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Les ruptures de Suuns...

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Jean-Claude Mondo

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mercredi, 20 mars 2019 21:19

Put on your red shoes

Originaire de Cleveland, dans l'Ohio, Bobby BlackHat Walters a passé 27 ans de sa vie dans l'armée. Ce bluesman vit aujourd’hui en Virginie, où il a entamé une nouvelle carrière comme compositeur, chanteur, harmoniciste, producteur, acteur et comédien. Il puise ses sources majeures à Chicago, Memphis, dans le blues du Delta et le Piedmont, dans un style fingerpicking, proche du ragtime.

Son sixième opus affiche 4 profils de son répertoire. "Something old" se consacre à de nouvelles versions d'anciennes compos, "Something new" s'intéresse à de nouvelles chansons, "Something borrowed" nous réserve ses adaptations de classiques et "Something blues" nous plonge, évidemment, dans le blues... 

Les sessions se sont déroulées près de chez lui en Virginie, en compagnie de son backing group. "I smell another man on you" ouvre la plaque, une plage qui augure une suite intéressante. Ce blues d’excellente facture met en exergue des musiciens chevronnés qui se partagent harmonica, piano, orgue et guitare. "Travelling lady" nous entraîne dans le Chicago southside, une piste bien rythmée au cours de laquelle Bobby se distingue par sa voix chaleureuse, lorsqu’il ne souffle pas dans son harmo. Passionné de southern rock, Larry Berwald se charge de la pedal steel, sur "This grey beard", un blues chargé de feeling, balisé par les cordes acoustiques. Et son instrument pleure littéralement, tout au long du poignant "May I have this dance". Le titre maître nous entraîne au cœur de la Nouvelle Orléans. Funky, "Put on your red shoes" se nourrit des percus de Michael Behlmar. Tout comme "Back to Cleveland", un morceau caractérisé par les interventions très recherchées aux ivoires de Lucy Kirkpatrick, mais également les envolées de Tom Euler aux cordes et de Bobby à l’harmonica. Du grand art ! Guitare et piano se réservent des billets de sortie, tout au long du rock’n’roll très énergique "Baby Mama Drama blues". Le long playing recèle deux covers. D’abord le "Hallelujah" de Leonard Cohen, une plage instrumentale chargée de feeling, puis le "You got me runnin" de Jimmy Reed, une compo imprimée sur un rythme incomparable. Mais encore deux longs blues lents empreints de mélancolie, "Grim reaper" et "I hear Mama's voice", une plage royale qui figurait déjà sur son premier opus, gravé en 2007, et au cours de laquelle Tom Euler laisse éclater les derniers sanglots de ses cordes…

mercredi, 20 mars 2019 21:02

Choices

Chanteuse et compositrice, Willa Vincitore vit au sein de l'Etat de New York, dans la Hudson Valley. Elle pratique une forme de blues, teintée de rock, soul, funk et pop. Elle avait déjà publié un premier album, "Better days", début 2017. Fondé en 2013, son backing group baptisé Company est à géométrie variable. Pour concocter ce nouvel opus, elle a reçu le concours du guitariste Karl Allweier, du claviériste Scott Milici, du bassiste Doug Abramson et du batteur Lee Falco. Sans oublier la réplique vocale assurée par Brandon Morrison. Willa signe neuf des compos et concède une reprise.

"Just ain't the same" ouvre l’elpee, un blues/rock caractérisé par une rythmique lancinante alors qu’excellente, la voix, enrobée de chœurs judicieux, affiche une réserve de puissance étonnante. Bénéficiant d’une jolie mélodie, "Choices" se distingue par l’instrumentation impeccable. "Need a little help" campe un r&b nerveux, dansant, captivant, dominé par l’orgue et les percus de Manuel Quintana, alors que Karl se réserve un brillant envol sur les cordes. Miss Vincitore s'adapte aisément à différents styles. Elle chante ainsi d’une voix feutrée "Everything hurts" et "These days", des blues fortement teintés de jazz, face aux cordes acoustiques et aux ivoires. Dansant, "Bite me" adopte un rythme funky. Superbe ballade soul, "It is what it is" met en exergue les cordes digitales d’Art Labrioli, alors que la guitare s’autorise une sortie particulièrement soignée. Signée Annie Lennox, "Money can't buy it" constitue la seule cover, une version qui baigne dans la soul… 

mercredi, 20 mars 2019 21:01

Grit

Originaire de Boston, Cara Lippman s’est établie à Nashville, dans le Tennessee depuis une dizaine d’années et s’est forgée une solide réputation en live, flanquée de son band Cara Being Blue. Cette chanteuse avait publié un Ep 5 titres, intitulé "Full throttle", en 2016. Elle signe ici les dix plages de cet opus.

Elle ouvre par le titre maître, un blues aux accents rock et r&b, enrichi d'excellents arrangements, enrobé de chœurs féminins, et traversé par le saxophone de Miqui Gutierrez. Bien enlevé, "Crocodile man" baigne au sein d'une atmosphère louisianaise, les interventions chargées de reverb dispensées par la gratte de Dave Field (NDR : un slider new-yorlais notoire), invité pour la circonstance, accentuant cette impression. Cependant, cet elpee met exergue d'autres guitaristes méconnus, quoique doués, à l'instar de Will Gustofson qui se distingue sur "Leave me in flames" ou du Roumain (NDR : il est originaire de Timisoara) Val Lupescu, qui brille de mille feux tout au long du slow blues "One day" ainsi que "Old feelin'", une piste au cours de laquelle il a reçu le concours de l'harmoniciste Tim Gonzalez. Et c'est au cœur d'une telle ambiance que Carla peut enfin s'éclater... Bénéficiant de la collaboration de Jack Pearson (NDR : un concitoyen !) qui a milité, dans le passé, au sein de l'Allman Brothers Band ainsi que du backing group de Greg Allman, "You don't wanna" est un autre blues qui ne manque pas d'envergure. Respecté dans l'univers du southern blues rock, il prend son pied en compagnie du pianiste Eric Robert. Si "Skippin' stone" baigne au sein d'un climat jazzyfiant, il rappelle surtout l'ambiance très caractéristique entretenue chez Santana. CBB plonge enfin dans le Memphis R&B grâce à "Kind Kinda man", un morceau cuivré par un saxophone et un trombone, et surtout "My doggie", piste au cours de laquelle Will Gustofson emprunte des motifs de guitare à Albert King, alors que Gonzales passe à l'offensive en soufflant dans son harmonica. Il repasse d'ailleurs à l'avant-plan tout au long du titre final, une plage qui macère dans la country, style tellement populaire à Nashville...

mercredi, 20 mars 2019 20:59

Tribe of one

Ruth Wyand and the Tribe of One est un one man band ou plus exactement un one woman band. Un projet imaginé par une artiste issue d’un petit bourg perdu au bord de l'océan Atlantique, en Caroline du Nord. Puisant allègrement au sein des racines musicales américaines, son cocktail d'americana et de blues, parfois parfumé de jazz et de folk, est également et circonstanciellement contaminé par une touche de folie hendrixienne. Cette chanteuse et compositrice est également multi-instrumentiste, se chargeant de la guitare, qu’elle est capable de traiter au bottleneck, de la basse, de la batterie et des percussions. Miss Wyand a enregistré cet opus, chez elle, dans le Studio Dock Diving Dog.

L’elpee s’ouvre par "Bad Mojo", un morceau caressé de timides percussions et introduit par des cordes acoustiques. Ses interventions à la gratte sont complexes et reflètent une parfaite maîtrise technique. Percutant, "Break the curse" est imprimé sur un tempo plus enlevé. Amplifiées, le cordes sont dynamiques alors que la voix de Miss Wyand se révèle aussi perçante que vivace. Elle se sert du bottleneck tout au long de "Better off alone" et "Till it's safe to go outside", deux morceaux qui trempent au sein d’un authentique delta blues. Sa voix se charge de relief pour aborder "Help my soul survive" et le "Blind Willie McTell" de Bob Dylan, deux folk blues qui s’étirent sur un tempo nonchalant. Et elle parvient à adapter le "Little wing" de Jimi Hendrix, dans ce style. Elle devient cependant carrément bouleversante lorsqu’elle passe à la slide, glissant délicatement le tube tout au long de son manche sur le brillants "I don't have proof" et "On the porch with Etta", un hommage à Etta Baker, une chanteuse de Piemondt blues disparue en 2006, alors âgée de 93 ans…

jeudi, 07 mars 2019 15:41

It's about time

"It’s about time" constitue la première plaque gravée par Susan Williams & The Wright Groove, un groupe réunissant des vétérans issus de la scène blues de Chicago. Fondé en 2016, il est drivé par la chanteuse/bassiste Susan Williams. Elle est soutenue par le guitariste Mike Gallemore, le drummer Rob Davis et Darryl Wright à la lead bass. Il y a donc deux bassistes au sein du line up, une spécificité idéale pour accentuer l'approche funky de l’expression sonore. Les sessions se sont déroulées au studio 401 de Georgetown, à deux pas de Chicago.

Susan signe neuf des onze plages, Gallemore, les deux dernières. "Tell me you love me" ouvre l'elpee, un blues lent qui met en exergue la voix de Susan. Invité, Michael Cruse siège derrière l’orgue alors que Mike signe une sortie soignée sur ses cordes. Bien plus rythmé, "I love what you do" est plutôt classique, un morceau caractérisé par deux envols, celui de la guitare d'abord, et de la basse ensuite, une formule qui va se répéter tout au long de cet opus ! A l’instar du très efficace –et funky– "I'm sorry". Darrvl Wright maîtrise parfaitement son instrument. C’est sans aucun doute le moteur de la formation, d'ailleurs baptisée Wright Groove. Et il étale encore tout sa classe sur "Keep moving on". La voix de Susan domine son sujet sur l’impeccable blues lent "Please come back to me", Gallemore injectant une belle dose de feeling dans son toucher de guitare.

jeudi, 07 mars 2019 14:52

Drop the Hammer

Kenny ‘Beedy Eyes’ Smith n’est autre que le fils de Willie ‘Big Eyes’ Smith. Dans la famille, les grands yeux sont donc devenus globuleux mais père et fils se partagent la passion pour la batterie. Il est vrai que le regretté Willie a milité, durant 18 ans, au sein du Muddy Waters Band, un fameux pedigree pour tout bluesman qui se respecte. Beedy Eyes est devenu un drummer très respecté et il a déjà remporté de nombreux awards. Il a créé son propre band, the House Bumpers. C'est le bassiste Felton Crews, un ancien musicien de Miles Davis qui complète la section rythmique. Autour de ce duo, d'excellents musiciens ont collaboré à la confection de cet opus, dont plusieurs gratteurs talentueux, parmi lesquels figurent l’omniprésent Ari Seder, mais également le vétéran Billy Flynn, un blanc passionné de jazz.

Blues authentique, "Head pounder" est une ouverture royale, une piste idéale pour une formule trio. La voix de Kenny est poignante. Elle peut cependant s’appuyer sur des cordes acoustiques, le sitar de Flynn et l'harmonica du concitoyen, Omar Coleman. Luca Chiellini balise "Hey daddy" de ses ivoires, un Chicago blues classique au cours duquel les trois rejetons du leader, Mae, Clara et Theodore, donnent la réplique vocale à leur daddy. Superbe blues lent, le titre maître est enrichi de chœurs féminins, alors que les interventions de Greg Guy (NDR : c’est le fils de Buddy et il sait de qui tenir !) à la six cordes sont somptueuses. Et chacune d’entre elles est un réel bonheur. Que ce soit sur les plages funky aux arrangements contemporains ("What in the world" et "Living fast", souligné par l’harmo de Sugar Blue) ou le blues indolent "No need brotha'", un slow tapissé par l'orgue Hammond de Luca. Billy Flynn est aussi en verve tout au long du shuffle "Keep on pretending" ainsi que du r&b nerveux "Scratchin' your head". Et c’est sous la forme d’un trio, Nelson Strange se chargeant de la gratte et Kimberley Johnson des vocaux, que Kenny se révèle le plus orignal, à travers "One big from". Excellent !

jeudi, 07 mars 2019 14:39

Jackpot!

C’est à Las Vegas, royaume des casinos, qu’est né le Pete Contino Band. A sa tête, bien entendu, Pete Contino, un batteur/accordéoniste. Le band a gravé "Back Porch Dogma", en 2012, un album paru sur le label californien Blind Pig. Pour la circonstance, le leader avait reçu le concours du guitariste Al Ek, du claviériste Billy Truitt et du bassiste Rob Edwards.

Ces trois derniers, rejoints par le batteur Justin Truitt ainsi que le saxophoniste notoire Jimmy Carpenter ont monté le Vegas Strip Kings ; et, Billy a repris l'accordéon à son compte. La musique proposée est particulièrement imprégnée des racines du sud des USA, le blues bien sûr, mais aussi le rockabilly, le tex mex et la zydeco.

Les deux plages d'ouverture figuraient sur l’elpee de Contino. D'abord le très rock’n’roll "Rotgut Run" et "It ain't", une piste imprimée sur le rythme du chemin de fer. Les musiciens sont très soudés et ont manifestement beaucoup de plaisir de jouer ensemble. Al, Billy et Jimmy se partagent le chant. Et ils sont aussi solistes. Quand Billy empoigne son accordéon, c'est le bonheur assuré. A l’instar du très tex mex "Jesus on the dash" et surtout de "Back to you", une superbe zydeco, enrichie par le saxophone et la lap steel d'Al Ek. Jimmy Carpenter, autre saxophoniste reconnu, prend littéralement son pied tout au long du caribéen "Screeching halt" ainsi que du blues lent, Same thing", un titre écrit en 1964 par Willie Dixon pour Muddy Waters. Le VSK adapte encore et impeccablement deux compositions signées Willie Love (NDR : un pianiste du Delta blues, disparu en 1953) dont "Take it easy", un morceau caractérisé par des envols lumineux au piano ainsi que de judicieuses interventions au saxophone et à l'harmonica. Ce band doit certainement libérer de bonnes vibrations en ‘live’…

vendredi, 22 février 2019 18:06

Nobody told me

John Mayall est une légende vivante. Le vétéran du blues anglais a fêté ses 85 ans, fin novembre 2018. Et à coup sûr, c’est un des pères du blues anglais. Non seulement, il a fait le bonheur de plusieurs générations de mélomanes accros au blues, mais c’est un indiscutable découvreur de talents. Parmi ces promesses qui ont transité par son groupe, les Bluesbreakers, figurent Eric Clapton, Peter Green, Mick Taylor, dans les sixties ; et plus tard, Coco Montoya ainsi que Walter Trout, mais la liste est loin d’être exhaustive. Depuis le départ de son dernier gratteur, le Texan Rocky Athas, les Bluesbreakers sont réduits à une section rythmique, basse et batterie. Dès lors, il était facile d’imaginer que ce « Nobody told me » serait enregistré en format trio. Et bien non, le vieux John a cédé à la tentation d’inclure des guitaristes plus ou moins connus. 

Il vrai que l'ouverture est classieuse. Le "What have I done wrong" de Magic Sam laisse déjà le premier rôle au jeune et très doué Joe Bonamassa. Le choix des solistes révèle quelques surprises comme celui du Canadien Alex Lifeson, fondateur du groupe à succès Rush. Appliqué au piano et à l'harmonica, ses interventions sont fluides et chargées de feeling, face à Mayall. Plus étonnant quand même, la présence de Todd Rundgren, jadis leader de Nazz et Utopia, sans oublier sa carrière solo, qui mérite le respect. Il participe au funky/r&b "That's what love will make you do", un morceau signé Little Milton. Steven Van Zandt, le guitariste du E Street Band de Bruce Springsteen apparaît lui aussi sur "It's so tough". Carolyn Wonderland est moins connue du grand public, mais cette Texane (NDR : elle est issue de Houston) a de l'étoffe. Elle collabore à trois plages dont le blues lent de rigueur "Nobody told me". Et, dernière nouvelle, Miss Wonderland vient d'être invitée à assumer le rôle de gratteuse, au sein du Mayall Band. Encore une œuvre de qualité à créditer pour John Mayall, même si ce n'est, bien sûr, pas sa plus déterminante.

vendredi, 22 février 2019 18:01

We're your friends, man

The Bevis Frond est un groupe anglais bien ancré dans la musique underground anglaise. Nick Saloman en est le chanteur, multi-instrumentiste (surtout guitariste), compositeur, producteur. Il est originaire de Walthamstow, dans la banlieue nord de Londres. A 66 ans, l’artiste est considéré comme un monument au sein de l’univers psychédélique, outre-Manche. Plus de quatre décennies qu'il écume les scènes en pratiquant un rock alternatif, allumé et déjanté. A la fin des 70’s, il avait créé son propre label, Woronzow. En pleine vague punk, il monte Von Trap Family. Il enregistre ensuite en compagnie de Room 13 avant de former enfin the Bevis Frond, son véhicule sonore pour l'éternité. Fan de Jimi Hendrix et des Byrds, il aime alterner ses compositions, les colorant de sonorités distordues et trafiquées, tout en conservant une facette plus folk, paisible et mélodique. Le premier opus, "Miasma", date de 1987. Depuis, il en a aligné près de trente. Et ce dernier tient bien la distance. Il est également paru sous la forme d’un double LP, réunissant pas moins de 20 plages, dont certaines affichent un potentiel pop indéniable !

En ouverture, "Enjoy" campe un rock qui ne manque pas de charme. La voix est discrète, mais les éclairs de guitare traversent les compos, tels des flashes lumineux. Les plages sont variées et oscillent du folk rock ("We're your friends, man", "Mad love"), au punk énergique ("Pheromones"), en passant par l’excellent indie rock ("In the leaves", "A hard way to learn"), le blues rock ("When you cast me out"), sans oublier les trips psychédéliques saturés de cordes acides ("Lead on", " Growing", "Theft"), le tout ponctué par une extraordinaire finale de plus de 13' baptisée "You're on your own". Superbe ! 

lundi, 17 décembre 2018 11:47

Enjoy the ride

Cette chanteuse américaine n’est pas issue de Chicago, mais elle a été rapidement contaminée par ses comparses vocalistes issues de la Cité des Vents. Son beau-père était propriétaire d’un club baptisé The Topanga Coral, établi à Topanga Canyon, dans la banlieue de Los Angeles. C'est un endroit au sein duquel Canned Heat et Spirit se sont produits à leurs débuts ; et puis, il aurait inspiré le "Roadhouse Blues" de Jim Morrison. Deb s’est illustrée en assurant les premières parties, notamment pour Etta James, Big Joe Turner et Taj Mahal. Ses débuts discographiques remontent à 2012, année au cours de laquelle elle grave l’album "Might just get lucky". Elle publie ensuite "Let it rain", en 2015, au sein des studios Ultratone à Los Angeles, en compagnie des requins de studio locaux, Jimmy Lee Schell et Toni Braunagel, puis "Grit, Grease & Tears", en 2016, à nouveau mis en forme par ce dernier. Quatrième elpee, "Enjoy the ride" a bénéficié du concours du même backing group.

Blues funk lent, "A storm's coming" ouvre le long playing. L’intro est signée Coco Montoya (NDR : il a longtemps sévi au sein des Bluesbreakers de John Mayall. Taillée pour le r&b, la voix est autoritaire. Excellent West Coast Jump, "Temporary insanity" met en exergue les cordes de Kirk Fletcher (ex-Fabulous Thunderbirds) et l'harmonica du Batave Pieter Van der Pluym, dont les interventions sont tellement proches du regretté Lester Butler. Deb est soutenue par la voix profonde de Big Lou Johnson sur l’excellent r&b à coloration stax, "Bring the walls down". Boogie blues, "Nothin to lose" met en exergue Johnny Lee Schell et VDPluym. Coco Motoya intervient de nouveau aux cordes sur le blues lent, "For the last time", alors que Deb et l'étonnant Mike Finnigan –qui siège également derrière l'orgue Hammond– se partagent les vocaux. Elle et le Californien Chris Cain –il en profite pour se lâcher sur ses cordes– se consacrent au micro sur le west coast jump "Got to let it go". Entretenu par les percus de Tony Braunagel, le piano de Finnigan, la gratte de Debbie Davies et les cuivres, "Sweet sweet love" est une petite perle qui baigne dans le New Orleans funk. Schelle se réserve la slide sur "Red Line", un blues blues/rock bien équilibré qui nous replonge dans l’univers cher à ZZ Top. Excellent!

 

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