Les textes candides mais positifs de Sea Girls…

Ce quatuor londonien –composé de Henry Camamile (chant, guitare), Rory Young (guitare), Andrew Dawson (basse) et Oli Khan (batterie)– s'impose par sa franchise rafraîchissante, ses mélodies accrocheuses et des paroles candides et positives. En outre, Sea…

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Tout le plaisir est pour THUS LOVE…

Le second elpee de THUS LOVE, « All Pleasure », paraîtra ce 1er novembre 2024. En attendant il a partagé son premier single « Birthday Song », une compo glam grungy qui ouvre une nouvelle ère avec une certaine audace. Le chanteur/guitariste Echo Mars raconte…

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Soldout

Bleeps & beats

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Depuis deux ou trois ans, l’Ancienne Belgique organise ponctuellement ses ‘now_series’. Chaque édition de ces sympathiques soirées à petit prix accueille de quatre à cinq formations opérant dans le même genre musical. Ce jeudi 19 février, la salle bruxelloise accueillait Anderson, Casiokids et, en tête d’affiche, Soldout. Trois formations résolument electro-pop introduites par le Dj set de MVSC.

MVSC (Jean Montevideo vs. Cosy Mozzy) donnait donc le ton de la soirée, lors d’un set qu’une arrivée tardive ne me permet pas de retranscrire dans ces lignes. Juste le temps de distinguer les dernières notes d’une formation (Montevideo ?) qui clôturait le show des DJs à 20h30, heure à laquelle les Amstellodamois d’Anderson débutaient leur show à l’ABClub. Le duo, révélé par le sympatoche « weareradioanderson » publié en 2005, venait présenter son nouvel ouvrage, « It Runs In The Family ». Dissimulés derrière leurs synthés, Bas et Jeroen balancent leurs ritournelles attendrissantes en toute simplicité, les très bons singles « Imagine You In Front Of Me » et « Trevor * On The Dancefloor », en tête. Une demi-heure et quelques bières plus tard, une ABBox pleine à craquer accueillait déjà la tête d’affiche de la soirée.

Emballés par « Cuts », la nouvelle fournée de Soldout, on était impatients d’assister à sa retranscription ‘live’. Charlotte et David, tout de noir vêtus, apparaissent sur une scène plongée dans une quasi-obscurité, à l’image de « Cuts ». Les premières basses de « The Call » s’échappent des baffles et la réponse du public est immédiate. De part en part, l’ABBox est secouée de vibrations tandis que le duo enchaîne sur plusieurs morceaux de ce second essai, pratiquement dans l’ordre présentés sur le disque. Peu loquace, la formation bruxelloise remercie tout de même son public avant de reprendre sans cérémonie l’un de ses premiers tubes, « I Can’t Wait ». Pourtant convaincants pendant toute la première partie de son spectacle, Soldout s’est montré relativement décevant par la suite. Sans aura ni énergie, le duo semble être entré sur le mode pilote automatique. Le rendu des compositions suivantes tombe relativement à plat bien, même si le hit final, « I Don’t Want To Have Sex With You » parvient à relancer la machine. Un peu tard…

Chargés de clôturer la soirée sur la scène de l’ABClub, les cinq gaillards de Casiokids se sont une nouvelle fois montrés à la hauteur. Après une première apparition sur les planches en première partie de of Montreal, les Norvégiens ont assuré un set sautillant et sans fausse note. Le leader de la bande n’a d’ailleurs pas hésité à se joindre au public l’espace d’un morceau au titre imprononçable. Leur electro-pop irrésistible va très certainement parler d’elle dans les prochains mois, la formation publiant son nouvel essai sur le très bon label Moshi Moshi, ce 2 mars.

Pour mater les photos de cette soirée fortes en bleeps & beats, rendez-vous à la rubrique ‘Live Photos’.

Organisation : Ancienne Belgique

Metronomy

Un peu trop métronomique…

Écrit par

L’aventure de Metronomy débute à Totnes, dans le Devon, en Angleterre. Enfin celle de Joseph Mount. Son père lui offre un ordinateur. Et le fiston y développe rapidement une expérience en matière d’électronique. A un tel point qu’il commence même à composer de la musique, à l’aide de son PC. Et de devenir, au fil du temps, de plus en plus compétent, dans le domaine. Qu’il met alors au service d’un groupe (NDR : deux autres musiciens sont impliqués chez Metronomy : le drummer Oscar Cash et le bassiste/claviériste Gabriel Stebbing), destiné à concrétiser ses projets. Ses compos arrivent aux oreilles de d’Erol Alkan. Il flashe sur le titre "You could easily have me" et décide Joseph à venir les interpréter en club, flanqué de sa formation… Dans la foulée, le combo publie un single, "Radio Lady" ; un titre imparable qui figure d’ailleurs sur « Nights Out’ », leur premier opus paru en septembre. Les concerts se multiplient. D’abord dans de petites salles, puis de plus grandes. Et pour cause, le public devient de plus en plus conséquent. Pour la seconde fois, le combo se produisait au Botanique. Quelques mois plus tôt, c’était en première partie de Ladytron. Mais ce mardi 17 février, ils occupent la tête d’affiche.

Pourtant, les circonstances ne sont pas favorables pour jouer ce soir. Et pour cause, juste avant le spectacle, des olibrius ont fracassé les vitres de leur minibus. Une situation qui n’est, bien sûr, pas de nature à faire le vide dans sa tête avant de monter sur les planches. Néanmoins, il faut reconnaître que le groupe va nous gratifier d’un set électro pop de bonne facture. De courte durée, mais particulièrement dense. En 80 minutes, la formation va nous dispenser les titres issus de « Nights Out ». De quoi nous permettre d’apprécier la musique de ces Britons.

Trois synthés vintage, des guitares, des basses, un saxophone, une boîte à rythmes et un Mac. C’est l’équipement sur lequel les 3 musiciens au look étudié et aux vocaux éthérés, vont se partager au cours de cette soirée. Dès les premiers accords, on est plongé dans une pop électronique d’une autre époque. Celle des eighties. Très mélodique. Et surtout, britannique, bien sûr. Le groupe manifeste un bel enthousiasme sur les planches et ne se prend pas trop au sérieux ; enfin, en apparence. Car la conception du spectacle est impeccable. D’ailleurs, les versions des compos interprétées différent peu de celles de l’album. Ce qui n’a pas trop l’air de déranger le public. Et à l’applaudimètre, « A thing for me », « My heart rate rapid » ainsi que « Radio Ladio » emporteront la palme. Le trio va nous réserver également une drôle de chorégraphie basée sur des ‘lumières-pendentifs’ qu’ils arborent fièrement. De ce spectacle, on retiendra surtout l’utilisation de véritables instruments, en sus de leur matos électronique. Bref, Metronomy nous a accordé un set réussi et plaisant, à défaut d’être transcendant. Réglé comme du papier à musique aussi. Ce qui n’a pas empêché la majorité des spectateurs présents, de quitter la salle, enchantés par leur prestation…  

Organisation Botanique

 

Woodpigeon

Solennité, intimisme et décontraction

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Les Canadiens de Woodpigeon ont accordé, cette année, le troisième concert organisé dans le cadre de l’opération ‘New Talents, Cool Price !’ Lancée par le Botanique (une place pour la modique somme de 5 à 8 euros), cette initiative ‘Moins cher que le cinéma’ – comme le mentionne justement leur site– semble être un excellent filon, au vu de la centaine de spectateurs qui avaient répondu présent pour assister au spectacle de ce dimanche 15 février, programmé à la Rotonde.

Pas de première partie. Le concert débute dès 20h30. Deux jeunes filles font leur apparition et s’installent respectivement derrière leurs claviers (piano/synthé). Dès l’intro terminée, les quatre autres membres du groupe les rejoignent sur scène. Le chanteur, Mark Hamilton, se réserve également la sèche. Le guitariste est plus discret. Il se cache même derrière cette forêt féminine, constituée des deux claviéristes (dont l’une se charge également et circonstanciellement du mélodica et l’autre des percus), d’une contrebassiste et d’une violoniste. A l’instar de l’album, les compos jouées en concert sont paisibles, mais l’absence de drums se fait cruellement ressentir sur certains titres. Heureusement, la superbe voix de Mark Hamilton, soutenu par les chœurs féminins, comble régulièrement cette carence en rythme. Malgré la solennité et l’intimisme de leur musique, rappelant tantôt Sufjan Stevens tantôt Grizzly Bear, le climat demeure décontracté. Faut dire que le band n’hésite pas à multiplier les boutades…

Après une dizaine de chansons, Woodpigeon quitte la scène, pour y revenir à peine quinze secondes plus tard. Un rappel au cours duquel, le combo de Calgary va nous interpréter deux nouvelles chansons, tout en sollicitant la participation du public. Après une heure de set, les spectateurs semblent satisfaits et applaudissent chaleureusement. Un bon moment de détente après un week-end chargé. Parfait pour affronter une nouvelle semaine de travail !

Organisation Botanique

The Black Lips

Punks mais pas trop…

Écrit par

Ce 13 février au Botanique, on a droit à deux types de spectacles diamétralement opposés. D’un côté, ambiance familiale et décontractée à l’Orangerie en compagnie de Saule venu présenter son nouvel album. De l’autre, une affiche rock n’ roll partagée entre la formation belge 1982 et quatuor américain Black Lips, responsable d’un nouvel opus intitulé « 200 Million Thousand ». C’est bon, ce soir, j’ai choisi mon camp !

Direction donc la Rotonde. Et le supporting act 1982, dont le set ne passe pas inaperçu. Ces quatre garçons dans le vent se déchainent sur les planches et emportent tout sur leur passage. Fatalement, ça laisse des traces. Et les dites traces, ce sont des confettis jetés à profusion par un vocaliste visiblement plus à l’aise dans son rôle de showman que pour chanter de façon correcte et audible. Dommage, car les trois autres larrons sont irréprochables. J’accorderai même une mention spéciale au drummer, véritable métronome d’un groupe qui sait faire danser !

Après ce hors-d’œuvre, l’atmosphère de la salle est déjà moite. Aussi, les spectateurs foncent au bar pour se désaltérer, avant d’assister à la prestation des quatre gens foutre. Et on l’attendait ce moment. Impatiemment ! A peine monté sur les planches, la formation originaire d’Atlanta lance déjà quelques vannes au public. Dès l’entame, le son flower punk cogne fort et vibre. La foule s’agite dans une fosse qu’il est déconseillé de rejoindre si on souffre d’un quelconque problème cardiaque. Les quatre branleurs ont clairement décidé de mettre la gomme ; et leurs compositions rock braillardes enflamment littéralement une Rotonde pleine à craquer.  Pourtant, ce soir rien d’obscène à signaler. Le groupe ayant acquis un statut de culte pour ses expériences ‘live’ abusives, se montre relativement pondéré dans son attitude. Que de la sueur et des crachats. En clair, du soft pour un groupe habitué à uriner, vomir ou même finir à poil sur scène. Faut croire qu’ils auraient mûri. Mais je reste tout de même perplexe quant à cette hypothèse. Car la musique et le lyrisme de ces tueurs restent quand même le plus beau des spectacles. Et ça, ils en auront fait une belle démonstration tout au long de la soirée.

Après un court rappel prévisible, Black Lips revient pour nous balancer trois dernières chansons particulièrement percutantes. Le public est KO debout ! En tout cas, vu la prestation géniale accordée par cette tornade, il aurait été dommage de les manquer. A cet égard, j’ai une pensée émue, pour un rédacteur de Musiczine victime d’une méchante grippe et cloué au lit… je lui souhaite néanmoins un prompt rétablissement…

Organisation Botanique

Saule

Un cowboy au grand cœur

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Celui qui n’a pas entendu parler de la sortie du second album de Saule vit en ermite. Impossible de passer à côté, Saule est partout ! Un article dans Le Soir, Télémoustique, Le Vif/L’express, Rif Raf pour n’en citer que quelques-uns. Une interview sur PureFM, une autre à la télé, accordés au cours de ces dernières semaines, il aura fait parler de lui ! La présentation officielle de cet opus au public a eu lieu ces 13 et 14 février à l’Orangerie du Botanique.

Après le succès de « Vous êtes ici » sorti en 2006, Saule, accompagné par un septuor qui répond au nom poétique ‘les Pleureurs’, nous convie à la découverte de son nouveau spectacle. Enrichi par l’expérience de sa tournée mise en scène par Franco Dragone, cette fois-ci, c’est à la créativité de l’équipe de « Requiem 4 TV » qu’il a laissé les pleins pouvoirs à l’illustration en image des chansons qu’il a écrites.

La projection vidéo sur une toile blanche faite de linges blancs suspendus à des fils par des pinces à linge interpelle. Le décor est minutieux, la salle remplie, le public impatient. Saule est un artiste entier. Il offre de ‘la poésie humble’. Des textes nouveaux qui dévoilent un peu plus sa sensibilité. « Sidonie », « Rupture », « Saule 2 » sont mélancoliques et se posent délicatement comme une plume qui atterrit sur le sol. Son single « Personne », interprété sans Dominique A, est rock n’ roll. Faut dire que les riffs de grattes (4 guitares et 1 basse) prennent le dessus. Saule dira ‘c’est un peu comme la compagnie créole ici’ ; les musiciens, qui en général restent statiques, bougent et s’échangent régulièrement les instruments.

Une autre originalité du concert, « La Java des Squelettes », titre choisi par Saule parmi les nombreux écrits qu’il avait reçus suite au concours lancé sur ‘Facebook’ fin de l’année dernière. Le principe était simple. Il suffisait d’envoyer un texte et espérer être sélectionné. L’heureux élu recevait alors une invitation pour venir partager aux côtés de Saule, l’interprétation de cette compo arrangée par les Pleureurs. Une occasion à partager sur les planches du Bota. Eric Charlier, et son groupe Bartaba, se sont montrés discrets ; mais ils ont relevé le défi. Une expérience unique qu’ils ne sont pas prêts d’oublier.

Le show prend fin sur « Nanana », plage n°7 de cet opus « Western » ! Un rappel incontournable pour prolonger le plaisir en achevant cette prestation par l’un de ses succès « Tête ailleurs ». Saule s’adresse de plus en plus au grand public, tout en se gardant de rester authentique. Un style qui se veut bon enfant, issu d’une cuvée toujours aussi prometteuse. Il sera d’ailleurs en première partie de Benabar sur une quinzaine de dates en France.

Organisation Botanique

 

 

Puppetmastaz

Révolution à l’Orangerie !

Écrit par
C’est indéniable, un spectacle des Puppetmastaz est à voir, au moins une fois dans sa vie. Si vous les avez manqués aux Nuits du Bota 2008 ou aux Ardentes cet été, il ne restait donc plus que la date du neuf février, au Botanique, pour remédier a cette lacune. Il fallait cependant être motivé, ce lundi soir, pour sortir de son cocon douillet ; et affronter les éléments déchaînés. Comme si les bourrasques de la tempête ne suffisaient pas, la pluie et la neige fondante avaient décidé de s’en mêler ; si bien que, dès le nez dehors, nous étions trempés jusqu’aux os. Entrer dans Bruxelles en voiture était devenu une mission périlleuse, tant la visibilité sur les routes était réduite. Tous les véhicules roulaient d’ailleurs au pas. C’est 5 minutes avant le début du concert que je m’engouffre dans l’Orangerie. Il est 20h00 et c’est noir de monde. Essentiellement composé d’ados (ou ados attardés dans mon genre) le public est déjà bien chaud. Motivés au houblon et certaines substances psychotropes, le chaudron est prêt à exploser.

20h15, début des festivités dans la liesse générale. Lors des premières projections précédant le spectacle, on peut lire des slogans comme : ‘Join The Movement’, ‘No More Humans’ ou ‘Stop The Human Farce’. Sur la scène, on retrouve le même dispositif que lors des concerts précédents. Une toile sombre de la hauteur d’un homme est tendue. Elle recouvre la scène. Le nom du groupe y est imprimé en blanc, au cas où certains spectateurs l’ignoreraient encore ou seraient atterris, par hasard, à l’Orangerie.

Les premiers accords de « Take Me On right » mettent fin à l’attente, et déclenche des vivats soutenus. Frogga entre en scène. Le public est aussi bouillant qu’une fricadelle sauce samouraï. Il fait ‘soif’ et ‘piquant’. Impossible de garder la veste ou le sweat. C’est le ‘désapage’ général ! Snuggles the Bunny et Mr. Maloke apparaissent à leur tour et s’agitent comme de beaux diables. Les morceaux« Meet The Fables », « Animals », « Do The Swamp », « Clones », « Permission To Freak »,… sont balancés plein pot, et toute l’artillerie lourde y passe. Les scènes se suivent, les jokes s’enchaînent. Ce guignol pour adultes ravit le public de grands enfants que sommes. Impossible de ne pas succomber à son charme. Le light show est clairement à la hauteur. Son et lumières entretiennent une ambiance à faire danser Freddy Krueger. Tout semble possible. Comme d’habitude, les Allemands, coiffés de perruques grotesques, débarquent sur le devant de la scène en plein milieu de leur show, pour entonner « Sneakerboots ». Cette apparition ‘humaine’ booste un peu plus les troupes, et crée l’hystérie générale. Le thermomètre monte encore d’un cran, comme si les cinquante degrés de température ambiante ne suffisaient pas. De retour derrière leur rideau, la troupe rechausse ses marionnettes pour continuer leur histoire. Malheureusement, il apparaît assez rapidement que ce show est une copie un peu modifiée des autres, auxquels nous avons assisté l’an dernier. En notre for intérieur, on espérait pourtant, vu la sortie d’un nouvel elpee fin 2008, un spectacle différent. Mais en y réfléchissant bien, il faut aussi comprendre que la tournée « Rider The Takeover Tour » s’échelonne entre 2008 et 2009. Et toute modification opérée en cours de route a dû plus que probablement se solder par des complications. La troupe va nous réserver, du dernier opus studio, « Take ME on a Ride », « Mephistopholes », « Reservoir Foxin », « Permission to Freak » « Spelbound », « Animals » « Primeministaz Of Puppetry », « Puppets On The Moon » et « Meet The Fablez ». Dommage donc, de réentendre les mêmes plaisanteries formulées au même moment. De revoir l’apparition de l’œuf et sa destruction, avant l’apparition d’une marionnette de Yoda, pour la troisième fois, en trois concerts. Ce qui n’enlève en rien le charme et l’extraordinaire ambiance que Puppetmastaz parvient à instaurer. Le public est complètement acquis à leur cause, dès les premières notes, et suit le rythme en levant les bras. Hurlant sur les méchants quand ils apparaissent dans le décor et encourageant les gentils sous des cris de joie, l’Orangerie semble rentrer dans une autre dimension à chaque nouvelle intervention de la troupe. De l’eau est balancée de gauche à droite et des appareils photos qui dépassent de leur décor viennent flasher le public tout azimut. Une trentaine de morceaux seront joués au cours des 2 heures de spectacle. Une véritable prouesse pour les Allemands, qui réussissent à chaque show une mise en abîme : en passant la soirée les bras en l’air dans les entrailles de leur personnage, ils arrivent à faire vibrer les nôtres tout en nous poussant à soulever les bras avec eux…. Les véritables puppets, ce sont nous, en fait…

Organisation Botanique

Ayo

Les yeux qui pétillent

Écrit par

Révélée il y a à peine 3 ans, Ayo était de passage à Bruxelles pour présenter son 2ème album studio « Gravity at Last » (UMI). Une grâce absolue. Ayo rayonne et transmet une joie contagieuse si bien qu’elle n’a aucun mal à très vite installer une ambiance ‘Peace and Love’.

L’auteure-interprète-compositrice nous a complètement immergés dans son monde. Un monde d’humilité et de douceur. Pendant et entre chaque morceau, elle nous dévore des yeux. Impossible de nous le cacher : Ayo est sensible et généreuse. Elle donne et s’adonne même à la signature de quelques autographes avec les fans du premier rang.

Elle est entourée sur scène par des musiciens américains qui ont accompagné en studio "Quincy Jones" ou "The O'Jays". Ensemble, ils ont débuté cette tournée de promotion début janvier. Ils passeront notamment par la France, la Suisse, la Pologne et le Maroc. Une autre date en Belgique n’est pas à l’agenda mais il est fort probable qu’elle sera programmée dans l’un ou l’autre de nos festivals cet été. Ouvrez les yeux, il serait dommage de rater ce doux mélange de soul/folk/reggae.

Ah oui, on vous invite à découvrir les photos de cet événement…

Prod. UBU

Bertrand Burgalat

Quelque part entre timidité et glamour…

Écrit par

Les apparitions de Bertrand Burgalat sur la scène belge ne sont pas fréquentes. Alors, quand le Botanique le programme, flanqué de la charmante April March, c’est le sourire aux lèvres que nous sollicitons notre accréditation presse. La date du 31 janvier est bloquée, et aucune autre manifestation culturelle ne pourrait effacer son nom de notre calendrier. Le dandy vient présenter son dernier album « Chéri BB ». C’est dans notre bonne vieille capitale qu’il clôture la tournée, entamée le 9 janvier en France. On ne peut pas dire que la foule se bouscule au portillon… C’est même à la vitesse d’un escargot que le public pénètre au sein de l’Orangerie. Curieux quand même qu’il soit si peu connu du grand public, et pourtant si présent sur les scènes européennes. Cependant, qu’il produise un artiste ou chante en personne, une soirée Tricatel/Burgalat est toujours un gage de qualité. Je ne m’étendrai cependant pas sur Les Shades. Egalement signés sur ce label, à mes yeux, ils dérogent à la règle du bon goût. Mais trêve d’égarement, revenons aux artistes qui nous intéressent.

20h20. Henning Hesse, Olivier Cussac, Julien Barbagallo, Benjamin Libert et le dandy toujours tiré à quatre épingles, j’ai nommé Mr Burgalat, montent sur les planches. Barbu et la mèche bien collée, Bertrand est sapé comme un prince. L’accueil que lui accorde le public est néanmoins réservé. La salle n’est pas encore comble lorsque les premiers accords de  « Waiting For Rain » déposent à nos pieds l’univers féerique et chatoyant du Français. L’artiste n’a pas l’air à l’aise, et semble même un peu perdu. Le décor est sobre. Juste un rideau rouge en toile de fond. Les différents musiciens sont installés de manière rendre leur visibilité optimale. Burgalat s’est planté un peu plus en avant, aux claviers. Il empoigne de temps à autre le micro et se retourne vers ses musiciens pour communiquer du regard. Le set se déroule calmement, de « Aux Cyclade » à « Je Suis Seul dans ma Chanson ». Les accords sont parfaits. Pas de lacune. Sauf que Burgalat éprouve des difficultés à placer sa voix. Très souvent de travers dans les accords, il frise parfois le mimétisme de Katerine, à la limite du faux. Ce timbre particulier n’entache en rien les très bonnes compositions qui s’enchaînent. Il prend cependant progressivement ses marques et redresse la barque au fur et à mesure des compos. Peu loquace, Bertrand Burgalat ne formule qu’un ‘merci’, du bout des lèvres, entre chaque chanson. Peut-être est-ce la timidité qui le pousse à rester discret ou l’envie de ne pas perdre de temps pour aligner le plus de morceaux possible au cours du set. A ce sujet, on ne va pas être déçus. Balancé funky à donf, « This Summer Night » vient allumer l’assistance. Ce bon coup de boost apporte un peu d’énergie après un début de parcours un peu léger. Parfumé d’accords de clavecin, « Spring Isn’t Fair » parvient ensuite à nous plonger dans un univers baroque assez sympa. Le show prend une autre dimension. Une autre direction aussi. Et c’est la tête la première que nous le suivons, sans hésitation. Excellent morceau, « Demolition Derby » vient confirmer cette impression. Lors des excellentes interventions à la basse ainsi que lorsque les chants planants murmurés entraînent la guitare dans une frénésie rythmique, on a du mal à résister. Le déhanchement nous atteint naturellement. La tête balance sur le rythme. Le pied aussi. Un petit incident technique laisse sans voix le Korg MS-10 de Henning Hesse. Burgalat semble un peu médusé sur l’intro de « The Angels Combine ». April March fait enfin son apparition. Elle prête son concours à « Le Cœur Hypothéqué ». Vêtue d’un jeans, d’un chemisier aux épaules dénudées, une étoile de mer à paillettes plantée dans les cheveux, elle apporte beaucoup de grâce aux compos. L’inévitable « Garçon Glaçon » enchante le public qui l’accueille sous des applaudissements soutenus. La belle restera sur scène jusqu’au final « There’s Always Madness », morceau embrassant un air résolument jerk.

Il est 21 h 40. Quelques personnes quittent la salle. Pourtant Burgalat et March reviennent assez rapidement pour accorder leur rappel et entament en duo, « Kneesocks ». Ce premier retour sur le podium épingle 3 morceaux, dont l’excellent « Chick Habits », une chanson ayant servi de B.O. au dernier long métrage de Tarantino. Contagieuse cette chanson ; car plusieurs heures après avoir été entendue, elle trotte encore dans la tête.

Lors du deuxième ‘encore’, la version de « Ma Rencontre » emprunte un profil plus rock que celle proposée initialement. Burgalat se décide enfin à dialoguer quelque peu en compagnie de son public. Il balance quelques mots pour exprimer sa joie d’être ici ce soir. Il présente ses musiciens. La soirée se termine par une adaptation très brève, mais douce du morceau « Le Pays Imaginaire ». Dans un style qu’il avait adopté, deux heures plus tôt, en début de concert…  

Une agréable soirée au cours de laquelle on devra soulever la qualité du son et des compositions. Retour au froid polaire dans la rue pour retrouver la voiture, tout en sifflotant « Habit Chicks » … Coriace cet air !

Tracklist:

Waiting For Rain
Aux Cyclades

Anonyme Amour
Nous Etions Heureux
Voyage Sans Retour
Noël Sur Ordonnance
Je suis seul dans ma chanson
This Summer Night
Spring Isn’t Fair
J’ai Quelquechose à Dire
Demolition Derby
The Angels Combine
Another World Gone by Caribou

Le Coeur Hypothéqué
Le Code Rural
Garçon Glaçon
Sugar
Sometimes When I Stretch
There’s Always Madness
Kneesocks
Super Bagneres

Chick Habit
Ma Rencontre
Le Pays Imaginaire

(Organisation Botanique) 

 

of Montreal

Un spectacle total…

Écrit par

Groupe à la fois original, inclassable et déjanté sur disque, Of Montreal jouit également d’une très flatteuse réputation scénique. Ces natifs d’Athens (Géorgie, USA) jouaient à Lille le 30 janvier dernier. Un crochet via le Nord de la France quelques jours après leur show enthousiasmant, accordé à la Rotonde à Bruxelles. Le concert n’est pas sold out même si ses deux magnifiques derniers albums (« Hissing fauna, are you the destroyer ? » et « Skeletal Lamping ») ont reçu d’excellentes critiques, de la part de la presse musicale.

J’avais assisté à leur set, quelques jours plus tôt au Botanique. Et je les avais quittés totalement conquis ! A tel point que j’ai décidé d’emmener ma copine pour aller les applaudir à l’Aéronef. La question n’était donc plus de savoir comment le groupe allait retranscrire son nouvel opus sur scène ; car une réponse magistrale m’avait déjà été fournie à Bruxelles.

Le soir même, la salle est une nouvelle fois bien remplie. Certes l’Aéronef ne possède pas le cachet de la Rotonde, mais la foule est plus nombreuse (et bien plus jeune qu’à Bruxelles). Le concert débute. Attentif, le public s’attend aux surprises. Car la légende raconte qu’Of Montréal ne déçoit jamais ! Dès les premières minutes, les coups de théâtre se succèdent à nouveau. Un homme au masque de tigre introduit le groupe de manière originale. Les musiciens montent ensuite sur les planches, déguisés. Mention spéciale au guitariste arborant de fières ailes noires d’ange déchu. Leur charismatique chanteur, Kevin Barnes, interprète dans un premier temps les chansons du nouvel opus, telles les excellents « Gallery Pierce » ou « Id Engager ». Le spectacle est total. Les compositions assurent et l’aspect visuel n’est pas négligé. Sur scène aux côtés des musiciens, les roadies, habillés de déguisements impossibles, interprètent de brèves scénettes… de petites odes à la liberté (sexuelle bien souvent) représentant à merveille l’état d’esprit du groupe. Les déhanchements du chanteur ne sont pas une légende non plus… L’ambiance monte, le public danse, chante, se projette dans la musique sans retenue... Le concert est unique. La musique superbe. L’ambiance exceptionnelle. Bref, lorsqu’ils se produisent à nouveau, près de chez vous, ne les ratez surtout pas...

Le concert touche à sa fin lorsque Kevin Barnes quitte les planches pour revenir quasi nu, recouvert de mousse… Il interprète alors les dansants « A sentence of sorts in Kongsviger » et «  Suffer for fashion ». Le rappel est rock, quasi punk… donnant une idée de ce à quoi la musique d’Of Montréal pouvait ressembler, il y a quelques années.

Hormis l’envoi d’un nuage de plumes sur le public en guise d’apothéose et l’incursion des acteurs dans la fosse pour exécuter quelques pas de danse en compagnie des spectateurs, le spectacle est identique à celui de Bruxelles. La différence se situe principalement dans l’attitude du chanteur. Bien plus impliqué, énergique et souriant, il semble prendre beaucoup plus de plaisir cette fois. L’absence de réaction du public bruxellois a-t-elle freiné ses élans ?

Pour ajouter à cette euphorie quasi totale, notons également l’excellente prestation du supporting act. Tant à Bruxelles qu’à Lille, le quintet norvégien Casiokids a impressionné en dispensant une électro entrainante et rêveuse, dans un style sis quelque part entre Hot Chip et LCD Soundsystem. A revoir en première partie de Soldout le 19 Février.

Organisation Aéronef de Lille

El Tattoo del Tigre

Les derniers souffles du tigre

Écrit par

Vous n’aviez peut-être jamais entendu parler d’eux ? El Tattoo del Tigre est un combo d’origine anversoise. Il est venu clôturer sa tournée d’adieu ‘El Último del Tigre’ à l’AB. C’est-à-dire la scène qui l’avait révélé à ses débuts, il y a neuf ans. Tout au long de son brillant parcours, il s’est consacré essentiellement à revisiter des morceaux mambo des années 40-50. De grands classiques, arrangés et interprétés par des musiciens belges en mal des rythmes envoûtants des Caraïbes.

On peut parler d’un projet imposant. A chaque représentation, ce ne sont pas moins d’une trentaine de musiciens et vocalistes qui se relaient. Pour le compte, vendredi soir, on ne recensait pas moins de 12 cuivres (saxophones, trompettes et trombones), des percussionnistes, un pianiste, 7 chanteurs, 2 contrebassistes et 2 maîtres de cérémonie. Un orchestre dont les membres ont assuré leur rôle d’animateurs en manifestant un grand enthousiasme. Des artistes belges, talentueux, réunis pour faire partager au public, des airs qui nous font remonter dans le temps. Un peu comme dans un vieux film où on entend le phonographe qui crépite et crache inlassablement des vieux tubes de Pérez Prado.

Au cours de leur périple, hormis les principales salles du nord du pays, le tigre a rugi tant à Werchter, au Printemps de Bourges (F), à l’Eurosonic (NL) ; mais aussi de l’autre côté de l’océan, notamment au Canada et au Mexique. Le dernier chapitre d’El Tattoo del Tigre s’est donc achevé à l’Ancienne Belgique ; salle où le collectif a enregistré son premier elpee. Trois albums au compteur. Une griffe originale. Un des premiers groupes belge qui se soit lancé dans une aventure d’une telle envergure.

Un spectacle de deux heures coupé par un entracte d’1/4 d’heure. Des émotions palpables : de la joie, de la fierté et probablement une petite pointe de tristesse pour chaque membre du groupe qui a grandi et partagé des moments uniques. Le show était à la hauteur de leur réputation. Imposant et stylé. Les morceaux mis en scène soigneusement. « Man Without a Smoke », « Caballo Negro » et « Arrivederci Roma » interprétés de façon théâtrale, tout en préservant la légèreté et la tonicité. Une énergie contagieuse, communiquée au public qui au fur et à mesure s’est laissé prendre dans la fureur des rythmes cubains.

Un ultime hommage à un répertoire soigné qui aurait mérité de sortir davantage de l’ombre. On soulignera la discrétion de la presse francophone quant à leur succès. La fin d’une histoire et le début de plusieurs autres… Secrètement, on espère que les auteurs de ces pages s’attaqueront à d’autres projets tout aussi riches et interculturels.

(Organisation AB) 

 

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