Les ravissements de Maud Lübeck

En mars 2023, Maud Lübeck est invitée par Ghislaine Gouby, directrice des Scènes du Golfe à Vannes, pour une carte blanche lors du festival ‘Les Émancipéés’. Cette année-là, pour la première fois, se déroulent ‘Les ravissements’, quatre rencontres animées par…

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Les sessions londoniennes de LCD Soundsystem

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Les ‘London Sessions’ de LCD Soundsystem seront dans les bacs le 24 janvier ! Enregistrées ‘live’, en un jour, le 29 juin 2010 à Londres, ces sessions réunissent neuf extraits sélectionnés  parmi l'ensemble de leurs albums studios. Destinés initialement à être diffusés partout dans le monde via les radios rock, les titres de cet elpee reflètent l'énergie dispensée par le groupe sur les planches. Rien n'a été retravaillé par l’informatique, tout est interprété en temps réel.

Les morceaux ont été mixés par James Murphy à New York et masterisés par Bob Weston, à Chicago. 

Le tracklisting:

1. Us v them
2. All I want
3. Drunk girls
4. Get innocuous
5. Daft punk is playing at my house
6. All my friends
7. Pow pow
8. I can change
9. Tr city's a sucker

http://www.lcdsoundsystem.com
http://www.myspace.com/lcdsoundsystem

Quelle est la couleur du Pigeon John ?

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En rallumant la flamme du hip hop old school, Pigeon John pourrait bien incarner le premier buzz de 2011 ? En tout cas, son premier single, « The Bomb », qui précède un nouvel elpee, « Dragon Slayer », dont la sortie est prévue pour le 7 mars prochain, sent le revivalisme à plein nez. Un avant-goût ? Le clip de « The Bomb » :

Un premier album pour Debademba

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Repéré et signé par David Commeillas du label Chapa Blues Record (Victor Démé, Yapa), Debademba vient d’enregistrer son premier album. Il paraîtra ce 25 janvier. Il a été concocté sous la houlette de Sodi au Studio Zarma (Fela, Femi Kuti, Rachid Taha).

Entre funk, blues et world, Abdoulaye Traore et Mohamed Diaby proposent une musique atypique qui va bien au-delà de l'exercice de style…

http://www.myspace.com/traorabdoulayedebademba

 

 

Gossip Girl

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Beth Ditto et le duo de producteurs anglais Simian Mobile Disco ont décidé de conjuguer leurs efforts pour concocter un Ep. Un disque dont la sortie est prévue pour le 6 mars prochain. Cette collaboration vise avant tout les dancefloors et s’inspire ouvertement de Grace Jones et d’Aaliyah. Vous n’avez pas encore de fourmis dans les jambes ?

 

 

Remixez Keren Ann !

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En prélude à la sortie de son nouvel album, sobrement intitulé « 101 », prévue pour le 28 février, Keren Ann propose de remixer son morceau « My Name is Trouble ». Téléchargez les pistes séparées et uploadez votre remix sur http://remix.kerenann.com

Keren Ann et John Mavroudis se sont également associés pour créer un décompte de jours en ligne. Celui-ci a débuté le vendredi 19 novembre 2010, et s’achèvera le 28 février 2011, date de sortie de l’album.

Chaque jour sera l’occasion de découvrir sur http://www.101kerenann.tumblr.com une expression de Keren Ann associée au nombre de jours, et le tout sera mis en images par John Mavroudis.

Triggerfinger

Full energy!

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Pour enregistrer leur troisième album, « All this dancin’ around », Triggerfinger s’est donc rendu aux studios ‘Sound City’, à Los Angeles, un endroit mythique où a été immortalisé l’album ‘Nevermind’ de Niravana, mais également où Rage Against The Machine, Bob Dylan, Red Hot Chili Peppers, Metallica et quelques autres grosses pointures, ont transité. Et la mise en forme a été assurée par Greg Gordon, notoire pour avoir produit Wolfmother, Oasis et même Slayer... Un choix ou une opportunité qui méritaient des explications. Et c’est au grand complet, c'est-à-dire le chanteur/guitariste Ruben Block, le drummer Mario Goossens et le bassiste Paul Van Bruystegem alias Monsieur Paul que le groupe est venu parler de son nouvel opus, tantôt dans la langue de Shakespeare, tantôt dans celle de Molière… au cœur d’une ambiance détendue mais parfois aussi désopilante…

Et c’est Monsieur Paul qui prend d’abord la parole : « En fait, c’est Greg (NDR : Gordon) qui a opté pour ce studio. Et nous sommes heureux de son choix. Et très satisfaits de tout le personnel qui y travaillait. Très pro. Très concentré sur notre projet. Au début on était un peu impressionnés, mais après 10 minutes, on avait pris nos marques et on se sentait comme à la maison. » Mario embraie : « Cet endroit nous avait été conseillé par Greg, que je connaissais depuis qu’il avait bossé sur l’album ‘Set Your Head On Fire’ (NDR : au mixing) de Black Box Revelation. En outre, au moment où on est parti aux States, il y avait une grave crise financière ; mondiale, bien sûr, mais surtout là-bas. Et le cours du dollar était au plus bas. Alors, lorsque nous avons établi notre budget pour enregistrer notre album, on s’est rendu compte que les sessions seraient moins onéreuses à Los Angeles qu’en Belgique. Enfin pas tout à fait, mais presque. Le choix était vite fait. On a donc préféré partir outre-Atlantique pour bosser, mais en même temps prendre un peu de bon temps. Et on y a vécu une aventure formidable. D’autant plus qu’en Amérique, il existe une histoire du rock n’ roll. Enfin, Greg a quand même travaillé pour des grosses pointures comme Wolfmother, Oasis ou Public Enemy. Son expérience dans la musique est énorme. Il est également musicien et joue dans un groupe ». Monsieur Paul reprend le crachoir : « Le matin, tu te réveilles et tu dégustes le meilleur café du monde. Tu prends une petite douche. Piscine. Puis tu commence à bosser. Un séjour très agréable, très relax. Et tout s’est déroulé très vite. Il était prévu 8 jours pour élaborer la structure basse/batterie/guitare ; or après 4 jours, on avait achevé les prises. Finalement on aurait pu tout boucler en trois journées, mais on a préféré prendre notre temps. C’était tellement facile. Tout semblait couler de source. Comme quoi, il est aussi possible de réaliser un album dans des conditions agréables ; et ne pas constamment être soumis au stress… » Mario commente : « Greg s’est chargé du mix et du son. Il est très old school. Son job est très physique. Il avait essayé de traiter certains de nos morceaux comme un DJ, notamment sur la ligne de basse ; tout en préservant le morceau. Ce qui demande un énorme effort de concentration. Il nous a ainsi entraînés à remettre, parfois, notre métier sur notre ouvrage, afin de tirer le meilleur de nous même… » En live, la prestation de Mario est souvent explosive. Se comporte-t-il de la même manière en studio. Accepte-t-il de jouer, un casque d’écoute sur les oreilles. Il nous répond : « Je joue toujours avec un casque. L’énergie dispensée par Triggerfinger n’émane pas seulement moi, mais du trio. C’est la raison pour laquelle on a choisi pour patronyme Tiggerfinger (trad : le doigt sur la gâchette) ». Et Paul d’insister : « Quel que soit l’endroit, on joue de la même manière. Et on transpire. Full energy ! » Et toujours pas d’invités lors des sessions. Ruben le confirme : « Oui on aurait pu ajouter un peu plus de guitare ou des claviers à notre propre partition ; mais ce n’était pas à l’ordre du jour. Greg nous l’avait d’ailleurs proposé, mais pour l’instant nous voulons en rester au socle basse/guitare/batterie. Afin de communiquer un maximum de punch à notre musique… »

Mais passons maintenant aux différentes plages de l’elpee. ‘All this dancin’ around’ ouvre l’opus. C’est aussi le titre de l’album. Une compo caractérisée par un groove particulièrement intense. Mais pourquoi ce titre ? Ruben argumente : « Dans le sens littéral, on pourrait penser à une action de remuer les hanches. On ressent le groove. C’est une partie de l’explication. Mais sous un autre aspect, la question devient peut-être existentielle. A quoi cela va-t-il nous servir de danser toute la journée ? Et cette réflexion constitue le thème principal du disque. Bien sûr, il y a quelques titres plus intenses au niveau des lyrics, mais on essaie de placer la danse sous un angle émotionnel… » Deux morceaux plus minimalistes figurent sur ce long playing. Tout d’abord ‘All night long’ enregistré un peu dans l’esprit de ‘No teasin’ around’, une plage qui figurait sur l’album précédent, ‘What Grabs Ya’. Ruben s’explique. « En fait, il s’agit d’une chanson de Ray Charles. Je ne sais plus si c’est lui qui l’avait écrite, mais il l’avait interprétée. La première fois que je l’ai entendue, je me suis dit que j’allais un jour pouvoir en faire quelque chose. Plus je la travaillais, plus cette situation devenait une évidence. Et puis, elle correspondait bien au climat de l’album. La version a été enregistrée en prise directe. Mario se charge des enchaînements et Paul se réserve la grosse caisse. C’est la compo la compo la plus intimiste du disque. Elle constitue un moment d’apaisement entre deux titres plus heavy… » Et l’autre, est manifestement ‘Without a sound’, un superbe morceau au sens mélodique très aiguisé, un titre dépouillé mais intense qui me fait penser à Sufjan Stevens voire à Bonnie Prince Billy. Ruben embraie : « C’est une chanson qui est très proche de moi, même si je ne la considère pas comme minimaliste ; mais je pense qu’il faut la comprendre dans l’ensemble du contexte de l’album. La dynamique est différente… » Dans un autre style encore, ‘Love lost in love’ se révèle énigmatique, cinématique. Un peu comme une bande sonore d’Ennio Morricone pour un western. Mais lorsque les chevaux sont au galop. A cet instant, un grand éclat de rires éclate au sein du groupe. Ruben confirme : « La comparaison est superbe. En fait, la première version de cette chanson était instrumentale. Mais comme j’adorais le refrain (NDR : il chantonne), j’ai pensé y ajouter des paroles. Effectivement, on peut imaginer, en l’écoutant, le galop d’une cavalerie. » Tiens et pourquoi le refrain de ‘Tuxedo’ est-il aussi emphatique que chez les Scorpions. Monsieur Paul et Mario se regardent, puis fixent Ruben, avant, à nouveau, de se tordre de rire. Et le mot est faible. Entre deux éclats, Monsieur Paul se met à siffler le refrain de ‘Wind of changes’ du groupe allemand ; et Ruben d’ajouter laconiquement : « Très bien… » ‘Cherry’ est manifestement la compo la plus blues de l’elpee. Puisées chez les artistes issus du Nord du Mississipi, les références au label Fat Possum sont manifestes. Ruben admet : « C’est un riff très simple. L’esprit du blues est présent tout au long de l’album, à des degrés divers. ‘My baby’s got a gun’ en est un autre, mais imprimé sur un tempo plus lent. Mais tu as raison de penser au label Fat Possum pour ‘Cherry’. »

Et on s’est payé une dernière bonne pinte de bon sang avant de clôturer notre entretien en leur remémorant une invitation qu’ils avaient reçue pour se produire à Roland Garros. En fait, je me demandais s’ils étaient montés sur le court avec des guitares ou des raquettes pour renvoyer les balles… Passé ce moment d’hilarité générale, Monsieur Paul clarifie : « On a joué dans les loges. Pour un concert privé, après les matches. C’était rigolo. Lors d’un drink plutôt chic. Champagne. Tenues de soirée. Et en montant sur scène, tu zoomes automatiquement sur les femmes… Mais pas trop quand même, car les mecs avaient l’air menaçants. Au début du set, le public semblait vraiment choqué. Puis après quelques minutes, il s’est décrispé et je pense qu’il a apprécié. Mais cette prestation était importante pour nous, car elle nous a permis de bénéficier de quelques reviews en France. Et elles étaient favorables. Dès lors… »

Merci à Vincent Devos et à Jean-Claude Mondo
Photo Sindy Mayot

earMUSIC/Edel annonce une collaboration avec Marillion

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Le groupe rock progressif britannique Marillion a été l’un des premiers à prendre le contrôle total sur sa musique en créant son propre label ‘Rocket Records’ et en se chargeant lui-même de la distribution de ses albums via son site internet http://www.marillion.com

En 2009, Racket Records s’associe au label hambourgeois earMUSIC (Deep Purple, Europe, Gamma Ray, Savatage, Chickenfoot) pour la distribution de l’album « Less Is More » sur le marché traditionnel tandis que Marillion continue à assurer lui-même la vente via la grande toile.

Les deux parties semblent s’y retrouver puisqu’ earMUSIC/Edel vient d’annoncer une seconde collaboration en ce qui concerne la sortie d’un CD/DVD live intitulé « Live from Cadogan Hall ».

Enregistré le 7 décembre 2009 lors de l’ultime date de la tournée ‘Less Is More’, « Live from Cadogan Hall » a été capturé par pas moins de neuf caméras pour un rendu très intimiste de la prestation. La plage sonore à été mixée en 5.1 DTS par Michael Hunter, le producteur de Marillion. Comme « Less Is More », « Live from Cadogan Hall » présente une collection de classiques du groupe anglais réarrangés en versions acoustiques et alternatives donnant beaucoup plus d’espace à la voix de Steve Hogarth ainsi qu’à la guitare de Seve Rothery.

Le CD/DVD sera disponible dès le 18 février 2011.

earMusic et Racket Records annoncent dors et déjà que leur collaboration n’en restera pas là !

 

R.I.P Trish Keenan

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Ce vendredi 14 janvier, Trish Keenan, chanteuse du groupe Broadcast, s'est éteinte à 42 ans des suites d'une pneumonie. La scène indie perd l'une de ses plus belles voix. Broadcast avait publié 4 albums depuis 1995 ainsi que quelques travaux collaboratifs dont le dernier, "Investigate Witch Cult Of The Radio Age" avec The Focus Group, avait été publié en 2009.

Jump Aound! House Of Pain passe par Dour!

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House Of Pain est de retour! Et celui-ci s'effectuera sur les planches de la Last Arena au festival de Dour cet été. 14 ans après leur split, Everlast, DJ Lethal (Limp Bizkit) et Danny Boy se réunissent à nouveau et ça risque evidemment de sauter sec sur la plaine de la machine à feu.

House Of Pain est donc le premier nom officiel à s'apposer sur l'affiche 2011 du festival qui a lieu du 14 au 17 juillet. Les tickets sont en vente depuis quelques mois déjà! Plus d'infos sur le site officiel.

Trip Fontaine

Lambada

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Trip Fontaine évoque, pour votre serviteur, le superbe film de Sofia Coppola, « Virgin Suicides », un long métrage qui met en scène le destin tragique de quatre jeunes sœurs. C’est au cœur de cette Amérique conservatrice incarnée par cette famille, qu’apparaît un jeune adolescent indocile, Trip Fontaine. Fougueux, défiant l’autorité, playboy, Trip Fontaine tombe toutes les filles, hormis l’une des quatre sœurs (NDR : rôle interprété par Kirsten Dunst) qu’il tente désespérément de conquérir.

Quant à savoir si ce quintet allemand a adopté ce patronyme pour rendre hommage à ce personnage, je n’en ai aucune idée. D’abord leur biographie n’en fait pas mention et puis je ne pratique pas la langue de Goethe ; ce qui m’aurait permis de mieux comprendre les textes des compos. 

Trip Fontaine (le groupe) est issu de Rudgau, dans la région de Hesse. Sculpté dans l’indie rock, « Lambada » constitue leur premier opus ; et il est foutrement jouissif, intense et plaisant.

L’elpee s’ouvre par l’excellent « I’ll Gain Eternal Life », une plage au cours de laquelle les voix se mêlent aux claviers psyché et aux grattes noisy, dans un superbe crescendo. Les vocaux cèdent le relais aux cris sur « No Guts », une compo davantage punk-rock. Le tracklisting alterne morceaux mélodieux (« Wit Taker », « Bobo Blues ») et plus rythmés, fougueux, énergiques (« New Sweater », « The Latest Type of Flue »). « Mario Border » lorgne même carrément du côté de The Rapture.

Pour un premier elpee, le combo album vient de réaliser une œuvre magistrale, à la fois audacieuse et provocatrice. Le Trip Fontaine de Virgin Suicides aurait certainement apprécié…

Unruly Child

Worlds Collide

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Même si les reformations de vieilles gloires se multiplient ces derniers temps, on était loin de s’imaginer que le groupe culte Unruly Child reviendrait un jour sous les feux de la rampe. Grâce à la sortie de « Worlds Collide », ce qui n’était même pas l’ombre d’un rêve s’est concrétisé. En 1992, Mark Free, ex-chanteur de Signal et de King Cobra, entouré d’anciens musiciens de Stone Fury et de Hurricane, forme Unruly Child, dont le premier opus deviendra une référence pour les amateurs de hard fm. Balayé par la vague grunge, le combo se sépare rapidement. Six ans plus tard sort « Waiting for the Sun ». Echec commercial autant qu’artistique pour le groupe qui ne compte plus alors que deux membres de sa formation d’origine.

2010 voit le retour de l’équipage de base au complet. Enfin, presque. Puisque le line up a subi un  changement notoire de configuration. Mark Free a vécu une lente transformation, autant sur le plan physique que psychologique, et s’est rebaptisé Marcie Michelle Free. Le chanteur est devenu une chanteuse, une première dans l’histoire du hard rock. Paradoxalement, rien n’a changé sur le plan vocal. Chargé d’émotion et de mélodies imparables, « Worlds Collide » impressionne, émerveille dès le splendide titre d’ouverture « Show me the Money ». La suite oscille parfaitement entre puissance et mélodie. Chaque titre est délivré avec faste et panache, alternant guitares parfois bien heavy et claviers majestueux. La voix si particulière de Marcie fait merveille sur des mid tempi propices à quelques envolées du plus bel effet. Si le riff de « Show me the Way » est inspiré de Led Zeppelin, celui de l’énorme « Love is Blind » lorgne sérieusement sur le « Contagious » de Y&T. Caractérisé par son intro queenesque, « Read my Mind » élève encore le niveau. Le groupe ne relâche la pression que sur la sublime ballade finale « You don’t Understand », exercice indispensable pour tout groupe de AOR qui se respecte. Inutile de chercher la faille sur cet album. Il n’en possède pas. Une œuvre qui n’a pas grand-chose à envier aux dernières productions de Journey ou de Foreigner. Unruly Child entre dans la famille des valeurs sûres du hard mélodique.

 

Various Artists

Gilles Peterson Presents : Worldwide - A Celebration Of His Syndicated Radio Show

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Dans le monde de la musique, Gilles Peterson occupe une place à part entière. DJ influent, et créateur de labels (Acid Jazz Records ou encore l’excellent Talkin’Loud) le Français peut se targuer de nombreux exploits sonores. En 1998, il est recruté par Radio 1 (BBC) afin de lancer une émission destinées aux ‘jeunes’. Il la baptise Worldwide Radio Show, et y consacre une programmation essentiellement partagée entre dub, jazz et hip hop. Ce qui va lui permettre d’être diffusé tant sur Radio Nova que Studio Brussel. Excusez du peu ! Toujours à la pointe de l’actualité, il est également responsable de la confection de nombreuses et riches compilations, parmi lesquelles « The BBC Sessions » ou encore « Gilles Peterson Digs America » demeurent les plus notoires.

L’écurie bbe s’est penchée sur cet increvable collectionneur de disques et propose sa nouvelle compilation qui fait mal ! Double galette, « Gilles Peterson Presents : Worldwide- A Celebration Of His Syndicated Radio Show » reflète la personnalité de Peterson à travers un vaste éventail de tracks qui ont fait le succès des émissions radio de l’artiste. Des titres orientés hip hop, R&B et jazz qui ne reflètent pas nécessairement la meilleure sélection opérée chez Peterson, mais bien sa vision panoramique de la musique ainsi que les grooves qu’il affectionne le plus. On épinglera notamment des pistes magiques telles que « Let’s Ride » de Q-Tip, « Green Eyes » d’Erykah Badu, le « Galang » de M.I.A., « Emotions » de Benga ainsi que la pépite signée Sébastien Tellier « La Ritournelle », une véritable tuerie au cours de laquelle Tony Allen siège derrière les fûts.

Gilles Peterson offre là un florilège subtil. Passer à côté de cette compilation serait une tragédie pour ceux qui ne jurent que par les émissions de radio pointues. Bref, rien à voir avec la daube que nous sert aujourd’hui Pure FM ! Indispensable !

White Noise Sound

White Noise Sound

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Dans un mode préventif ou d’automédication pour traiter les maux du quotidien, prendre une dose de White Noise Sound une fois par jour, de préférence entre les repas.…

Si le fantôme psychotrope du « Ladies and gentlemen, we're floating in space » de Spiritualized plane tout au long de cet album d'excellente facture, c'est le Spectrum de « Revolution » qui d'emblée hante les esprits, sur « Sunset », premier rayon de soleil sur une galaxie nouvelle et pourtant si familière. On redoute le plagiat, on succombe au final à cette rythmique syncopée sur laquelle se greffe une voix qui correspond parfaitement à ce type de musique. Dès que les guitares s'élèvent à l'unisson vers ce bruit blanc, vers des sphères balisées où l'on croit croiser pêle-mêle Black Rebel Motorcycle Club, les Dandy Warhols ou encore les Jesus and Mary Chain, on se cale dans son siège, aspire une grande bouffée d'oxygène liquide et on se prépare au voyage, enclenchant le pilotage automatique.

Les premières notes de « It is there for you » transparaissent au cœur d'une boucle spatiale en mode redondance cyclique. La voix caresse et susurre, les étoiles défilent à vive allure et après deux cent-cinq secondes, nous sommes propulsés à vive allure vers ces horizons striés de larsens.

Quelques instants plus tard, escale sur une planète rouge, au bord d'un océan de quiétude, survolé par des nuées d'oiseaux colorés, spécimens inconnus d'aucun ornithologue à ce jour. Une pluie de notes synthétiques balaie le ciel. Oui, mesdames et messieurs, nous flottons bien entre ciel et terre.

« There is no tomorrow » tranche alors un peu dans le vif du sujet. Judicieusement placé à ce moment de l'album, cette chanson (oui, chanson!) emmenée par une voix chevrotante, bercée par des violons, un orgue hypnotique et balayée par des trompettes triomphantes rappelle le meilleur de Jason Pierce. Si l'originalité n'est pas franchement de mise, l'efficacité et le savoir-faire sont assurément au rendez-vous. Parfois, on n'en demande guère plus.

Pour enfoncer le clou, « Blood » appuie sur le champignon (hallucinogène) et démontre si besoin est, que ces Gallois maîtrisent parfaitement les codes en vigueur. Batterie martelée, riff hypnotique, amplis dans le rouge, on touche à l'« Amazing grace ».

Si « Blood (reprise) » pourrait sembler une expérimentation vaine à certaines oreilles, il n'en demeure pas moins une récréation bienfaitrice à ce moment de l'opus, aire de repos pour voyageurs malmenés.

S'amorce alors la seconde partie de « White Noise Sound ». Dans un lointain écho parfumé d'encens, un chant incantatoire mène nos pas aux frontières d'un déluge sonore dévastateur. « No place to hide », too young to die, et dans une spirale jubilatoire, que dansent nos sens.

« Don't wait for me » poursuit dans cette veine teintée de mantras, amorcée par le morceau précédent, loops renversés et renversants, et réminiscence du Velvet Underground.

Enfin, « (In both) dreams and ecstasy » sur fond de sitar finit en procession magnifique. En forme de jeu question/réponse, dialogue entre une slide guitare et une onde modulée facétieuse qui prend le dessus dans un motif répétitif tourbillonnant.

Un excellent album qui termine 2010 en beauté et amorce 2011 en force.

A voir très prochainement aux quatre coins du royaume*.

‘Certaines personnes réfutent l'idée de la mort et de l'univers et préfèrent se focaliser sur les quelques mètres devant eux’ jugeait un jour Jason Pierce. A ce titre, cette médication pourrait bien être une des portes du subconscient...

*En tournée:

le 09/02, La Zone, Liège
le 11/02, Le Vecteur, Charleroi
le 28/02, 4AD, Diksmuide
le 19/02, Trix, Anvers.

 

The Apples In Stereo

Travellers in Space and Time

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Membre du fameux collectif américain Elephant 6 (NDR : réunissant des groupes conséquents issus de la scène indie américaine), Apples in Stereo nous propose son septième elpee depuis sa formation en 1991. Décrit par le leader du groupe, Robert Schneider (également le seul membre fondateur encore présent dans la formation), comme ‘rétro-futuriste’, cet album conceptuel a été composé tel une ‘capsule de temps’ pour les auditeurs du futur ; un pari qui, grâce à l’éclectisme radiophonique du groupe, est plutôt réussi.

Tout comme leur précédent opus « New Magnetic Wonder », qui avait vu le jour après un hiatus de cinq années, Apples in Stereo assure un bon équilibre entre rock alternatif de la vague Pavement et électro-rock qui envahit nos ondes depuis quelques années (MGMT).

Le public des deux dernières décennies leur reconnaissait des influences puisées chez les Beatles et les Beach Boys. Si cet esprit est toujours latent, le groupe originaire de Denver a agrémenté certaines pistes de quelques clins d’œil issus de la même époque mais d’un autre registre. Et en particulier les chœurs de Queen (« Dream about the future ») voire les riffs des Rolling Stones (« Dignified Dignitary »).

Et aujourd’hui, les nouvelles oreilles leur trouveront instantanément des similitudes avec la fraîcheur Phoenixienne (« No One In the World ») ou encore l’allégresse des Scissor Sisters (« No Vacation », « It’s Alright ») : une sorte de ‘space disco’ efficace promettant certains titres plutôt sexy (« Dance Floor » et « Hey Elevator »).

Avec l’application de sa ‘gamme non pythagoricienne’ (notamment dans « C.P.U »), que Schneider avait inventée pour son album précédent, le songwriter intello sait ce que signifie un album abouti. Les fans de Phoenix comprendront que ce n’est pas eux qui ont inventé la légèreté du rock pop optimiste et entraînant : le son de « Travellers in Space and Time » est extrêmement frais pour un groupe actif dans le métier depuis 20 ans.

Asia

Spirit of the Night – Phoenix Tour

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Reformée en 2008 sous son line-up original, c’est à dire Steve Howe (guitare), Geoff Downes (claviers), Carl Palmer (batterie) et John Wetton (chant et basse), la légende Asia est revenue sous les feux de l’actualité grâce à deux albums studio somptueux. « Phoenix » sorti la même année, et le plus récent « Omega » qui surpasse en qualité le précédent elpee.

Enregistré à Cambridge à l’occasion de la dernière date du ‘Phoenix Tour’, « Spirit of the Night », également disponible en format Dvd, offre une setlist irrésistible qui pioche allègrement dans les deux premiers chefs d’œuvre du supergroupe. Les incontournables « Asia » (82) et « Alpha » (83). Seuls deux extraits de « Phoenix » et une reprise d’Emerson Lake and Palmer, le classieux « Fanfare for the Common Man », s’ajoutent à la longue parade de hits : « Time Again », « Sole Survivor », « Only time Will Tell », « Open Your Eyes », « Heat of the Moment », etc.

Une sélection de rêve. Pourtant on attendait mieux de la part de ces quatre monstres sacrés du rock progressif et de l’AOR. Le groupe éprouve bien de la peine à restituer sur scène la finesse et les subtilités de sa musique, et le manque d’unité se fait ressentir tout au long de cette prestation en demi-teinte. En outre, la voix de Wetton a perdu de sa superbe. L’ex-King Crimson n’est ainsi plus capable d’atteindre les notes les plus aigües. Heureusement, le jeu cristallin de Steve Howe nous permet d’oublier les imperfections de cette démonstration live à la mise en son parfois douteuse. Non dépourvu de défauts, « Spirit of The Night » n’est pas mauvais pour autant, mais il ne satisfera que les inconditionnels d’Asia. Aux autres, nous recommanderons de se tourner plutôt vers les deux derniers opus studio qui ont relancé la machine avec une classe déconcertante. Il reste à espérer que ces voyages auxquels le quatuor nous convie ne s’arrêtent que lorsque la source d’inspiration ne sera tarie.

Demian Clav

Nightfall Prayers

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Dès l'intro, surgit déjà, entre deux bandes froissées, le fantôme de Syd Barrett. Et il hante constamment l’esprit évanescent de ce disque sorti en 2009. L’expression sonore de cette formation française est empreinte d’une mélancolie certaine et d'une certaine mélancolie.

Vaguement cold wave dans l'âme et parfois noisy en background, chacun des titres se compose comme une bande son épique d'un grand film choral. Souvent théâtrale, la musique de Demian Clav peine à sortir de certains clichés grandiloquents et irrite parfois (« Me, myself and I (you »)

A l'auditeur de fermer les yeux et de se laisser guider. On peut s'amuser à retrouver à quel film appartient tel passage, tel dialogue, tel intro de chanson ou se laisser bercer sans demander son reste. Dans un univers ou Syd Matters, on se dit que finalement, Roger matters aussi...

A noter que « Wisteria Lodge », troisième opus du groupe, est paru en 2010.

 

Groove Armada

White Light

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Musiczine n’avait pas reçu « Black Light », le cinquième opus du duo anglais Groove Armada, un disque déjà paru en février 2010. Difficile donc de chroniquer ce « White Light ». Et pour cause, il s’agit d’une version remixée de quelques uns de titres qui précèdent la sortie de « Lumière noire ». Première constatation, les featurings sont plutôt médiocres. Un exemple ? L’horrible Nick Littlemore d’Empire Of The Sun. Les tracks lorgnent parfois vers Jimmy Sommerville. Et quoique robustes, les synthés abusent de clichés. Paradoxalement, « Not Forgotten » (impliquant pourtant l’horrible Littlemore) m’a procuré une drôle de petite sensation. A cause de quelques beats qui produiraient de bons effets sur les dancefloors. Les compos libèrent d’ailleurs de l’énergie, mais pas vraiment de nature à me sensibiliser. Je m’abstiendrai donc de tout commentaire complémentaire, en laissant ce soin aux inconditionnels de Groove Armada. Ils seront certainement plus constructifs.

Nils Lofgren

Cry Tough (Dvd)

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Aucun doute : Nils Lofgren est un guitariste de génie. Cependant, je ne suis probablement pas le chroniqueur le plus approprié pour vous parler de ce Dvd. Car Lofgren a beau manifester un immense talent, je n’apprécie pas du tout sa musique. Mais pas de bol pour moi, ni pour l’artiste d’ailleurs, c’est dans mon bac qu’est atterri ce double Dvd intitulé « Cry Tough ». Quatre heures à passer en compagnie du grand Nils. Un enfer pour votre serviteur, mais probablement un pur moment de bonheur pour les fans du bonhomme.

Je ne m’aventurerai pas à critiquer le musicien. Après tout, il ne m’a pas attendu pour faire ses preuves. Peu de musiciens peuvent se targuer d’avoir milité comme guitariste au sein de l’E Street Band de Bruce Springsteen et chez le Crazy Horse de Neil Young. Pour ne pas manquer de respect à ce grand artiste, je me contenterai donc de vous énoncer les faits.

« Cry Tough » est un double Dvd, témoignage des trois shows accordés par le Nils Lofgren Band dans le cadre de la célèbre émission de la télévision allemande ‘Rockpalast’.  Le premier concert date de 1976, à l’époque où Lofgren venait de publier son premier album solo. A mon humble avis, le concert le plus intéressant puisque plus brut et plus axé sur l’improvisation que les deux autres. La seconde performance a été immortalisée en 1979. Lofgren est alors un artiste reconnu. Le show gagne en professionnalisme, mais perd beaucoup en spontanéité. Le troisième set de Lofgren au Rockpalast remonte à 1991. Cet enregistrement intéressera probablement les fans purs et durs du musicien américain puisqu’il n’a jamais été publié auparavant. La musique de Lofgren est le fruit d’un mélange de rock, blues et country. Le fan de hard rock que je suis retiendra les superbes soli de guitare. Pour le reste, « Cry Tough » devrait probablement plaire aux fans de Springsteen ou de Tom Petty.

Je m’excuse humblement auprès des fans de Monsieur Lofgren qui trouveraient cette chronique insuffisante. Les goûts et les couleurs… je ne vais pas vous faire un dessin.

 

Magnum

The Visitation

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Depuis sa reformation en 2001, Magnum publie des albums avec une régularité métronomique. Né au milieu des seventies, le groupe AOR/rock progressif britannique s’est accordé un break de huit ans entre la sortie de « Rock Art » (NDR : son onzième opus studio sorti en 1994) et celle de « Breath Of Life » (2002). Cette interruption volontaire de carrière semble avoir eu un effet salutaire sur la santé du combo de Birmingham, puisqu’il enchaîne, depuis son retour, des albums d’une qualité quasi-irréprochable. Après « Brand New Morning » (2004), « Princess Alice And The Broken Arrow » (2007) et « Into the Valley of the Moonking » (2009), c’est au tour de « The Visitation » de venir confirmer l’excellente forme de Tony Clarkin (guitare), Bob Catley (chant), Mark Stanway (claviers), Al Barrow (basse) et Harry James (batterie).

Car ce n’est pas encore aujourd’hui que Magnum décevra ses fans. Tony Clarkin semble toujours aussi inspiré par ses muses. Son sens pointu de la composition et son savoir-faire en matière de mélodies inoubliables font à nouveau merveille. Les dix compositions proposées sur « The Visitation » oscillent, comme toujours, entre un AOR accrocheur et un rock progressif mélancolique. Des refrains entêtants, greffés sur de subtiles mélodies traversées par des interventions instrumentales techniques et passionnées. Cette formule utilisée par le groupe depuis plus de trente-cinq ans n’arrive toujours pas à lasser. Au contraire, on en redemande. La raison en est simple : tout en conservant les bases qui ont établi son succès, Magnum parvient encore à surprendre. Oh, rien de bien avant-gardiste : un riff heavy sur « Black Skies », le titre d’ouverture, quelques petites touches électroniques sur le titre éponyme, l’intervention d’un orchestre sur « The Last Frontier » ou une alternance de passages heavy et d’interludes au piano sur « Freedom’s Day ». Rien d’exceptionnel en somme. Juste de quoi nous tenir en haleine du début à la fin de l’elpee.

Clarkin et Bob Catley sont les derniers survivants de la formation originale des seventies. Ce dernier possède une des plus belles voix du rock anglais. Le temps ne semble pas avoir de prise sur sa performance qui porte littéralement chaque composition vers des sommets de perfection.

Afin que chacun puisse trouver son bonheur, le label (SPV/Steamhammer) multiplie les formats : un double vinyle coloré, un Digipack Cd accompagné d’un Dvd bonus et un Cd (jewel case) agrémenté d’une pochette différente.

En 2011, Magnum est encore et toujours une valeur sûre.

 

Middle Class Rut

No Name No Color

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La collaboration entre Zach Lopez et Sean Stockham remonte à leur adolescence. Les deux Californiens se connaissent donc depuis longtemps. Après avoir fondé un premier duo sous le patronyme de Leisure, les deux compères décident, en 2006, de le transformer en Middle Class Rut. Dans la foulée, leur répertoire s’élargit et le tandem acquiert une certaine notoriété. Entre 2006 et 2009, le groupe publie une série d’Eps ; ce qui leur permet d’accomplir quelques tournées en compagnie de grosses pointures comme Socialo Distorsion, Them Crooked Vultures, …And You Know Us By The Trail Of Dead ou encore The Bronx. Excusez du peu ! Après quatre années d’existence, il était donc temps à la paire yankee de réunir la quintessence de leur discographie sur un album. Et c’est chose faite sur « No Name No Color ». Cette publication devrait ainsi permettre au tandem, pourtant déjà unaniment reconnu outre-Atlantique, de séduire les mélomanes du Vieux Continent.

Pourtant, après avoir écouté une première fois ce disque, je dois reconnaître ne pas avoir été particulièrement emballé par la marchandise. Cependant, au fil des écoutes, j’ai dû revoir mon analyse. Après m’être adapté à la reverb sur la voix. Puis à la production un peu trop proprette. Car je dois reconnaître que la musique de Middle Classe Rut possède une certaine classe. Notamment pour combiner énergie et mélodie. Tour à tour paisible ou agitée, leur solution sonore navigue manifestement en eaux troubles. Sans doute trop ‘pop’ pour les uns et trop agressive pour le autres, elle surprend, tout simplement. Et des superbes morceaux comme « New Low », « Thought I Was » ou encore « Alive Or Dead » en sont les plus belles illustrations. Enfin, je promets bien du plaisir si vous cherchez absolument à leur coller une étiquette. Perso, je n’y suis pas encore parvenu…

Spencer The Rover

The accident (and other love stories)

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Il existe un cabaret sur Madeleine Boulevard, à la lisière d'une forêt au nord du pays, où les chansons de Spencer The Rover prennent leur envol, la nuit, et où l'amour est décliné sur un piano aqueux (NDLR : à queue ?) Joliment orchestrées, ces histoires habitent cet ensemble de neuf comptines qui s'écoutent loin des tourments de l'envie. Il y a aussi du trombone dans les coulisses, des cordes pour se peindre et des cuivres à mastiquer, parfois on y fait du cor(ps) à cor(ps). On pense à Bambi, seul sans sa maman, et tristement, on se demande à quoi on cerf. Sur un tapis de feuilles mortes, bruissent les pas du gibier ; au loin, le soleil se levant, la chasse accourt. The Accident n'en est peut-être pas un. C'est un bel album, qui emprunte tantôt aux Beatles, tantôt à l'Elton John des 70's, se moque des tendances et mise sur l'originalité. Koen Renders n'est pas inconnu au-delà de la frontière linguistique, et l'homme sait s'entourer. Sa voix est pour beaucoup dans le subtil équilibre qui régit l'ensemble de ses belles chansons. En prime, une version léchée de « Sad songs », histoire d'attirer l'attention des radios. En catimini, l'oiseau a fait son nid.