Vendredi Minuit l’heure de Sofia Bolt…

Sofia Bolt est le projet de la musicienne, compositrice et productrice d'origine française Amélie Rousseaux. C'est à Los Angeles, où elle vit depuis son départ de Paris en 2017, qu'elle a enregistré son second elpee, « Vendredi Minuit », ce 10 mai 2024. Entre…

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Michael Jackson

Michael

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Michael Jackson est mort. Vive Michael ! Même mort, le Roi de la pop gagne plus d’argent que quiconque. Et même mort Michael chante encore ! Plutôt balèze le mec ! Voilà donc la daube que tous les fans attendaient impatiemment. Un album inédit de chansons enregistrées par le plus célèbre des zombies. Intitulé sobrement « Michael », il immortalise des prises capturées au sein de divers lieux, entre 2007 et 2009. Seule exception à cette règle, le « Much Too Soon », belle ballade issue d’une session réalisée en 1982 pour l’album « Thriller ». Si je devais furtivement décrire le reste, je dirais qu’il s’agit d’une belle grosse arnaque, à l’instar du récent « This Is It ». Et vu les featurings (Akon, 50 Cent ou encore Lenny Kravitz), je conseillerai vivement à Michael de ne pas sortir de sa tombe. Ce qui a été exhumé ne vaut pas tripette. On est d’ailleurs bien loin du début des 80’s, époque à laquelle MJ nous éclaboussait de sa classe.

Bref encore une belle opération marketing pour remettre les comptes de Michael (NDR : ou de sa famille) dans le vert (comme si ce n’était déjà pas le cas). Un disque pourri, pourri, pourri !

John Legend

Wake Up!

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Incroyable The Roots. Ces mecs ne s’arrêtent manifestement jamais. Lorsqu’elle n’est pas flanquée derrière ses instruments pour les besoins de l’émission quotidienne ‘Late Night With Jimmy Fallon’ ou qu’elle ne publie pas de galettes tout simplement énormes (« How I Got Over », sans conteste un des meilleurs disques Hip Hop de 2010), la formation à géométrie variable donne un coup de main à ses potes. En l’occurrence, ici, John Legend. Marqué par ses irrésistibles envolées jazzy et ses basses langoureuses, « Wake Up! » est un disque Soul dans la plus pure tradition du genre. Plus qu’un disque, « Wake Up ! » est cri du cœur, l’une de ces œuvres aussi sociales et militantes que passionnantes.

L’opus réunit douze reprises de morceaux dont les textes sont particulièrement marqués par l’époque à laquelle ils ont été publiés, tout en restant pourtant d’actualité. Ainsi John Legend & The Roots se permettent des perles signées Curtis Mayfield (« Hard Times »), Marvin Gaye (« Wholy Holly »), Baby Huey & The Babysitters (« Hard Times ») ou encore Billy Withers (« I Can’t Write Left Handed »). Seul inédit au programme, « Shine », thème musical du documentaire « Waiting For ‘Superman’ » de Davis Guggenheim (déjà responsable du fameux « An Inconvenient Truth »). Il s’agit également du seul morceau qui fait pâle figure sur la galette. Hormis cette incartade anecdotique, « Wake Up! » est assurément un disque qui fait chaud au cœur. Ce qui, de nos jours, n’est pas une mince affaire. John Legend + The Roots = ‘A match made in heaven’.

Little Absences

Mutant

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Little Absences est issu de Toulouse. Après avoir écumé les salles de concerts dans leur région et publié une démo quatre titres, la formation française est détectée par ‘Les Inrocks’ qui les sélectionnent dans la catégorie CDFD (NDR : ce qu’il fallait découvrir). Et le magazine français se trompe rarement en matière de découvertes. Nous sommes alors en 2008.

Pour enregistrer ce premier album, le combo s’est retiré au Cap Découverte. Après avoir, bien sûr, reçu le soutien de son label ou plus exactement de la maison culturelle Adda Tarn.

Et le résultat est à la hauteur des espérances. « Mutant » est un pur régal pour les oreilles. Quoique inspiré par les 90’s le rock de la formation hexagonale se révèle plutôt orignal. Imaginez une rencontre entre Pavement et les Pixies dans un studio bénéficiant de la technologie de pointe, les deux ensembles n’hésitant alors pas à se servir de samplings, de boîtes à rythmes et de toute la machinerie électronique. La voix du chanteur campe un timbre fort proche de Frank Black, alors que les guitares, tour à tour dissonantes ou mélodiques, rappellent les grandes heures de la bande à Stephen Malmus. Une constante, la ligne de basse qui rebondit constamment et forge la trame des dix titres de cet elpee. Little Absences parvient à alterner également les climats. Susceptibles de tremper dans le funk (« Lean Machine »), d’emprunter un profil hypnotique (« Old devil »), d’adopter une construction en crescendo (le superbe morceau maître) ou de s’évader dans le psychédélisme (« Gokiburi »). Superbe !

The New Loud

Can’t Stop Not Knowing (Ep)

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The New Loud est un combo originaire de Milwaukee qui propose un premier Ep aux allures de Los Campesinos! sous stéroïdes (si si, c’est possible!). « Can’t Stop Not Knowing » réunit 5 morceaux pop-punk qui invitent à gigoter dans tous les sens et se rentrer dedans comme au bon vieux temps des pogos. Après une mise en bouche pas dégueulasse (« Don’t Dance »), le trio se permet un emprunt plutôt couillu. Le « 2+2=5 » de Radiohead s’y voit complètement retravaillé. Les fans hardcore de la bande à Thom Yorke crieront certainement au scandale, mais le combo tire son épingle du jeu en gonflant le morceau de ses riffs efficaces, ses chœurs punk et de ses grosses caisses maltraitées.

Les morceaux suivants sont agréables sans être tout à fait percutants. « Heaven » est une production pop taillée pour la bande FM, un essai assez flagrant destiné à toucher un plus large public. Plutôt banal, « The Short Way To Get To You » est le titre le plus dispensable de l’Ep, si l’on ne compte pas la version longue de « Heaven » glissée en fin de parcours. The New Loud tente également une petite incursion dans le shoegaze sur « Every Girl I See ». « Can’t Stop Not Knowing » est un Ep respectable. Reste à voir si The New Loud tiendra la distance sur « Measure Melt », son premier LP, à paraître sous peu.

 

Sonic Youth en VF et instrumentral

Écrit par
Sonic Youth publiera le 7 février prochain le résultat de son travail pour la bande son de "Simon Werner a disparu", un film du cinéaste français Fabrice Gobert. Celui sera disponible en DVD dès le 1er février en France.
 
Tracklist:
 
01 Thème de Jérémie
02 Alice et Simon
03 Les Anges au piano
04 Chez Yves (Alice et Clara)
05 Jean-Baptiste à la fenêtre
06 Thème de Laetitia
07 Escapades
08 La Cabane au Zodiac
09 Dans les bois / M. Rabier
10 Jean-Baptiste et Laetitia
11 Thème de Simon
12 Au Café

Kings of Leon

Come Around Sundown

Écrit par

La success-story par excellence. Il est loin le temps des « Youth & Young Manhood » ou « Aha Shake Heartbreak », au retentissement encore relativement confidentiel. L’ascension fulgurante des Kings Of Leon, initiée par « Only By The Night » en 2008, a propulsé le quatuor au rang de stars de stades. Et ce « Come Around Sundown » ne changera pas la donne. Les frangins Followill, Caleb, Nathan, Jared et leur cousin Matthew dégainent un cinquième album dans la lignée du précédent, ni meilleur, ni moins bon. Juste un concentré de tubes taillés pour les immenses salles qu’ils sillonnent autour du monde, comme en témoigne les très efficaces premiers singles « Radioactive » et « Pyro », que les fans se feront un plaisir de reprendre en chœur.

On peut cependant reprocher à la bande d’avoir définitivement délaissé la spontanéité de leurs premiers écrits au profit de morceaux scrupuleusement étudiés (« Back Down South », « The Face ») et parfois surproduits (« The Immortals », « Pony Up »). Il est clair que les fans de la première heure ne seront pas ceux qui applaudiront des deux mains les nouveaux hymnes du quatuor, parfois indigestes pour les amateurs de simplicité. « Come Around Sundown » s’adresse donc principalement à ceux qui considèrent « Only By The Night » comme un disque de référence.

Le Live de Yeasayer à l'AB au prix de votre choix!

Écrit par
Yeasayer fait plaisir à ses fans (et plus particulièrement les fans belges) en proposant l'intégrale de leur live enregistrée le 28 octobre dernier à l'Ancienne Belgique. Vous pouvez choper le disque sous différent formats (MP3, AAC, etc.) en versant à la formation entre 0 et 9,99€. A vous de choisir.
 

Les 'Tops' 2010 de Musiczine

Écrit par

Vous trouverez ci-dessous les différents ‘tops’ confectionnés par les différents collaborateurs de Musiczine. Au fil des semaines et jusque fin janvier, ce listing s’enrichira des avis de celles et ceux (rédacteurs et photographes) qui ne se sont pas encore prononcés à ce sujet. En attendant, toute l’équipe vous souhaite déjà une Bonne Fête de Noël et vous présente ses meilleurs vœux musicaux pour l’année 2011.

 

Akim Serar

Top 10 albums internationaux

1) The National : « High violet »
2) Tindersticks :  « Falling down a mountain »
3) The Black Keys : « Brothers »
4) Balmorhea : « Constellations »
5) Arcade Fire : « The suburbs »
6) Brian Eno : « Small craft on a milk sea »
7) Grinderman : « Grinderman 2 »
8) The Black Angels : « Phosphene dream »
9) Trentemoller : « Into the great wide yonder »
10) Zola Jesus : « Stridulum II »

Top 5 concerts

1) TV Ghost - L’Escaler (Liège) - 6 avril.
2) Massive Attack - Sportpaleis (Anvers) - 3 septembre
3) The National - AB (Bruxelles) - 21 novembre
4) And Also The Trees - Abbaye de Forest (Bruxelles) - 04 août
5) The Black Angels - 4AD (Diksmuide) - 7 février

 

Antoine Verhoeven

Top 20 albums internationaux (sans ordre particulier)

Hot Chip : « One Life Stand »
Shy Child : « Liquid Love »
Various Artists : « Bob Blank, The Blank Generation- Blank Tapes NYC 1975-1987 »
Various Artists : « Next Stop… Soweto »
LCD Soundsystem : « This Is Happening »
Various Artists : « Horse Meat Disco Volume 2 »
Walter Gibbons : « Jungle Music »
Various Artists : « DJ Kicks, Juan Maclean »
!!! : « Strange Weather, Isn’t It ? »
Matthew Dear : « Black City »
Archie Bronson Outfit : « Coconut »
Shit Robot : « From The Cradle To The Rave »
Gil Scott-Heron : « I’m New Here »
Various Artists : « Danny Krivit: Edits by Mr. K Vol. 2: Music of the Earth »
K-X-P : « K-X-P »
Peter Gordon & The Love Of Life Orchestra : « Love Of Life Orchestra »
Free Energy : « Free Energy »
Caribou : « Swim »
Brian Eno : « Small Craft On A Milk Sea »
Matthew Herbert : « One Club »

Top 5 concerts

1) !!! - Botanique (Bruxelles)
2) Hot Chip - Ancienne Belgique (Bruxelles)
3) LCD Soundsystem - Vooruit (Gand)
4) LCD Soundsystem + YACHT - Ancienne Belgique (Bruxelles)
5) Black Lips - Botanique (Bruxelles)

 

Béber

Top 5 albums belges

1) Drums are For Parades : « Master»
2) Black Box Revelation : « Silver Threats »
3) The Go Find : « Everybody Knows It’s Gonna Happen Only Not Tonight »
4) Cecilia :: Eyes : « Here dead We Lie »
5) Kiss the Anus Of A Black Cat : « The Nebulous dreams »

Top 15 albums internationaux

1) Deerhunter : « Halcyon Digest »
2) The National : « High Violet »
3) Villagers : « Becoming a Jackal »
4) Liars : « Sisterworld »
5) Ventura : « We Recruit »
6) Arcade Fire : «The Suburbs »
7) No Age : « Everything Is Between »
8) Timber Timbre : « Timber Timbre »
9 Lost In the Trees : « All Alone in a Empty House»
10) Errors : « Come Down With Me »
11) PVT : « Church with No Magic »
12) So So Modern : « Crude Futures »
13 Micah P. Hinson : « Micah P. Hinson & the Pioneers Saboteurs »
14 Sage Francis : « Li(f)e »
15 The Tallest man On Earth : « The Wild Hunt »

Top 5 concerts

1) !!! - Botanique (Bruxelles)
2) And So I Watch You From Afar - De Kreun (Courtrai)
3) Villagers - Botanique (Bruxelles)
4) Of Montreal - Botanique (Bruxelles)
5) Queens of The Stone Age - Pukkelpop (Hasselt)

 

Lucie Rezsohazy

Top 10 albums internationaux

1) Shout Out Louds : « Work »
2) Arcade Fire : « The Suburbs »
3) Stornoway : « Beachcomber's Windowsill »
4) Troy von Balthazar : « How to live on nothing »
5) Sky Larkin : « Kaleide »
6) Best Coast : « Crazy for you »
7) Get Well Soon : « Vexations »
8) Juliana Hatfield : « Peace and Love »
9) The Black Keys : « Brothers »
10) Carl Barât : « Carl Barât »

Top 15 concerts

1) Nada Surf, le 26/04/2010 @ Lido (Berlin)
2) Arcade Fire, le 31/08/2010 @ Tempodrom (Berlin)

3) Pavement, le 19/05/2010 @ C-Halle (Berlin)
4) Shout Out Louds, le 19/10/2010 et le 25/04/2010 @ Astra (Berlin)
5) Scissor Sisters, le 13/07/2010 @ Postbahnhof (Berlin)
6) Peaches & Gonzales pour le show « Peaches Christ Superstar», le 27/03/2010 @ Haueins (Berlin)
7) Sky Larkin et Best Coast, le 14/12/2010 @ Magnet (Berlin)
8) Wild Beasts, le 20/04/2010 @ Lido (Berlin)
9) Stereophonics, le 30/01/2010 @ Astra (Berlin)
10) Get Well Soon, le 07/05/2010 @ Volksbühne

11) Ben L'Oncle Soul, le 08/09/2010 @ Kesselhaus (Berlin)
12) Zaz, le 08/09/2019 @ Kesselhaus
13) Chokebore, le 24/02/2010 @ Festsaal Kreuzberg
14) Queens of the Stone Age, le 24/08/2010 @ Zitadelle Spandau
15) Blood Red Shoes, le 21/03/2010 @ Maria am Ostbahnhof (Berlin)

 

Michel Serry

Top 20 albums internationaux

1) Witchburn : « This is how we slay our demons »
2) Earthen Grave : « Dismal times »
3) Orphaned Land : « The never ending way of Orwarrior »
4) Krokus : « Hoodoo »
5) Stone Oak Cosmonaut : « Into the multiverse »
6) Asaf Avidan & The Mojos : « The Reckoning »
7) Myrath : « Desert Call »
8) Finntroll : « Nifelvind »
9) Spiritual Beggars : « Return to zero »
10) Sagh : « III »
11) Black Space Riders : « Black space riders »
12) Heart : « Red Velvet Car »
13) Fair Warning : « Talkin’ ain’t enough (Fair Warning live in Tokyo) »
14) Brutus : « Brutus »
15) Qantice : « The cosmocinesy »
16) Whyzdom : « From the brink of infinity »
17) Headcharger : « The end starts here »
18) Greyline : « Behind the masquerade »
19) Angelus Apatrida : « Clockwork »
20) Kvelertak : « Kvelertak »

Top 5 albums belges

1) The Difference : « When light uncovers grey »
2) Hypnos 69 : « Legacy »
3) Magic Kingdom : « Symphony of war »
4) Channel Zero : « Live at the Ancienne Belgique »
5) Ramon Zarate : « Oyster »

Top 10 Concerts

1) UFO - Charleroi - 01/05/2010
2) Scorpions - Power Prog & Metal Fest (Mons) - 10/04/2010
3) Epica - Alcatraz Metal Fest (Deinze) - 09/08/2010
4) Kingdom - De Kreun (Courtrai) - 10/11/2010
5) Shrinebuilder - De Kreun (Courtrai) - 10/11/2010
6) Voodoo Six - Charleroi - 01/05/2010
7) Gunslinger - Alcatraz Metal Fest (Deinze) - 09/08/2010
8) Ultra Vomit - Rock Sound Festival (Ath) - 13/11/2010
9) Pythia - Power Prog & Metal Fest (Mons) - 10/04/2010
10) Corbillard - Rock Sound Festival (Ath) - 13/11/2010

 

Taï

Top 20 albums internationaux

1) Stevens Sufjan :  « The Age of Adz »
2) The National :  « High Violet »
3) The Daredevil Christopher Wright : « In Defference to a Broken Back »
4) Lost in the Trees : « All Alone in an Empty House »
5) Arcade Fire : « The Suburbs »
6) Of Montréal : « False Priest »
7) Yeasayer : « Odd Blood »
8) LCD Soundsystem : « This Is Happening »

9) Arnaud Fleurent-Didier : « La Reproduction »
10) Vampire Weekend : « Contra »
11) The Tallest Man On Earth : « The Wild Hunt »

12) Florent Marchet : « Courchevel »
13) Ventura : « We Recruit »
14) I Am Kloot : « Sky At Night »
15) Lest's Wrestle : « In the Court of Wrestle Let's »
16) Twin Shadow : « Forget »
17) The Avett Brothers : « I and Love and You »
18) The Kissaway Trail : « Sleep Mountain »
19) Efterklang : « Magic Chairs »
20) The Walkmen : « Lisbon »

Top 5 albums belges

1) My Little Cheap Dictaphone : « The Tragic Tale of a Genius »
2) Cecilia::Eyes : « Here Dead We Lie »
3) Blue Velvet : « Level II »
4) Drums Are For Parade : « Master »
5) Black Box Revelation : « Silver Threats »

Top 5 concerts

1) !!! - Botanique (Bruxelles)
2) Hot Chip - Ancienne Belgique (Bruxelles)
3) Bonaparte - Botanique (Bruxelles)
4) LCD Soundsystem - Vooruit (Gand)
5) Pearl Jam - Main Square Festival (Arras)

 

Bernard Hulet (photographe)

Top 10 concerts

1) Blood Red Shoes -Ancienne Belgique (Bruxelles)
2) Life Of Agony - Ancienne Belgique (Bruxelles)
3) My Own Private Alaska - De Rots (Anvers)

4) Apocalyptica - Ancienne Belgique (Bruxelles)
5) Prince  - Werchter
6) My Little Cheap Dictaphone - Cirque Royal (Bruxelles)
7) UFO - Coliseum (Charleroi)
8) Kasabian - Ancienne Belgique - Bruxelles
9) Gaëtan Roussel - Cirque Royal - Bruxelles
10) Gossip - Halles - (Schaerbeek)

 

Eric Ferrante

Top 20 albums

1) Electric President : « The Violent Blue » 
2) Autolux : « Transit Transit »
3) Get Well Soon : « Vexations »
4) Memoryhouse : « The Years »
5) Jonsi : « Go »
6) The National : « High Violet »
7) Foals : « Total Life Forever "
8) Junip : « Fields »
9) Caribou : « Swim »
10) Sufjan Stevens : « The Age Of Adz »
11) Deerhunter : « Halcyon Digest »
12) The Drums : « The Drums »
13) The tallest man on earth : « The wild hunt »
14) Twoo Door Cinema Club : « Tourist History »
15) Beach House : « Teen Dream »
16) The Album Leaf : « A Chorus of Storytellers »
17) Violens : « Amoral »
18) Angus & Julia Stone : « Down the Way »
19) My Little Cheap Dictaphone : « The Tragic Tale Of A Genius »
20) Maximilian Hecker : « I Am Nothing But Emotion, No Human Being, No Son, Never Again Son »

Top 6 albums belges

1) JOY : « JOY »
2) Kiss the Anus Of A Black Cat : « The Nebulous dreams »
3) My Little Cheap Dictaphone : « The Tragic Tale of a Genius »
4) Cecilia::Eyes : « Here Dead We Lie »
5) The Go Find : « Everybody Knows It’s Gonna Happen Only Not Tonight »
6) Black Box Revelation : « Silver Threats »

Top 10 concerts

1) Get Well Soon - Ancienne Belgique (Bruxelles)
2) Jònsi - Cirque Royal (Bruxelles)
3) Foals - Botanique (Bruxelles)
4) Deerhunter - Nuits Botanique (Bruxelles)
5) The Dodos - Nuits Botanique (Bruxelles)
6) Junip - Grand Mix (Tourcoing)
7) The Album Leaf - Trix (Anvers)

8) Soap&Skin - Ancienne Belgique (Bruxelles)
9) MLCD + The Irrepressibles - Cirque Royal (Bruxelles)
10) Goran Bregovic - Esperanzah

 

Bernard Dagnies

Top 5 concerts

1) Jean-Louis Murat - Grand Mix (Tourcoing) - 2.04.2010
2) Blood Red Shoes - Aéronef (Lille) - 16.04.2010
3) Dominique A - Maison de la Culture (Tournai) - 1.03.2010
4) Tindersticks - Vooruit (Gand) - 7.11.2010
5) The Ex - D’Hiver Rock (Maison de la Culture Tournai) - 20.02.2010

Top 5 albums belges

1) The Rudy Trouvé Septet : « 2007-2009 »
2) JOY : « JOY »
3) Hooverphonic : « The night before »
4) Piano Club : « Andromedia »
5) Bacon Caravan Creek : «
WolfWolfWolfSheepWolf »

Top 20 albums internationaux

1) Brendan Perry : « Ark »
2) Retribution Gospel Choir : « 2 »
3) The National : « High violet »
4) Cody : « Songs »
5) Wovenhand : « The threshingfloor »
6) Sivert Höyem : « Moon landing »
7) Klaxons : « Surfing the void »
8) Ariel Pink’s Haunted Graffiti : « Before today »
9) Liars : « Sisterworld »
10) Black Rebel Motorcycle Club : « Beat the devil’s tattoo »
11) Foals : « Total life forever »
12) Grinderman : « Grinderman 2 »
13) The Dead Weather « Sea of cowards »
14) The Morlocks : « Play chess »
15) PG Lost : « PG Lost »
16) Built To Spill : « There is no enemy »
17) Spoon « Transference »
18) Broken Social Scene : « Forgiveness rock record »
19) Under Byen : « Alt er tabt »
20) The Divine Comedy : « Bang goes the knighthood »

 

Redouane Sbaï

Top 20 albums internationaux

01) The Black Keys : "Brothers"
02) Foals : "Total Life Forever "
03) Erykah Badu : "New Amerykah Part 2: Return Of the Ankh"
04. !!! : "Strange Weather, Isn't It? "
05) The Drums : "The Drums"
06) LCD Soundsystem : "This Is Happening "
07) Local Natives : "Gorilla Manor "
08) Flying Lotus : "Cosmogramma " & "Pattern+Grid World EP"
09) Deerhunter : "Halcyon Digest "
10) Tame Impala : "Innerspeaker"
11) Caribou : "Swim"
12) Deftones : "Diamond Eyes"
13) Das Racist : "Shut Up, Dude"
14) The National : "High Violet "
15) Beach House : "Teen Dream"
16) Perfume Genius : "Learning "
17) Delphic : "Acolyte"
18) Gonjasufi : "A Sufi & A Killer "
19) Kanye West : "My Beautiful Dark Twisted Fantasy"
20) Gayngs : "Relayted"

Top 20 concerts

01 !!! - La Cigale + Botanique
02 Mount Kimbie - Recyclart
03 Shearwater - Botanique
04 Deftones - AB
05 Deadmau5 - AB
06 Foals - Botanique
07 Baths - Beurskaffée
08 Youngblood Brass Band - VK
09 Caribou + Gold Panda - Beurkaffée
10 LCD Soundsystem - AB + Vooruit
11 Carolina Chocolate Drops - AB
12 The Bloody Beetroots - AB
13 Phoenix + Two Door Cinema Club - AB
14 Local Natives - Botanique
15 The Swell Season - AB
16 Angus & Julia Stone - AB
17 Jónsi + Glasser - AB
18 Kid Koala & Daedalus @ Ninja Tune XX - AB

19 Omar Souleyman - Recyclart
20 Crystal Castles - Bota

Mention spéciale aux éditions 2010 de Dour, Pukkelpop et Transardentes.

 

Alice Bossut

Top 10 albums internationaux

1) DAAU : « Live at Feeërieën »
2) Chapelier Fou : « 613 »
3) C.W. Stoneking : « Jungle Blues »
4) Vincent Ségal et Ballaké Sissoko : « Chamber Music »
5) Alina Orlova : « Laukinis šuo dingo »
6) Dave Holland : « Hands »

7) Deolinda : « Dois Selos e um carimbo »
8) Dez Mona : « Pursued Sinners »
9) CARL : « Où poser des yeux ? »
10) Cristina Vilallonga : « Luna Borracha »

Top 5 concerts

1) Brigitte Fontaine + Arthut H - Cirque Royal (Bruxelles) - 16 mai
2) DAAU - Feeërieën, Bruxelles - 24 août
3) Fantazio - Magazin 4 (Bruxelles) - 29 janvier
4) Asaf Avidan & The Mojos - ABClub (Bruxelles) - 18 février
5) Hindi Zahra - Ancienne Belgique (Bruxelles) - 3 novembre

 

Sébastien Leclercq

Top 20 albums internationaux

1)  Superchunk : “Majesty shredding”
2)  Julie Christmas : “The bad wife”
3)  Agnes Obel : “Philarmonics”
4)  The kissaway trail : “Sleep mountain
5)  ILiKETRAiNS : “He who saw the deep”
6)  Warpaint : “The fool”
7)  Local Natives : “Gorilla Manor
8)  Hindi Zahra : “Handmade”
9)  The National : “High Violet
10) Street dogs : “Street dogs”
11) Get well soon : “Vexations
12) Robyn : “Body talk”
13) Carl Barât : “Carl Barât
14) Deerhunter : “Halcyon digest
15) Two door Cinema club : “Tourist history
16) Arcade Fire : “The suburbs
17) Interpol : “Interpol”
18) Beach house : “Teen dream”
19) Shannon Wright : “Secret Blood”
20)
Pigalle :  Des espoirs

 

 

Horse Antlers

Demo

Écrit par

Au détour d'un concert accordé par une glaciale soirée d'hiver, découverte d'un groupe issu de nos contrées qui devrait faire parler de lui très prochainement. Cette fois, je vous aurai prévenu, Horse Antlers, c'est du lourd, du costaud ; et plus tôt vous monterez dans le convoi en route, moins vous aurez à nourrir de regrets. Je mise dès à présent toutes mes poignées de dollars sur cette formation. Faites circuler l'info : chaud devant, ‘this is the next big thing’...

En guise de présentation, une démo sous forme de disquette sur laquelle est proposée une musique loin d'être formatée.

Travaillant dans un champ de coton sous une chaleur étouffante, enchaînés et rêvant de liberté, « Berta » s'envole lourdement. Introduction au monde de Horse Antlers, guitares grasses et ‘welcome to all the stoners’! S'enchaînent et se déchaînent trois autres titres d'un calibre percutant. « Hard lesson about love » et son bootleneck fiévreux, son orgue suintant, ses chœurs blessés. A cheval entre sombre désespoir et lumineuses envolées, les mélodies tanguent sous un soleil de plomb, le mors aux dents, les pieds dans la poussière, hagards et égarés, les yeux dans le vide, qui se plissent sous la sueur qui perle. « I promise myself a little parade » amorce le troisième titre. Ô rage, ô désespoir, errance dans un désert aride et sec où les larmes perceraient si les paupières étaient humectées. Enfin, « Shine » galope à vive allure dans ces contrées hostiles, éperonne les flancs, martèle comme un soleil sans pitié.

Quatre titres en attendant (avidement) la suite. Puissants en concert, percutants sur disque, à voir absolument, à écouter impérativement.

This is ‘l'americana made in Belgium’.

The Head Shakers

The Head Shakers (Ep)

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Paraît que dans le nord de la France on secoue la tête en écoutant The Head Shakers. A cause de leur groove qui incite à remuer. Ces vrais pros sont de talentueux instrumentistes. Par contre, côté graphisme, faudra repasser. Mais c’est quoi cette illustration ? Je vais quand même faire un effort pour ne pas dévier du sujet. Si les compos de The Head Shakers sont impeccablement gérées, on ne peut pas dire qu’elles me bottent particulièrement. La musique est manifestement influencée par Zappa et l’Apollo Theatre à Harlem. Entre autres. Et navigue dans un univers jazz funk assez proche d’un Chin Chin. Trois titres sur cet Ep. Bien ficelés, mais tramés sur un même profil. Les cuivres et le clavier font bon ménage, mais la voix me paraît totalement inutile. Bref, le tout manque cruellement d’originalité. Pas vraiment un Ep qui casse la baraque.

Face Down

The Runaway (Ep)

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Ne vous fiez pas aux origines pseudo-parisiennes de Face Down. De cœur, ce combo imbibé au ‘Jack Daniels’ et à l’huile de vidange est bel et bien originaire du sud de chez Barack Obama. Les courageux (inconscients ?) qui oseraient mettre cette affirmation en doute prennent le risque de se prendre cinq bastos gros calibre dans le stetson en posant une oreille sur « The Runaway ».

N’allez pas croire non plus, jetant un œil sur l’artwork (superbe au demeurant) de cet Ep cinq titres, que ces cinq Français se la jouent ‘country’ ou ‘rock sudiste’. Face Down n’est pas le nouveau Stocks. Et ses influences ‘southern’ ne sont pas à chercher dans le rock texan des seventies, mais plutôt dans le trash/sludge louisianais de la dernière décennie.

Bref, si vous ne l’avez pas encore capté, Face Down c’est du lourd ! « The Runaway » est un mélange fumant entre trash goove metal dévastateur de Pantera et sludge metal burné de Down. Warren, au chant, semble avoir le même fournisseur de cordes vocales que Phil Aselmo. Derrière lui, ses quatre acolytes bâtissent un mur sonore qui aurait très bien pu, à lui seul, provoquer les ravages de l’ouragan Katrina.

Pour un premier essai autoproduit, le son est carrément énorme : tellement compact qu’on se demande comment on peut entendre aussi distinctement la basse rageuse d’Alban et la batterie rouleau compresseur de Logan que les guitares brutales de Cédric et J.A. Un Ep percutant qui laisse présager le meilleur pour l’avenir. Bon sang, mais qu’est-ce qu’ils attendent pour nous concocter un album complet ?

Recommandé par votre médecin ; et à de très fortes doses !

The Mad Trist

Pay the Piper

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A première vue, il faut reconnaître que la pochette de cet album est assez attrayante. Les tons sont obscurs. Les collages représentent des hommes à tête de souris, un chien à tête d’homme ou encore un homme dont le visage a été remplacé par une théière. De quoi laisser une bonne première impression. Penchons-nous maintenant sur l’expression sonore de cette formation batave, issue de Maastricht très exactement (NDR : ce n’est pas loin de la frontière belge !)

Ce qui saute tout d’abord aux oreilles, c'est la ressemblance entre la voix du chanteur et celle de Josh Homme. Puis les riffs de guitares. Directement influencés par les groupes stoner californiens, même si les sonorités sautillantes des cordes rappellent davantage Millionnaire. Encore que parfois c’est plutôt à The Hickey Underworld voire à Drums Are For Parades (ceux-ci sont cependant plus énervés) qu’on se met à penser. Et « Juvenile » ainsi que « Pay the Piper » en sont de belles illustrations. Mais, si la musique de la formation néerlandaise tient bien la route, on ne peut pas dire qu’elle sorte très souvent des sentiers battus. Sauf peut-être quand elle intègre des références psychédéliques dans ses compos. A l’instar de « Like a Perfume », morceau parcouru de chœurs et caractérisé par cette gratte dépouillée d’effets ou encore l’excellent « Silver Lines », fruit d’une rencontre parfaite entre psyché et stoner, deux titres au cours desquels, The Mad Trist parvient enfin à faire la différence. Et c’est tout à leur honneur.

« Pay the Piper » constitue le premier long playing du band orange ; et si dans le futur, il parvenait à développer son profil psychédélique, il pourrait devenir un groupe phare de la scène belgo-néerlandaise. A suivre de (très) près…

Zarboth

Zarboth

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Zarboth est un autre groupe qui vient s’ajouter à la longue liste des duos français qui pullulent dans le petit monde du rock expérimental. Zarboth est né de la rencontre entre deux Parisiens : Etienne Gaillochet (batteur chez de We Insist !) et Phil Reptil (La Theory du Reptil). Un projet qui a pris forme en 2007. Et il n’a pas fallu longtemps à ce tandem pour trouver refuge au sein de Head Records (Microfilm, Pneu, Goodbye Diana, …)

A l’instar de Pneu, Room 204, Papier Tigre, 37500 Yens et consorts, Zarboth privilégie l’énergie sur la mélodie. Mélangeant jazz, math-rock et metal, le combo enchaîne les morceaux déstructurés. Le chant ou plus exactement les cris, les riffs agressifs et la batterie frénétique constituent le fil rouge de leur musique. Pas question ici de chercher une once de mélodie. D’ailleurs, l’expression sonore frôle parfois la cacophonie. Et « Dieceptev » en est la plus belle illustration.

En huit morceaux, tout est dit ! Des compos à l’énergie débordante, dispensées avec beaucoup de spontanéité, mais qui souffrent d’une grave carence mélodique. En bref, la paire ne se démarque guère de leurs compatriotes qui militent dans le style. Une exception qui confirme la règle : « Overtones ». Bénéficiant d’un minimum de chant, cette plage est manifestement le meilleur morceau de l’opus. 

Black Dub

Black Dub

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A 59 ans, Daniel Lanois peut se targuer d’avoir une carrière bien remplie. Véritable star au Canada, son pays natal, il possède même son étoile gravée sur le Walk of Fame, à Toronto. Fin des années 60, il se produit déjà sur des scènes locales et en 1970, il monte son propre studio d’enregistrement à l’aide de son frère. Mais son véritable début de parcours date de 1979, lorsqu’il rencontre Brian Eno, en compagnie duquel il va commencer à collaborer. D’ingénieur du son il passe ensuite producteur et acquiert une notoriété internationale qui lui permet de mettre en forme des œuvres d’artistes mythiques comme U2, Bob Dylan, Peter Gabriel et plus récemment Neil Young. Quoique musicien, il ne concocte son premier opus solo qu’en 1989 (« Acadie »). Black Dub est un nouveau projet qu’il a créé en 2008. Projet qui a failli ne jamais naître, suite à un grave accident de moto dont il a été victime la même année, l’obligeant à se déplacer dans une chaise roulante, durant trois longs mois. 

Outre le drummer Brian Blade et le bassiste Daryl Johnson, deux musiciens chevronnés, le line up du groupe implique Trixie Whitley, une chanteuse dont la voix fait véritablement la différence, tout au long de l’elpee. C’est la fille du célèbre bluesman Chris Whitley. Elle est née à Gand, mais a beaucoup bourlingué. Quoiqu’encore jeune, elle jouit d’une belle réputation de vocaliste, dans les milieux new-yorkais. Chez Black Dub, elle insuffle à elle seule les émotions. Et maîtrise sa voix à la manière des plus grandes, et en particulier Joss Stone voire Lauryn Hill. Elle est tout simplement impressionnante. C’est même l’âme de Black Dub.

Quant à l’expression sonore, elle oscille du reggae (« Silverado ») au psychédélisme (« Ring the Alarm », « Last Times »), sur le fond de soul. Et, vous vous en doutez, la production est irréprochable. L’expérience de Daniel Lanois et de ses musiciens conjuguée au talent de la jeune demoiselle est couronnée par ce superbe album. Et puis quel plaisir de découvrir un pur diamant belge exilé aux Etats-Unis, dont on ignorait même l’existence.

Booba

Lunatic

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Booba ne fera jamais l’unanimité en dehors du cercle de ses –nombreux– irréductibles fans. L’ex-membre du mythique duo Lunatic (qu’il composait avec Ali) n’hésite, en effet, jamais une seconde à embrasser tous les clichés propre au genre. Chaque seconde de son nouvel opus suinte le hip-hop US. Enregistré à Miami, « Lunatic » est le plus américain des albums de rap français ; malgré ce titre supposé annoncer un retour aux sources… Elie Yaffa s’inspire des bad boys locaux tant par ses beats lourds estampillés ‘dirty South’ ou ‘crank’ (du très  lourd…), son passé marqué par l’obligatoire case prison, ses guests US prestigieux (P. Diddy, Akon ou T-Pain) que par sa stratégie de véritable business man à la 50 Cents (il a par exemple créé sa propre marque de vêtements, Ünkut).

Ce 5ème album affiche de grosses ambitions et ne devrait pas décevoir les fans de ‘B20’. Les tubes sont légion : du single « Caesar Palace » à l’introspectif « Lunatic » en passant par l’excellent « Paradis » ou l’insupportablement autotuné « Reel ». Le boss du hip-hop français sort la grosse artillerie en offrant 18 morceaux dont les plus touchants –bon, ce n’est pas Céline Dion non plus– se détachent de cette collection souvent exagérément testostéronée. Bénéficiant d’un texte tranchant et efficace, « Paradis » fait figure de classique instantané. « Lunatic » (en duo avec Akon) se remémore son ascension faite de hauts et de bas ; depuis ses débuts au sein du collectif 92I (réunissant des rappeurs des Hauts-de-Seine) jusqu’à son déménagement aux States. Le flow du maître de cérémonie est toujours aussi particulier, incisif et agressif. Ses ‘punch-lines’ s’avèrent, comme d’habitude percutantes et délicieusement vulgaires : ‘Mademoiselle c’est pour ton cul, ta chatte, qu’on t’aime / Booba j’ai plus de flow qu’une femme fontaine’ sur « Abracadabra » ou ‘Si tu m’vois enculer ta dinde, ne crois pas qu’je fête Noël’ sur « Jour de paye ». Si Booba pouvait toutefois délaisser ses refrains R’n’B sirupeux affreusement autotunés, il enchanterait probablement davantage de ses fans… et il justifierait certainement ainsi son profil de grand méchant ‘Saddam Haut D’Seine’.

« Lunatic » est assurément un album à ne pas écouter en famille lors du repas de Noël. A moins que papy et mamy ne raffolent de ‘bling-bling’, de string, de communautarisme, de flingues ou de gangsters. Toute cette mascarade aux codes bien particuliers est bien entendu à prendre au second degré. Je vois déjà Zemmour ou le gouvernement UMP s’exciter sur la prétendue décadence morale des jeunes issus de la banlieue…

 

El National Quarterback

Monarchs

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Nouvelle découverte dans le paysage rock wallon, El National Quarterback nous propose sa première plaque, un Ep réunissant 6 titres. Formé en 2005, le band prend sa forme définitive en août 2010, après pas mal de changements au sein du line-up. Ne restent dans ‘l’équipe de base’ que Christophe de Froidmont qui cumule le chant et la guitare (en plus de l’écriture des textes et des compos), Grégory Dubois à la basse, Benjamin Lenaerts aux drums et Adrien Penders à la guitare.

Intégré à l’écurie JauneOrange depuis 2008, la formation avait commis son dernier essai, un Ep, la même année. Autant dire qu’on attendait impatiemment une suite à leur discographie...

Six titres donc peuplent ce premier Ep. Mis en boîte par John Roo au studio Koko de Sprimont, ils ont été mixés par John Vanderslice au sein de son fameux studio Tiny Telephone, à San-Francisco.

Les quatre Liégeois ne cachent pas leur penchant pour la scène indie-rock américaine ; et en particulier des formations comme Death Cab For Cutie, Modest Mouse, Pinback ou encore The Shins. C’est donc dans ce registre qu’ils puisent leur inspiration et c’est du côté de San Francisco qu’ils laissent vagabonder leurs esprits. Ce qui explique ce patronyme un rien bizarre : El National Quarterback. Franchement, je ne vois pas le rapport avec le foot américain pour ces p’tits Belges !!! Faudrait qu’ils expliquent ce choix un de ces quatre…

Reste leur musique qui, désolé de le dire, mais ne casse pas la baraque… Ben oui, c’est ainsi ! D’abord « Easy Poller » figurait déjà sur leur précédent Ep. Le second morceau « Good Choices » porte-t-il bien son nom ? A force de vouloir imiter les autres, ne perd-t-on pas sa propre identité ? Bref, j’aime pas trop. Désolé. Quelques qualificatifs me traversent l’esprit : trop mièvre, déjà entendu, rien de neuf à l’horizon. Et c’est ce qui manque vraiment à ces 6 morceaux, de l’originalité.

Pour tenter de donner une note positive, j’espère vraiment émettre un avis isolé et erroné ; car, depuis toujours, soutenant les projets belges, ça m’emm… de formuler une telle critique à l’encontre de compatriotes habituellement si talentueux…

Pour me donner définitivement tort, allez donc les voir à l’œuvre au Café Central de Bruxelles le 27 janvier, à Liège (au Tipi) le 28 janvier, au Botanique le 29 janvier et au Centre Culturel de Chênée le 26 février, où ils se produiront en première partie de My Little Cheap Dictaphone.

 

The Great Bertholinis

Gradual unfolding of a conscious mind Part 3

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Une trompette entrouvre le rideau léger de cet album, comme un rayon de soleil levant sur une belle journée. « The bright days have come ». S'envolent gaiement les notes vers des cieux cléments. Sentiment de plénitude. Tiens, qu'il est joli ce petit oiseau. Me suis égaré. Me re-concentrer. « Run to hide », deuxième titre. Valse à trois temps. Virevoltent les papillons dans l'air. Un petit air de folklore slave mêlé de diverses influences pop. Je suis des yeux un cortège de fourmis rouges vers leur nid. Une clarinette couine au dessus de ma tête (« The things I gave »), telle une chaîne de bicyclette mal huilée. Je grince des dents, préfère étudier la vie de ces hyménoptères. Le disque continue de tourner, les insectes à s'activer, et moi, étrangement, je m'intéresse plus à ces derniers. La colonie repart. S'arrête. Trouve un cube granuleux blanc et s'y attaque tandis qu'un gros bourdon nous survole, et qu'une multitude de mouches, pattes dessus, pattes dessous entame un tango d'opérette sirupeuse (« Zucker serenade »)...

The Great Bertholinis est un collectif métissé aux consonances hongroises, basé en Allemagne. Les fourmis sont des insectes sociaux au comportement complexe. Et moi un chroniqueur qui s'est égaré...

Vraiment, le folklore n'est plus celui qu'hongrois.

David Guetta

One More Love

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A l’approche des fêtes, dans la famille Groseille (NDR : souvenez-vous du film culte « La vie est un long fleuve tranquille »), on connaît déjà le présent qui sera offert au frère ou à la sœur ! Génial ! David Guetta et sa belle gueule de benêt sont là pour offrir le plus beau cadeau de Noël aux Groseille. Et c’est certain que le puissant « One More Love » risque de plaire à pas mal de monde. Pour ma part, je conchie Monsieur Guetta, sa femme et tous ses featurings qui lui collent à la peau comme des mouches. Donc en attendant sa prochaine daube, le Français a décidé de rééditer, en deux galettes, son chef-d’œuvre (NDR : et quatrième opus) « One Love », en y ajoutant quelques collaborations dont son tube (si on le considère ainsi) « Who’s That Chick ? » épinglant Rihanna ou encore le Madonna VS David Guetta, « Revolver ».

Au programme, gros beats, gros synthés et gros son superficiellement mis en forme. De quoi placer définitivement Guetta dans le monde des producteurs, DJ et musiciens les plus pourris de l’électro.

Je terminerai par ce dialogue tenu un jour par David Guetta à Laurent Garnier. ‘Laurent, tu pourrais faire tellement plus !’ ‘Et toi David, tu pourrais en faire tellement moins !’.

Visiblement, Guetta n’a encore rien compris…

 

Axel Krygier

Pesebre

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Relativement inconnu chez nous, Axel Krygier est un musicien argentin originaire de Buenos Aires. Saxophoniste de formation, il est surtout un multi-instrumentiste honteusement doué (flûte, piano, samples, trompette,…) « Pesebre » constitue son 4ème  album solo. Ce savant fou mélange brillamment les musiques sud-américaines traditionnelles et des sons plus modernes. Une véritable ‘crèche’ (Pesebre) d’inventivité et de liberté. Impossible de ne pas se sentir d’excellente humeur à l’écoute d’un titre latino à touche balkanique comme « Cucaracha » ou à celle de la country sud-américaine de « Serpentea El Tren » proche de l’univers de Devandra Banhart. Si la maîtrise est totale, les morceaux ne sont jamais trop cérébraux ; d’une grande diversité ils se distinguent par une touche d’humour bienvenue. L’accordéon qui parcourt la ballade « Agnus » se marie aux orgues vintages de « Campo de Marte », les beats hip-hop de « Pesebre », les flûtes péruviennes de « Tucumana » et une multitude de voix trafiquées. La très estimable maison Crammed a une fois encore déniché un artiste unique, doué et… totalement décalé à l’image du dessin d’un agneau mort reproduit sur la pochette, aux antipodes du contenu de « Pesebre » (dessinée par ses propres soins bien entendu) ! L’esprit musical ludique de Mathieu Boogaerts n’est pas tellement éloigné de celui de cet Argentin aux mille talents…

Kiss & Drive

Vouloir c’est pouvoir…

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Elle a gagné l’édition 2010 du Concours Circuit. Haut la main. Qui ? Elisabetta Spada, alias Kiss & Drive. Elle est italienne, mais s’est établie en Belgique, il y a 6 ans. La musique ? C’est une passion qui vit en elle depuis qu’elle est toute petite. Mais avant de pouvoir s’y consacrer pleinement, elle a longtemps rongé son frein. Elle s’explique…

« Quand j’étais enfant, la musique était déjà en moi. Toute petite, je dansais et chantais. J’imitais Maria Callas. A l’âge de 12 ans, je souhaitais apprendre à jouer du saxophone. Mais ma mère n’a pas voulu. Elle justifiait son veto par ma trop grande distraction à l’école. Pour elle, il ne fallait pas que j’ajoute une activité supplémentaire susceptible d’accentuer cette tendance à la dissipation. Sa décision a été pour moi une grande frustration. Mais à un certain moment de mon existence, j’ai eu l’opportunité de prendre mon destin en main ; car il était évident que c’était la musique qui me parlait et me permettait d’exprimer un tas de sentiments profondément enfouis en moi. Elle devenait même totalement libératrice… » Gagner le Concours Circuit a donc conforté sa décision. Elle ajoute : « J’avoue que personnellement, cette victoire légitime ma détermination à quitter le Parlement. C’est arrivé au bon moment. J’ai le sentiment d’avoir opéré le bon choix. Et cet événement va me rendre plus forte encore par rapport aux personnes qui s’inquiètent de mon sort ou me posent des tas de questions sur mon avenir, craignant que ce soit trop risqué d’abandonner mon job, doutant de ma réussite ou me louant pour mon courage. Un peu de courage, oui, mais aussi du réalisme. Car ce que j’entreprends, j’essaie toujours de le réaliser du mieux que je peux. Or, pour l’instant, mes chansons touchent les gens. Aussi, c’est dans cet esprit que je vais continuer à travailler. Aujourd’hui, c’est mon dernier jour de prestation. Je dois vider mon bureau. C’est un moment un peu particulier, surtout après avoir bossé ici pendant 5 ans… » Un pause-carrière, je suppose... La réponse fuse : « Non, je quitte mon emploi. Parce que je n’étais pas fonctionnaire. Donc, je n’ai pas le droit de prendre une pause-carrière. Mon contrat se terminait à la fin de l’année, et je l’ai laissé s’achever, sans le renouveler. Et puis on verra. Si je ne parviens pas à vivre de ma musique, je trouverai bien des petits boulots complémentaires. J’ai toujours le temps d’y penser… »

Avant de se lancer dans une carrière (presque) individuelle, Elisabetta à participé à l’aventure Hands Up Boys, en compagnie de Cloé Defossez. Les deux filles sont toujours très amies, mais Elisa n’a pas encore eu l’occasion d’aller voir la nouvelle formule du groupe de Cloé. « En fait, le groupe a surtout joué à l’extérieur de Bruxelles ; et pour moi, c’était assez difficile de me déplacer, car j’était engagé dans les éliminatoires du Concours. » Kiss & Drive, un drôle de patronyme. Et un choix qui méritait une explication. « C’est un nom très évocateur pour moi. En fait, je me suis inspiré d’une inscription figurant sur un panneau installé en face de l’aéroport de Zaventem. Je voyage beaucoup. Je rentre régulièrement en Italie, pour voir ma famille. J’ai trouvé la combinaison des deux termes plutôt amusante. Une connexion entre l’amour et l’aéroport au sein d’un endroit institutionnel. Pas dans un bistrot ou quelque chose du style. Et comme je vis en Belgique, je ne voulais pas utiliser mon nom de famille. Il est naturellement italien ; et comme mon projet est en anglais, c’était préférable. Et puis j’aimais bien la formule : ‘Kiss & Dive’. Un nom destiné à devenir celui de mon parcours artistique. Pour cacher mon identité derrière mes chansons. En outre, on peut lui attribuer un tas de significations : ‘Embrasser et puis conduire. Embrasser en conduisant’ ». C’est dangereux ! « Oui, c’est dangereux ! Et toutes les fantaisies qu’on peut imaginer dans cette association de mots… » Parallèlement à ce projet, Elisabetta milite également chez Bend It. Les deux projets ont-ils compatibles ? Elle s’explique. « Oui, j’y joue encore. Et je compte même mener les deux carrières en même temps. Parce que les deux groupes attirent des publics très différents. Enfin, aussi, en fonction de la facilité ou la difficulté de se déplacer. Ainsi que l’éventail de concerts proposés. Car Bend It est un big band de 6 musiciens. Chez Kiss & Drive, je suis seule ou accompagnée par Raphaël Dodement, au piano. Ce qui nous permet de décrocher plus de dates. Et puis de bénéficier d’une plus grande liberté pour voyager. L’organisation au sein d’une formation nombreuse est plus difficile. Donc on se produit moins souvent en ‘live’. Maintenant, on verra si Kiss & Drive exige plus de temps disponible. Alors, je devrai peut-être mettre Bend It un peu de côté, pour ne pas freiner leur progression. Pourtant, j’aime bien ce concept. Leur son. L’intensité musicale libérée. Elle est très énergisante. Une expérience très distrayante aussi, car il y a une chouette ambiance dans le groupe. D’autant plus que mon esprit et également marqué par la soul. J’aime beaucoup la danse. Le rock’nroll, les années 60, la danse de couple… »

Le répertoire de Kiss & Drive est partagé, pour l’instant, entre covers et compos personnelles. Vu les circonstances et l’opportunité d’enregistrer un album, il faut croire qu’Elisabetta va se mettre à en écrire de nouvelles. Elle paraît surprise de la question. « Oui, bien sûr. Mais, j’ai éliminé progressivement les reprises de mon répertoire. Début 2010, il était équitablement partagé. Puis, au fil du temps, je l’ai étoffé de nouveaux morceaux et j’ai éliminé les reprises. Je n’en ai conservé qu’une seule, celle de Kylie Minogue (NDR : ‘It’s in your eyes’). Et c’est tout. Mon set s’étale, pour l’instant, entre 45 minutes et 1 heure » Mais sera-ce suffisant pour enregistrer un long playing, car très souvent, à l’issue des sessions, un tri est nécessaire pour n’en conserver que la quintessence. Il ne faut pas oublier que parfois, un titre qui passe bien en ‘live’, coince sur disque. Elle réfléchit : « Je n’y avais pas pensé. Tu poses des questions judicieuses. Ca m’interpelle… »

Sur scène, Elisabetta jongle avec ses pédales pour créer des boucles (NDR : ou des loops, si vous préférez). Qui lui a donc donné l’idée de se produire avec une telle machine ? Dominique A ? Elle rétorque : « Non, j’avoue, je ne le connais pas. Je dis la vérité. Je n’ai jamais entendu qu’une seule chanson, celle qu’il interprète en compagnie de Katerine. Il y a six ans que je suis en Belgique, et ici on n’écoute pas autant de chanson française, qu’en France. Car là-bas, il existe une loi qui impose aux radios de diffuser un quota de musique du terroir. Je ne sais plus exactement. 40 ou 50% de la programmation ; et j’avoue que je ne suis pas très branchée sur la chanson française. Camille, oui, je connais. Je possède plusieurs de ses albums. Une de mes amies aussi. Et puis, j’avais vu une de ses vidéos au cours de laquelle elle avait recours aux boucles. A cette époque, elle les créait pour ses vocaux. Aujourd’hui, elle est accompagnée de collaborateurs qui font du beatbox. En direct. J’ai également assisté à un concert de Cibelle. Une Brésilienne. Elle se sert également de cette machine. Donc, j’ai voulu aussi m’y mettre, parce que cette technologie permet d’apporter un plus, quand tu es seule. De ne pas seulement se contenter de chansons calmes et sentimentales, mais également rythmées. Ah oui, il y a aussi Anaïs, une autre Française qui a recours à ce système. Dominique A ? Tu es la seconde personne à me parler de lui, mais je n’ai jamais assisté à un de ses concerts… »

Elisabetta reconnaît pour influences majeures Aretha Franklin, Camille et puis les artistes folks anglo-saxons ; et en particulier Damien Rice. Etonnant qu’on n’y rencontre pas d’artistes italiens… « J’aime beaucoup Mina et toute la production de la musique italienne des années 60. Bien sûr les années 80 et 90 ont également leur richesse, mais les 60’s, c’est une époque au cours de laquelle l’esprit mélodique de la musique italienne était au sommet de son art. Des artistes que j’écoutais quand j’étais plus jeune et que mes amis ou ma famille appréciaient. Des chansons qui m’ont marquée. Mais comme il y a six ans que j’ai quitté mon pays natal, je ne suis plus très informée de ce qu’il s’y passe. » Bon c’est vrai que la scène musicale italienne se résume le plus souvent aux variétés, à l’opéra et au metal. Quant à la pop rock, elle est plus qu’alternative. Enfin, il me semble… Elisabetta argumente : « Elle existe. Mais elle n’est pas très florissante. Elle ne dispose pas d’espace. C’est un public de niche. Et le mot est faible. Il communique uniquement via internet. Mais tu sais, l’Italie est un pays où la télévision est un média incontournable. C’est un grand catalyseur d’opinion. Et évidemment, les courants alternatifs ne passent pas à la TV. Ils restent donc marginaux… » On en arrive donc à Damien Rice. « J’ai toujours apprécié les chansons guitare/voix. J’ai appris à en jouer seule. Il était plus facile pour moi d’imiter ou de reproduire des accords à l’aide de cet instrument. Mais j’aime aussi reprendre de belles chansons qui n’ont rien avoir avec ce style. Les compos de Damien me touchent beaucoup. Elles sont dépouillées, mais uniques en leur genre. Pas purement folk. Car elles évoluent dans un style particulier. Simple mais aussi très riche… »

Sur internet, on peut voir un clip vidéo de Kiss & Drive, intitulé ‘Le blues de la poule’. On y aperçoit une mascotte. Qu’est-elle devenue ? Elisabetta répond après avoir pouffé de rire « Je l’emmène partout, mais je suis un peu confuse, car j’ai oublié de la faire monter sur le podium du Botanique. Elle me soutenait, mais elle est restée cachée dans mon sac. ‘Le blues de la poule’ ? Je ne le joue presque plus… »

 

Yéyé

My trap

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101 ans après la traversée de la Manche, accomplie par Louis Blériot, aux commandes de son avion, les Yéyé remettent le couvert. Brillamment et talentueusement. Pas inconnus au bataillon, David Leloup et Fabrice Hubert, fiers esthètes de la Pop française avec un grand P comme lettre de noblesse, sont parvenus à creuser leur tunnel sous la Manche pour dresser un tableau entre les deux nations un tableau qui doit autant à Marcel Duchamp ou André Breton qu'à James Kirkwood. Bidouilleurs-expérimentateurs férus de jolies mélodies, le duo comptait déjà à son actif un sémillant single répondant au titre d’« Eurostar ». La voie tracée, restait à concrétiser les idées nées des deux esprits en constante ébullition.

Pour y parvenir, le binôme a fait appel à la crème de l'indie d'hier pour sucrer des compositions à la touch toute frenchie. Ainsi Sice, ex-Boo Radleys, prête sa voix si reconnaissable sur la quasi-totalité de cet album ; une œuvre d'une fraîcheur estivale déconcertante. Ajoutez à ce cocktail juteux le savoir-faire de nos deux lascars ; et puis le coup de pouce accordé par Mark Gardener (ex-Ride), le coup de patte de Jon Auer (The Posies) ou encore la délicieuse voix d’Hélena Noguerra lors d’un duo ultra glam intitulé « Pope of the pop », et vous obtiendrez les ingrédients d'un album haut en couleurs.

Idéale bande-son pour oublier les soucis de l'hiver, cure d'U.V. sans danger pour la peau, Prozac pour oreilles paresseuses, « My Trap » s'ouvre sous nos pieds et on tombe avec plaisir dans ce piège coloré. ‘Don't be afraid, welcome to my trap’ prévient Sice. On se laisse aller. S'ensuit un plus baggy que Madchester « Slim day » au cours duquel les nappes de synthé échèrent les sens supposés danser sur le dancefloor. « Supervixen » rappelle le meilleur des Boo Radleys (NDR : évidemment !) Caractérisé par son clavecin facétieux, « Heroine » fait mouche. Marqué par son intro orchestral ténébreux et évoluant à la lisière d’une électro légère, « Comin' at night » se signale par son petit Air de rien. « Pope of the pop » nous rappelle les premiers pas de Tahiti 80. « Understand » trouve son équilibre sur un fil tendu au-dessus du vide et s'envole vers des strates plus noisy, comme autant de bulles de champagne teintées de larmes amères. « My friend » se fend d'un solo de guitare foutraque et goguenard. « So long » ramène sur la piste et lorgne vers les Pet Shop Boys. L'instrumental « Oxford 3 A.M. » quant à lui, débride la fantaisie de nos french guys. Et enfin « My story », qui clôt l'album sur fond de trompettes triomphales et déluges de guitares shoegaze, se termine en apesanteur.

Un sacré bon album pour amateurs de Pop jouissive.