemple, j’estime qu'un titre comme « White Rabbit » semble assez frénétique.

Et évidemment, c'est une référence à ‘Alice au pays des merveilles’. Le passage, dans lequel chante la soprano, me donnait l'impression d’un voyage difficile. Mais les titres ont surgi spontanément ; il m'a fallu à peine une demi-heure pour intituler les dix morceaux. Je devais sans doute inconsciemment y penser ces deux dernières années, car soudain ils ont émergé à la surface de ma conscience...

Et « Mitosis », est-ce une référence au jeu vidéo ou à cet élément scientifique qualifié de mitose ?

C'est une référence au phénomène scientifique, à l'activité frénétique des cellules qui se divisent.

Je souhaitais un titre qui exprime la vitesse et le chaos. Et c'est le mot qui a surgi.

« Red Planet », se réfère, je suppose, à la planète Mars.

En effet. Et je suis un grand fan de science-fiction.

Il en était donc de même pour un autre morceau, intitulé « Last Transmission ». Ils sont le résultat de visionnages de films de science-fiction pendant la COVID.

Donc, si Ridley Scott vous demandait de composer la bande originale du nouveau ‘Prometheus’, vous répondriez avec enthousiaste ?

Et comment ! Le tout premier titre que j'ai composé et qui m'a inspiré l'album, « Cathedral », l'a été après avoir visionné ‘Blade Runner 2049’ que j'ai dû voir six fois. A la fin, j'ai commencé à prêter attention à la bande originale. Et je me rappelle juste m'être dit :  ‘J'adore cette B.O. et je crois que je vais composer celle de ‘Blade Runner 3’... Mais j'attends le coup de fil, on verra bien (rires).

Mais rêvez-vous de composer la bande originale non seulement d'un film de science-fiction ou tout simplement d'un film ?

J'ai en quelque sorte composé quelques petites choses par ci par là, mais c'est un autre monde. Je me suis penché là-dessus il y a peut-être 20 ans. J'ai passé du temps à Los Angeles avec des gens du cinéma et des directeurs musicaux. Après ces rencontres, j'ai réalisé que c'était un univers dans lequel je ne voulais pas évoluer. Il y a beaucoup de politique en jeu, et puis je ne souhaitais pas composer en compagnie de quelqu'un qui regarde par-dessus mon épaule.

La pochette évoque le ‘Best of’ de The Cure, un disque paru il y a bien longtemps, dont la photo en noir et blanc représente le visage d'un vieil homme ?

Lorsque cette aventure s’est transformée en album, j'ai souhaité que la pochette corresponde un peu plus à un documentaire ou soit un peu plus sérieuse que celles des disques auxquels j'ai participé par le passé.

L’idée que ce soit dans un style très documentaire et très rugueux me semblait intéressante. J'ai 63 ans et il me plaît de ne pas faire semblant de ne pas avoir mon âge. Les visuels donnent un peu plus de poids au disque ; c'est pourquoi nous avons choisi le noir et blanc. Et le photojournaliste Eugene Richards n'est pas du tout un photographe musical, mais plutôt documentaire.

Comment revoyez-vous aujourd'hui à cette scène électro qui a sévi au début des années 80 ? Je pense à John Fox, Heaven, 17, Human League et Fad Gadget ?

C'étaient mes héros. Je garde donc de très bons souvenirs de cette époque et, j'écoute encore toujours ces disques.

Lorsque j'étais jeune, la musique punk est apparue, ce qui était assez excitant ; mais en fin de compte, je ne la trouvais pas très révolutionnaire. Juste du rock and roll joué un peu plus vite...

Ce qui ne veut pas dire que je n'aimais pas. Au contraire j'adore les trucs punk.  Mais quand la musique électronique a émergé, elle m'a paru révolutionnaire.  La réinvention de tout, du son, surtout grâce à des groupes comme Human League, Fad Gadget et Neu!, c’est quelque chose que nous n'avions jamais entendu auparavant.

C'était donc incroyablement excitant. Eh bien avant de commencer à faire de la musique pour de l'argent, mes amis et moi étions fans de ces formations qui ont émergé à l'époque…

Ceux que j'ai mentionné pratiquaient de la cold wave. D'un autre côté, des bands comme OMD, Ultravox, Pet Shop Boys et The Bronsky Beat étaient plus pop. Vous les appréciiez autant ?

Oui. Je suis un grand fan de ces groupes simplement parce qu'ils ont sorti énormément de bonnes chansons. A l'époque de Depeche Mode, nous étions tous fans de musique pop, de chansons qui duraient trois minutes, sans doute parce que c'est ce à quoi nous avons été exposés à la radio en grandissant. Dans le cas d'Erasure, on dit souvent que nous sommes un groupe de synth-pop. Mais je préfère entendre qu’Andy et moi sommes de véritables auteurs-compositeurs.

Simplement, nous utilisions des synthétiseurs. Les chansons que j'ai le plus aimées sont pop, dont je suis grand fan et je n’ai pas honte de le dire.

Les Sparks et Jean-Michel Jarre ont-ils exercé une grande influence sur vous ?

Oh, « This Town's Not Big Enough For The Both Of Us » a été le tout premier disque que j'ai acheté. J'avais 15 ans et ma sœur travaillait chez un disquaire et pouvait bénéficier d’une réduction. Ce qui était donc important. C'était la première fois que l'on voyait un claviériste qui ne souriait pas... Par la suite, évidemment, tout le monde l'a imité... (rires).

Et Jean Michel Jarre ?

J'ai eu la chance de travailler avec lui sur quelques titres d'un album. Il m'a contacté, puis est venu me voir à New York. Ma femme et moi étions très stressés parce que c'était la personne la plus célèbre que nous ayons jamais rencontrée. J'ai signalé à mon épouse qu’il fallait acheter du bon vin et lui proposer de l'excellente cuisine... (rires). Bref, nous étions vraiment très anxieux. Mais il s'est avéré être l'une des personnes les plus charmantes que je n'ai jamais rencontrée. Et puis, il est tellement enthousiaste ; il adore ce qu'il fait, c'est évident. Cette rencontre a été un véritable honneur pour moi et j'étais très flatté.

Suivez-vous encore la carrière de Depeche Mode ?

Pas de façon compulsive, mais j'ai écouté leur dernier album ainsi que les deux précédents qui sont probablement parmi leurs meilleurs disques. L'écriture de Martin (Gore) y est phénoménale.

Le plus récent est évidemment très poignant à cause de la mort d'Andy Fletcher. Lorsque le premier single est sorti, j'ai demandé au label s'il était paru avant ou après la mort d'Andy Fletcher. C'était avant. Pourtant, il reflète le drame de son décès. Martin est un véritable génie…

Vous composez souvent à la guitare dans Erasure. Mais pour cet elpee, vous avez débuté par la machine…

En effet et avec des sons très simples, puis j'en ai progressivement introduit d'autres et des éléments divers, sans planning, dans un processus évolutif.

Ce qui a pris du temps car j'étais totalement absorbé par le projet. Il ne m'a jamais paru comme une corvée, et j'y ai trouvé beaucoup de sérénité.

Vince Clarke - Songs of Silence (Mute) – Date de sortie : 17 novembre 2023

The Bevis Frond

The Bevis Frond se focalise sur la nature…

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Après avoir gravé Little Eden en 2021, The Bevis Frond publiera son nouvel opus studio, Focus On Nature, le 1er mars 2024.

Le nouveau single, Focus On Nature (en écoute ici), vient de sortir. Il révèle des sonorités de guitares sur plusieurs niveaux, lesquels soutiennent une contemplation onirique de la nature et de ses voies mystérieuses. Quant aux harmonies du refrain, elles se développent jusqu'à une apothéose symphonique grisante.

Ces 75 minutes de mélodies glorieuses oscillent du psychédélisme des années 60 au folk anglais, en passant par les Wipers de Seattle, la pop de Dinosaur Jr et les explorations dignes d'Hendrix. Ainsi, il y a toujours un élément d'anglicité enjouée dans leur musique. Fortement influencés par les Lemonheads, Teenage Fanclub, Elliot Smith, Pavement et Dinosaur Jr, les Bevis Frond livrent une nouvelle œuvre exceptionnelle qui vient s'ajouter à leur immense catalogue.

Focus On Nature commence par un résumé perspicace de cinq minutes de la crise climatique Heat avec un riff brûlant et un solo incendiaire. Nos vies et notre époque sont soumises à un examen, à partir des badinages du groupe en cavale qu’on trouve sur The Hug et Here For The Other One. Il y a une fantaisie mystique sur Happy Wings tandis que Leb Off est une vision sombre de l'austérité de l'après-guerre sur fond de psychédélisme doucement gratté. Tout au long du chemin, il y a des histoires de guerre réelles, dans la perspective de notre inéluctable avenir et de cocktails diaboliques.

Comme son précédent elpee, Little Eden, Focus On Nature étudie la lassitude du monde mais remplit une toile plus grande : le fast-food et le réchauffement climatique, les cœurs brisés et les nuits passées à sortir terminées depuis longtemps, l'immortalité quotidienne et le fait d'être un cadeau de Dieu. C'est comme si Townshend était à son plus haut niveau thématique, Big Star dans toute sa gloire acoustique, équilibrant parfaitement le combo rock garage punky qui finit par aboutir à Empty avec les breaks de Gilmour qui élèvent le tout à la noblesse de l’art.

Actuellement en phase finale de production, Nick Saloman fait également l'objet d'un nouveau film documentaire dont la sortie est prévue en 2024.

 

Nature Morte

La Bizarrerie de Nature Morte…

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L’adage veut que le troisième album d’un groupe soit celui de la maturité. Pour Nature Morte, c’est plutôt celui de la singularité.

Comme dans tout album de Nature Morte, l’alchimie entre rythmiques, harmonies et mélodies demeure intacte. Mais pour ce troisième long-format, le trio s’offre une liberté créative criante.

De ses influences 80’s disséminées discrètement à cette reprise de l’intemporel classique de Deftones “Fireal”, Oddity dessine un univers à part dans la discographie de Nature Morte. La formation francilienne ne se réinvente pas, elle mue. Une fois de plus, elle n’a que faire des étiquettes stylistiques habituelles. Elle suit ses propres règles quitte à s’auto-cataloguer, presque ironiquement, comme de l’indie-metal.

 L’album complet est en écoute ici

Nicolas Comment

Le blason de Nicolas Comment…

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« Blason », troisième album solo de Nicolas Comment, est un Memory game : un jeu de pistes et d’armoiries. Sous forme de portraits-chinois qui sont autant de vies d’artistes, les 11 chansons de ce disque sont un hommage aux muses cachées, aux pygmalions secrets.

L’artiste (auteur-compositeur-interprète mais également photographe et écrivain) y est entouré du meilleur groupe de rock français The Limiñanas ainsi que de choristes de rêve –la chanteuse californienne Brisa Roché et son double, la Parisienne Milo McMullen– qui incarnent ces biopics dans un jeu de miroirs, comme les multiples faces d’un dé, d’un Rubik's cube… Des complices –le poète-compositeur Patrick Bouvet, le pianiste Maxence Cyrin, le trublion Romain Guerret (ex-leader du groupe Aline) et le réalisateur Éric Simonet (Movement) y croisent le fer avec le guitariste de Bob Dylan, Freddy Koella ou le producteur-claviériste (et cinéaste) Marc Collin (Nouvelle Vague).

Enregistré au studio Alphaville à Châtelet-les-Halles et masterisé à la Bastille, le Son même de Paris y relève le gant de la chanson d’auteur française, indépendante et Rock.

La ‘lyrics vidéo’ de « Helmut » (feat. Brisa Roché & Milo) est disponible ici

 

 

Sang Froid

Les nocturnes de Sang Froid…

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Sang Froid est né en hiver. Après avoir gravé un premier Ep en 2021 et accordé des dates en compagnie de Perturbator ou Frustration, les Nantais franchissent le pas de l’album. Huit titres qui accompagneraient parfaitement une marche seul la nuit, le cœur trop lourd, dans une ville trop grande, à l’architecture froide.

Trahi par son nom, cet opus aborde la nuit, la solitude, les addictions et l’amour. « All-Nighter » met en musique les émotions et expériences qu’un humain peut vivre le temps d’une nuit ; qu’il soit seul à se retourner dans son lit, à errer dans les rues d’une ville, à travailler ou à s’oublier dans les substances.

Son récit débute au crépuscule et se finit à l’aube. Son décor, lui, est urbain et décadent. Le tout se veut inspiré par des groupes tels que Cocteau Twins, Dead Can Dance, Sister Of Mercy ou encore Depeche Mode. « All-Nighter » a été enregistré, mixé et masterisé en compagnie de Benoît Roux (Alcest, Sylvaine, Nesseria, etc.) au Drudenhaus Studio (Nantes).

Aujourd'hui, le quatuor composé de membres de Regarde les Hommes Tomber et de The Veil propose un second extrait, "Eternal Light".

Aussi froid et gris que le précédent titre, ce deuxième aperçu est une introspection, la quête d'une certaine lumière dans le noir. 

"Eternal Light" est à écouter

 

 

 

epona

Tout ce qui insupporte epona…

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Après avoir publié un premier single intitulé "Voice", hymne féministe rappelant la nécessité de garantir les droits des femmes et des minorités de genre, puis un second single baptisé « Naked man (in the forest) », qui renvoyait à la violence représentée par la confrontation à un exhibitionniste dans l’espace public, epona Guillaume nous en propose un troisième, "Don't Care".

epona décrit ce premier Ep comme le reflet des contradictions de notre existence et de nos interactions avec les autres, à la fois lumineuses et sombres, légères ou plus profondes, souvent douces mais parfois très acides. Sur une musique influencée par le rock des 90’s et des années 2000, les mots d’epona dénoncent tout ce qu’il n’est plus possible d’accepter.

Le clip de « Don’t care ! » est disponible

Kyo

Le chemin de Kyo fête ses 20 ans…

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En 2003, Kyo sort « Le chemin », un opus qui s’écoulera à 1,5M d’exemplaires.

3 Victoires de la Musique, 4 NMA. 5 hits culte : « Dernière danse », « Le chemin », « Je cours », « Je saigne encore » et » Tout envoyer en l’air ».

20 ans plus tard, Kyo propose 4 surprises : l’album remasterisé, des démos inédites de 2003, des maquettes, et des versions rework de leurs tubes avec Cœur de pirate, Nuit Incolore, Stéphane, Suzane et Cloud accompagnés à la prod par Marsō (Pierre de Maere, Slimane) et Prinzly (Damso, Hamza, Disiz).

Le clip de « Je saigne encore » feat Cloud est disponible ici

 

Olivia Ruiz

La réplique d’Olivia Ruiz…

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Ne ressembler à personne, voilà le mot d’ordre du retour d’Olivia Ruiz.

Hymne à la différence, à la sororité et à sa puissance, « La Réplique » a des allures d’autoportrait, mais parlera à toutes celles et ceux qui refusent d’abdiquer devant les diktats ambiants.

Sur une musique entre la moiteur d’un rythme latin et les grondements rageurs de l’électronique, la force d’une énergie communicative se déploie : de la tête jusqu’aux jambes, en passant par le ventre, le corps entier vibre sur La République.

Le nouvel album est prévu pour le début du premier semestre 2024.

En attendant, « La Réplique » est disponible ici

Noé Preszow

Le monde intimiste de Noé Preszow…

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Après avoir sorti son premier elpee « A nous », dont le single éponyme et la chanson « Que tout se danse » l’ont mené jusqu’aux Victoires de la Musique (catégorie révélations 2021), ainsi qu’une tournée sur les scènes clubs, festivals de France, de Belgique et de Suisse, Noé Preszow (prononcez Préchof) annonce un nouvel album aussi sensible qu’éclectique, pour la rentrée 2024.

Le premier extrait, « L’intime et le monde », résume les émotions et les réflexions qui ont traversé le jeune Bruxellois, au cours de ces deux dernières années.

On y retrouve son écriture viscérale et cette énergie rythmique qui le caractérisent.

Le clip est à découvrir ici

 

 

 

Howlin’ Jaws

Howlin’ Jaws a moitié endormi, à moitié éveillé…

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Deux ans après avoir gravé « Strange Effect », le groupe parisien propose « Half Asleep Half Awake », un deuxième long playing qui vous redonnera foi dans le rock.

Réunissant Djivan Abkarian (chant, basse), Lucas Humbert (guitare) et Baptiste Leon (batterie), les garçons fans de musiques fifties et sixties (Cochran, Small Faces, Beatles, Kinks, Slade, etc.) sont alors lancés sur l’autoroute rock. Ils sortent un premier elpee baptisé « Strange Effect », en 2021 bourré de moments flamboyants et de riffs aiguisés qui câlinent l’oreille.

Pour « Half Awake », les Parisiens sont retournés à Londres au Toe Rag Studios créé par Liam Watson, un ingénieur de génie qui a produit l’album Elephant des White Stripes et bossé avec Madness, Tame Impala ou encore Supergrass.

Là-bas, ils ont eu envie de troquer l’efficacité pour la spontanéité. L’idée : remplacer les riffs trop parfaits par des successions de phases psychédéliques et de signatures rythmiques fracassantes. Cette nouvelle manière de procéder, qui découle notamment de leur expérience en tant que backing-band d’une troupe théâtrale où le groupe devait improviser des longs jams de folie –pour la pièce ‘multi Molièrisée’ Électre des Bas-Fonds– s’est logiquement frayé un chemin jusqu’à l’album.

Le clip de « Mirror mirror » est à voir et écouter

 

Berode

Les sablières de Berode

Écrit par

Bérode, c’est le projet de Quentin Maquet, ancien leader de Dalton Télégramme. Le confinement est arrivé, Quentin en a profité pour travailler un projet solo.

Quentin a une vraie passion pour l'écriture et plus globalement pour la langue française. Humain et généraux, son envie de parfaire les choses constitue son leitmotiv.

Multi instrumentiste, Maquet a travaillé pendant près de 9 mois à pousser au plus loin ses maquettes et puis a booké une longue session de studio en s'entourant de musiciens talentueux et d'une équipe de réalisateurs.

Intitulé « Les sablières », ce nouvel Ep constitue l'aboutissement d'un travail ambitieux à tous les niveaux. Non seulement d'écriture mais également d'arrangements et de production. Nous ne sommes pas très loin des sonorités de Metronomy, de Sebastien Tellier époque La ritournelle.  Il est le fruit de la collaboration entre Yannick Lemoine et Pierre Demoulin (Roscoe, Blanche...), pour la direction artistique, et Maxime Wathieu a énormément travaillé au mix pour arriver à un son ample et chaleureux. La touche finale du mastering a été posée dans un studio près de New York.

« Le maître du Je » est en écoute

 

 

Talisco

Talisco, c’est ici…

Écrit par

Il y a 10 ans, Talisco surprenait en gravant des singles comme « Your Wish » et « The Keys », des hymnes électro rock, des productions orchestrales, des chœurs, des riffs de Telecaster et de refrains fédérateurs, avec, en chef d'orchestre, Jérôme Amandi.

Virage vers le français pour un nouvel album, des textes parlent de prises d'élan pour un saut dans le vide, de plongées intérieures pour fuir la surface, de vivre l'instant présent dans l'urgence.

Quatrième elpee du groupe, « Cinematic » est une fresque électro pop, incluant –et c’est une grande première– des titres dans la langue de Molière.

Jérôme Amandi, le leader, compose des albums comme des BOs, ses titres naissent toujours d'une image, d'un moment vécu ou fantasmé.

Une image d'un coucher de soleil du Pays basque où Jérôme à récemment posé ses valises ou d'un soleil brûlant de la Californie où le groupe est resté longuement.

Tourné en clip, « C'est ici » résume bien le projet

 

 

 

Vianney

Vianney multiplie les collaborations…

Écrit par

Après les succès des singles de « Call on me » (en duo avec Ed Sheeran), « Keep it simple » (en duo avec Mika), « Le feu » (en duo avec Kendji Giarc), et « Comment on fait » (en duo avec Zazie), ce plaisir de la collaboration a tissé son chemin : créer, échanger, composer, écrire, raturer et passer du temps ensemble en studio.

Le résultat est un album de 19 chansons créées à 2 ou 3 en compagnie de 17 artistes différents (Renaud, Big Flo et Oli, Mentissa, Soprano, …) Un opus caméléon qui reflète les goûts éclectiques de Vianney et son amour pour la grande variété pop ainsi que les artistes qui l’incarnent.

Le clip consacré à « Maintenant » de Vianney avec Renaud est à voir et écouter

 

 

Benjamin Biolay

Benjamin Biolay et un orchestre symphonique…

Écrit par

En janvier dernier, Benjamin Biolay accordait un concert évènement dans sa ville natale, au milieu de l'orchestre National de Lyon et dans cette salle incroyable qu’est l'Auditorium de Lyon, sous la direction de Dirk Brossé.

Ce concert hors du temps est maintenant disponible en Livre CD et en double vinyle. C’est le tout premier album live de la discographie de Benjamin Biolay.

Vous y redécouvrirez ses plus grands titres comme "La Superbe", "Comment est ta peine ?", "Ton Héritage", ou "Lyon presqu'île" dans une version symphonique inédite.

La vidéo consacrée à “Ton Héritage” est disponible ici

 

 

Hoshi

Le cœur parapluie de Hoshi…

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À 26 ans seulement, Hoshi est déjà reconnue comme une figure artistique majeure de sa génération. Militante et hypersensible, et n’en finit plus de surprendre et de briser les codes.

Après 2 albums certifiés, l’un platine et l’autre double platine, 2 nominations aux Victoires de la Musique et plus de 200 dates de concert dans tout l’Hexagone, elle a publié « Cœur parapluie », un album qui fera date et qui souffle un air nouveau et salutaire sur le pop-rock made in France.

De la rue au plateau TV, Hoshi a réussi, depuis son premier single en 2017, à se frayer un chemin dans le business implacable de la musique professionnelle.

Son dernier opus totalement décomplexé et avant-gardiste remet en jeu son statut d’artiste à part et émergeant. À travers ses textes, elle assume qui elle est, sa marginalité, sa personnalité hors norme, ses angoisses et, surtout, car c’est le plus inavouable, ses paradoxes.

Quand les ritournelles cauchemardesques, les ‘mauvais rêves’ hantent ses nuits, elle en tire des paroles envoûtantes qui tracent un parcours dans notre esprit, telle une étoile filante qui nous invite à transformer nos peurs, nos cauchemars, en rêve de lendemains meilleurs.

« Ne saute pas », en duo avec Calogero, est en écoute ici

 

 

Sophie Darly

Sophie Darly ralentit rapidement…

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Le troisième elpee de Sophie Darly s’intitule « Slow Down Fast ». Sur ce nouveau disque, la chanteuse offre une poésie de l’ordinaire qui captive dès la première note. Compositrice, co-autrice et productrice, l'artiste franco-suisse y évoque l'hyper effervescence du monde contemporain et ses incidences.

Inspiré des musiques soul, jazz, blues qu’elle chante depuis ses 20 ans et son voyage à Detroit (USA), l’univers de « Slow Down Fast » est subtil, tout en retenue, mais faussement sage.

Entourée d'un groupe de choc impliquant Daniel Mizrahi aux guitares, Arnaud Gransac au piano, Antoine Reininger à la basse, Mathieu Penot à la batterie, Hector ‘Tachi’ Gomez aux percussions, Pierrick Pédron au saxophone, Julien Alour à la trompette, et Frédéric Jaillard aux claviers, Sophie Darly nous fait vibrer grâce à sa tessiture soul/jazz sublimée par une guitare percutante, des cuivres dynamiques et des percussions galopantes.

L’ambiance très Stax/Motown de « Living The Dream » est une invitation à se libérer et à laisser derrière soi tout ce qui nous entrave ; et on peut la retrouver sous forme de clip

 

 

Renaud

Renaud a plus d’une corde à son arc…

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Après le succès de sa tournée actuelle, les plus belles chansons de Renaud, dans des versions inédites, ont été enrichies par les cordes d’un double quatuor féminin. Elles figurent sur un opus studio.

De « En cloque » à « Manhattan-Kaboul », « Dans mes cordes » offre une revisite intense et émouvante de ces grands classiques qui traversent les générations.

Replongez dans l’univers de Renaud à l’écoute de « Manhattan Kaboul », une magnifique chanson interprétée en compagnie d’Axel Red, ici

Jose & the Wastemen

Du Rock avec beaucoup de Roll pour Jose & the Wastemen…

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Jose, pilier de la scène indé française (dixit Rolling Stone), ne lâche pas le morceau. Vous l’avez peut-être déjà vu ou entendu auprès de The Firecrackers, Bleu Tonnerre ou dans ses featurings avec Lafayette, Nadj, et quelques autres.

Revenu en formule trio post-covid en compagnie de ses deux comparses Quentin (batteur, également dans Gwizdek, Arabella, et Fav) et Mathias (basse Hyde Park Corner, Hot Chibers, Stone Shelter...), il a toujours l’envie de porter haut l’étendard d’un Rock avec beaucoup de Roll.

Après plusieurs Ep, un double album et une flopée de singles, le groupe a dévoilé fin septembre 2023 un Ep (“Monkey on my back”) on ne peut plus brut. Enregistré live, il est précédé en mai d’un single rentre-dedans-ta-face, « Am I Mad ? »

On retrouve dans toutes les nouvelles compositions et enregistrements l’authenticité des prestations scéniques qui a fait son succès et assis sa légitimité : franche, directe, minimaliste, mais ô combien efficace. Plug and play, pas d’ampli en side, pas de compromis. Dans une époque où le monde musical devient trop poli, trop lisse, Jose and the Wastemen retrouvent la fougue originelle et le son ‘plus bio tu meurs’, dans des prestations scéniques authentiques, toujours différentes et pleines de surprises rafraîchissantes.

Alors rock, mais surtout, roll…

Le clip de « Monkey on my back » est disponible

 

François Hélas

François Hélas, le loser magnifique…

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D'aussi loin qu'il se souvienne, François Hélas a toujours écrit. Des histoires, des poèmes. Ecrire.

Après une première vie professionnelle pleine de détours (éducateur, journaliste, ouvrier), sa passion pour la musique se mue en une obligation, en un désir qui ne peut plus être contenu jusqu'à se transformer en seul chemin possible.

S'en suit une première sortie en 2022 sous le pseudonyme de ‘H’ et un Ep intitulé « Mauvaise vie » en tant que chanteur, auteur et compositeur.

Dans son deuxième Ep ironiquement intitulé « Loser magnifique », François Hélas livre cinq chansons qui s'inscrivent pleinement dans l'univers poétique et lyrique découvert de son premier opus, « Mauvaise vie ». En amoureux de la langue, les textes sont toujours aussi cadencés, ciselés et jamais traités à la légère. Sa musique mélangeant à nouveau la pop et la chanson, s'affirme et prend de l'ampleur grâce des productions encore plus abouties et à sa nouvelle collaboration avec Pierre Guillot, arrangeur et ingénieur du son, qui avait déjà travaillé en compagnie de François sur son premier Ep.

Ici, on trouvera une histoire d'amour au goût amer à la basse enveloppante (« Happy end »), un appel mélancolique au bonheur sur des riffs de guitare sèche (« Elle sera belle »), une histoire d'amour et d'absence très cinématographique où les violons se déploient (« Sally »), une histoire très personnelle de pilier de comptoir à la dérive avec un duo basse/batterie entêtant (« Ma gueule »), et un hymne génial et sarcastique à la défaite sur un rythme flamenco, à l’instar de « Losers magnifiques », en écoute

 

Lisette Lombé & Cloé du Trèfle

Un concept album pour Lisette Lombé et Cloé du Trèfle

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Il était une fois... ou plutôt, elle était une fois...

Lisette Lombé et Cloé du Trèfle se rencontrent en 2021 sur la scène du Théâtre ‘Le 140’, à Bruxelles. Et là, comme une évidence, naît une envie de collaborer. Lisette propose à Cloé de créer la musique d’une performance que lui commande le Festival des Rencontres Inattendues de Tournai. Une œuvre à entendre comme un besoin commun de résilience après le choc post- traumatique du confinement. Il faut rapidement donner un titre à ce projet, conçu initalement pour être un ‘one shot’. Par téléphone, Lisette propose alors que chacune donne un mot et, à partir de là, d’écrire le texte. Lisette lance « Brûler », Cloé répond spontanément « Danser ».

Quelques semaines plus tard, quand Cloé reçoit le texte de Lisette, l’évidence d’un album-concept lui apparaît. Le récit inspirant s'enchaîne dans un mélange de slam et de poésie. Cloé imagine alors découper ce texte en 9 séquences liées, pouvant chacune être un morceau à part entière. Le projet de l’album « Brûler Danser » est né.

« Brûler Danser », c'est la rencontre du slam et de la musique électronique. C’est l’histoire d’une remontada singulière. Il n’y a pas d’équipe adverse. L’ennemi, c’est le temps qui imprime inlassablement sa marque. C’est l’histoire d’une reconquête de soi, par le mouvement. Les mots et les sons se frottent. La proposition est organique, pulsée, portée par un duo inédit. C’est un voyage au pays de la nuit et de la poésie performée. C’est une aube, un espoir de respirer autrement.

Le clip de « Pour aller danser » est à voir et écouter

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