Barnabé Mons rend hommage à un chat… sauvage…

Chanteur-batteur dès l’âge de treize ans, le Lillois Barnabé Mons a transité par la bagatelle de neuf formations, avant de se lancer en solitaire, soit après 28 ans de carrière. « Bunker Superstars », son premier elpee, est paru ce 2 juin 2023. Et il vient…

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Shaka Ponk - 14/03/2024
Chroniques

TK Webb

Phantom Parade

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New York nous a déjà offert quelques surprises intéressantes sur le plan du blues ; d’ailleurs personne n’a oublié l’ogre Popa Chubby, pape du blues-rock de la Grosse Pomme ! Du côté du Lower East Side, TK Webb évolue dans un style totalement différent. Après l’unanimement acclamé « KCK » paru sur le label indé The Social Registry en 2005, il poursuit son œuvre loin des longues démonstrations instrumentales lors d’un second elpee inclassable, fruit d’un mélange de folk et de blues rugueux. Jouissant d’une excellente section rythmique, les compositions reposent sur des rythmes extrêmement laid-back, soutenus mais très ‘cools’, lents mais au sens ‘lancinant’ du terme. Un style de jeu souvent négligé aujourd’hui…

D’un point de vue vocal, TK Webb nous épargne les grotesques imitations de Howlin’ Wolf auxquelles se livrent beaucoup de bluesmen blancs ; sa voix un peu haut perchée a quelque chose de ‘dylanesque’, à l’instar du morceau « Lesser Dude » qui n’aurait pas dépareillé sur l’album « Highway 61 Revisited » ; mais lorsqu’il s’attaque au blues aride comme sur « Wet Eyed Morn », celle-ci se fait soudain rocailleuse et usée, comme tout droit sortie d’un gosier du Mississippi.

Aucune surproduction mais une orchestration d’une grande finesse (les touches fantomatiques de lap steel sur « Phantom Parade, le piano de « Lesser Dude »…) Au final, un résultat inclassable et coloré, beaucoup de talent et de l’authenticité à revendre. Une musique de cœur et de tripes.

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Trouble Agency

Moneycracy

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Epoustouflant ! Le premier album des trashers de Trouble Agency s’affiche comme la meilleure production belge en matière de metal survitaminé depuis la dernière livraison de Channel Zero. « Moneycracy » replonge l’auditeur au beau milieu des années 80, à l’époque où Exodus, Death Angel, Testament et Voivod donnaient naissance à un nouveau style : le trash métal. Didier Vancopenolle et Larry V. de Rostyne savent y faire lorsqu’il s’agit de composer des riffs tranchant comme un scalpel. Si le combo originaire de Soignies a parfaitement bien appris sa leçon et utilise tous les codes du trash, il évite, par un savant tour de passe-passe, de nous plonger dans la lassitude. Pourtant tout est là : la voix hargneuse, les breaks assassins, les tempos infernaux, les textes revendicatifs… et une production ultra professionnelle, signée Dirk Miers. Récemment, en ouverture du concert d’Anvil au Negasonic d’Alost, Trouble Agency a démontré à un public, médusé par tant de dextérité, que ses prestations scéniques sont à la hauteur de cette petite bombe à fragmentation baptisée « Moneycracy ». Sur certains titres, plus techno trash, on pense beaucoup à Coroner (une référence !) et même à leurs compatriotes de Celtic Frost. La voix de Didier Meeus évoque parfois l’organe de Thomas Gabriel Warrior, et certains riffs sont aussi lourds qu’un « Dethroned Emperor ». Les gars ont à coup sûr perforé leurs tympans en écoutant « To Mega Therion » et « Cold Lake ». Le groupe, cela se sent, croit dur comme fer en ce qu’il crée, en ce qu’il joue. Et il ne se trompe pas. Des titres tels que « 08/06/1945 », « Moneycracy » ou « The King of Blood » ont l’étoffe d’un « Bonded by Blood » ou d’un “Black Fuel”, rien que ça !

Après le succès éphémère de Cyclone dans les eighties et le sabordage de Channel Zero à la fin des années 90, Trouble Agency a pour périlleuse mission de défendre les couleurs du trash ‘Made in Belgium’. Que le Dieu métal leur accorde pérennité !

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Thirteen Senses

Contact

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Connus surtout grâce à certaines de leurs compos utilisées en toile sonore de nombreuses séries américaine à succès (« Grey’s Anatomy », « The 4400 », l’excellent « Rescue Me », le pathétique « Bones »…), Thirteen Senses nous propose son second recueil. Surproduit, ce « Contact » est presque en tous points similaire au premier. Vu ses faux airs de Mew, le quatuor aurait facilement pu tirer son épingle du jeu. Mais, souffrant d’une trop large carence en subtilité et originalité, il épouse, encore plus que sur « The Invitation », le profil d’émule insipide et carrément rasoir de Keane. Certains iront jusqu’à citer Coldplay. Mais il s’agirait d’une insulte envers ces derniers. Car leur inspiration est incomparable avec celle, quasi inexistante, du sujet de cette chronique. On en aurait presque envie de vous livrer une review des séries susmentionnées plutôt que de s’étendre sur le cas de ces Anglais. Ironique que ces quatre jeunots aient l’audace de dénommer leur formation ‘Treize sens’, leur ouïe ayant certainement du s’égarer quelque part en chemin vers le studio…

 

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Taken By Trees

Open Field

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La Suède est un pays incroyable. Là-bas, les musiciens écoutent leur cœur et, souvent, le rythme s’emballe. Quand le froid scandinave nous dégèle les tympans, on ne peut généralement s’empêcher de s’enthousiasmer. Pourtant, on doit bien consentir que la pop proprette et trop soyeuse de The Concretes nous avait laissé de glace. Alors, en apprenant que Victoria Bergsman, la chanteuse et fondatrice de la défunte formation, se relançait aux commandes d’un nouveau projet, on pensait replonger dans un ennui popisant, dénué de grands moments. Grave erreur car, depuis sa participation au tube « Young Folks » de ses compatriotes Peter, Björn & John et son intronisation subite au panthéon de la pop, la jeune femme a endossé ses plus beaux apparats et nous laisse goûter aux joies des promenades au bois par l’entremise de Taken By Trees. Premier album, coproduit par Björn Yttling (celui qui trône entre Peter et John), « Open Field » est un condensé d’élégance, d’hymnes fragiles entortillés de mélancolie et de nostalgie. Mais étrangement, l’album de Taken By Trees n’est pas triste. Au contraire, c’est un ravissant rayon de soleil perçant les feuilles dorées des grands arbres en cette période automnale. Comment les fondus d’Au Revoir Simone et de Belle & Sebastian pourraient-ils passer à côté des charmes de ces douces mélopées ? En s’exilant au Mexique, peut-être. L’album n’y est pas encore distribué…

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Patti Scialfa

Play It As It Lays

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Pas facile pour un artiste d’évoluer en solo, à fortiori lorsque l’on traîne l’étiquette ‘épouse de…’. Pour Patti Scialfa, le titre de Madame Springsteen peut dès lors s’avérer un fardeau encombrant. Mais la choriste et guitariste du E-Street Band n’en a cure, et ce troisième opus solo ne fait que confirmer un talent existant parfaitement hors de l’ombre de son Boss de mari.

Malgré une pochette façon Patti Smith (analogie d’initiales ?), ce « Play It As It Lays » évolue dans un style très Americana, entre blues, soul, country et folk. Fort bien introduit par l’excellent « Lookin’ For Elvis », il évolue entre harmonica cradingue, slide acoustique, touches électriques et belles harmonies vocales. Les arrangements fort bien léchés ne sont jamais envahissants, à l’image des fins licks de guitare de « Play Around » –fruits de son talentueux complice du E-Street Band, Nils Lofgren– ou des chœurs de « Rainy Day Man ». La voix rauque et haut perchée de Patti Scialfa sert parfaitement un songwriting plutôt inspiré. Elle est soutenue par l’efficace charpente rythmique des Whack Brothers et, on s’en serait douté, bénéficie de la participation du Boss en personne, venu discrètement poser quelques notes de guitare ou d’orgue Hammond.

La production assurée par Steve Jordan et Ron Aniello –en compagnie de Patti elle-même– assure lustre subtil à l’ensemble, très propre sans être surproduit comme c’est souvent le cas dans ce style musical. Si la surprise n’est pas particulièrement au rendez-vous, la voix et la plume de la dame la placent déjà au dessus du lot. De plus, le choix des morceaux s’avère salutaire, offrant dix très bonnes chansons pour une quarantaine de minutes quasiment sans déchet.

Patti Scialfa sur MSN:

http://sib1.od2.com/common/product/Product.aspx?shop=40&associd=5&catno=OD2DI6193540

Patti Scialfa sur i-tunes:

http://phobos.apple.com/WebObjects/MZStore.woa/wa/viewAlbum?id=261289199&s=143446

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REO Speedwagon

Find Your own Way Home

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A l’instar de Styx, Kansas, Journey ou Boston, Reo Speedwagon fait partie intégrante de la mouvance hard fm US des années 70 et 80, qualifiée aussi de scène AOR. Difficile donc de ne pas jouer les anciens combattants quand on a sorti son premier album en 1971. Le combo de Kevin Cronin devra cependant attendre dix ans avant d’atteindre la renommée internationale, en concoctant l’excellent « Hi Infidelity » et bien sûr son hit interplanétaire « Keep on Lovin you ».

En 2007, Cronin plus maigre qu’un canari anorexique, et peroxydé comme une vieille mère maquerelle, rappelle ses complices Bruce Hall et Neal Doughty pour enregistrer une nouvelle galette. Il en profite pour accorder quelques concerts sur le Vieux continent. Le set concédé lors du dernier Schwung festival à Roeselaere a fait forte impression chez les amateurs de hard US mélodique. Le groupe pétait la santé, et les quelques nouvelles compos offertes au public pour l’occasion laissait entrevoir le meilleur !

« Find Your own Way Home » est un bon album de Reo, sans être un chef d’œuvre. Il recèle des titres bluesy un peu plus faibles (« Lost on the Road of Love ») et des morceaux apparemment datés (« Run away Baby »). Mais on y rencontre surtout des plages irrésistiblement mélodiques aux refrains hymniques tels « I Needed to Fall » ou « Let My Love Find You ». Plus soul, « Born to love you » fait retomber la pression. On épinglera toutefois la performance vocale de Bruce Hall sur ce titre aux réminiscences d’un certain Donal Fagen. Mais c’est la plage maîtresse qui deviendra le hit FM du Speedwagon cru 2007. A déconseiller aux fans de Cannibal Corpse ! 

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Josh Ottum

Like The Season

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L’ennui. Il existe bien des façons de lutter contre ce mal dont on est tous victime à un moment ou un autre de notre vie. Ces choses là arrivent. Il ne faut pas se laisser abattre pour autant. Notre remède personnel est simple, efficace et tient en un nom : Josh Ottum. Pas de prescription nécessaire. Seul suffit un petit détour chez le disquaire du coin. Satisfaction garantie. Et même si ce n’est pas le cas, au moins vous aurez pris l’air. Mais on doute fortement que l’effet produit sur vous par ce bonhomme soit celui escompté. Emmené par « It’s Alright », un single des plus entêtants, le premier essai de Josh Ottum grouille d’agréables ritournelles gorgées de rayons de soleil. Dominée par une pop printanière à la Phoenix (« Pipe Dreams », l’obsédant « Who Left The Lights On ? ») et Ben Folds Five (« Having You Around »), « Like The Season » est une de ces plaques qui semblent si naturelles à l’écoute, de la première à la dernière seconde, qu’on l’adopte presque instantanément. Disponible en import depuis mars, « Like The Season » ne sera officiellement dans les bacs qu’en novembre prochain. Préparez-vous à chanter à tue-tête des journées entières. Fini l’ennui !

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Jim King

When the blues are green

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Peu d’infos sur ce Jim King. Une chose est sûre, c’est un admirateur de l'Anglais Peter Green. D’ailleurs, la traduction du titre de l’album est éloquente. Non, ce n’est pas ‘Quand les blues ou les blues sont verts’, mais bien ‘Quand les blues sont (Peter) Green’, ou quelque chose dans le genre. Un nouvel hommage (après ceux rendus par Gary Moore, Bernie Marsden et bien d'autres) au plus talentueux des chanteurs/guitaristes de blues anglais. Lors de ses remerciements, il s'adresse à Peter Green à l’aide de mots simples : ‘Thanks for the music’. Jim est californien. Probablement issu de San Diego, il est également le guitariste des Aunt Kizzy'z Boyz, responsable de deux elpees à ce jour : "Trunk full of blues" en 2004 et "It's tight like that" en 2007. Pour concocter son premier opus solo, King a reçu le concours de trois musiciens : Chuck Kavooras à la guitare et à la slide, Ralph Carter à la basse et aux claviers ainsi que Toss Panos aux drums. Il interprète pas moins de sept compositions de Green, une de Danny Kirwan (autrefois chez Fleetwood Mac) et trois autres titres issus du répertoire de Peter.

Jim manifeste beaucoup de solennité pour entamer les hostilités. Le son gras et réverbéré de la Gibson Les Paul est immédiatement saisissable, et avouons-le, s’inscrit parfaitement dans l'esprit cher au Peter Green de la fin des sixties. Les notes concédées sont parcimonieuses et la sensibilité à fleur de peau. Ce "Sugar Mama" est ici attribué à Howlin' Wolf. Peter ne l'avait immortalisé sur aucun album officiel de Fleetwood Mac ; mais cette compo figurait bien dans son répertoire. Très british, la section rythmique n’opère guère dans la délicatesse. Plutôt écrasante, elle libère beaucoup d’intensité dramatique. La voix de King est excellente. Cependant, il ne s’agit pas d’une pâle copie du timbre de Peter, mais d’un organe fort proche d’un autre vocaliste issu du British Blues Boom : l'incomparable Chris Youlden de Savoy Brown. Issu de l’elpee "Mr Wonderful", "Rollin' man" constitue, à mon humble avis, une des meilleures compos de Green. Manifestement, elle mettait parfaitement en exergue son potentiel. Blues lent aux accents volontiers dramatiques, "Drifting" figurait sur l'album "The original Fleetwood Mac". King démontre ici qu'il a vraiment assimilé l'esprit énigmatique et introverti de Peter. Les silences sont importants. La voix impressionne. A cause de la sensibilité qui en émane. "Rattlesnake shake" a été écrit plus tard. Le choix de cette cover justifie la perception parfaite de l’intégralité du répertoire. Jim et Chuck Kavooras, son guitariste rythmique, conjuguent leurs talents ; mais ce dernier –également producteur– l’interprète d'une voix autoritaire. A l’instar de Peter quarante ans plus tôt, Jim chante "World keeps on turning". Un morceau lent au cours duquel il s’accompagne uniquement à la guitare. Parmi les reprises, on épinglera le "Lemon squeezer" de Jimmy Rogers, le "Coming your way" de Danny Kirwan, un autre guitariste du Mac, et "Need your love so bad". Signé Little Willie John, ce 45 tours avait décroché un énorme succès à l’époque. La voix de Jim est à nouveau très proche de celle de Youlden. L’œuvre recèle encore l’adaptation de deux des plus beaux blues lents issus de la plume de Peter Green : "Fool no more" et "Love that burns" (ce fragment figure sur le meilleur opus de Fleetwood Mac, "Mr Wonderful"). Ces deux plages exhalent un feeling incroyable. Des frissons vous traversent le corps et l'âme. Jim King n'a sans doute rien inventé mais il a bien compris le mal qui hantait le grand Peter Green. Pour être parvenu à le restituer, je le remercie et le félicite. ‘God bless you Jim, you sure have the blues inside!’


Contact : Jim King – P.O Box 890276 - Temecula - CA 92589 – USA

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Guster

Ganging Up On The Sun

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Actif depuis 15 ans aujourd’hui, Guster n’a jamais véritablement pris son envol. Et c’est peu dire. Même le brillant single « Airport Song », extrait de « Goldfly » (1996), leur deuxième essai, ne leur aura pas permis de faire partie de ce que l’on nomme les ‘One-Hit Wonder’. Et il y a peu de chance que le cinquième recueil de la formation parvienne à changer la donne. Malheureusement. Bien que joliment produit, « Ganging Up On The Sun » n’est en soi qu’un disque de folk supplémentaire et dispensable, risquant fort bien d’être noyé par l’énorme vague de nouveaux et excellents albums apparus dans les bacs en 2007. Guster puisera certainement à nouveau sa clientèle au sein des campus américains mais ne sera accueilli que très tièdement du côté de chez nous…

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Robert Gordon and Chris Spedding

It's now or never

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Elvis Presley est un véritable phénomène. Et on a pu de nouveau le constater lors de la manifestation organisée pour célébrer le trentième anniversaire de sa disparition. Pour rappel il est décédé chez lui, à Graceland, le 16 août 1977. Deux musiciens britanniques notoires ont voulu marquer d’une pierre blanche cet événement en enregistrant 15 chansons du répertoire du King : des classiques mais aussi des titres forts peu connus du grand public! Nos deux amis se sont donc réunis dans un studio de Nashville, pour la première fois depuis 13 ans.

L’opus s’ouvre par "A mess of blues", la flip side de "It's now or never". Gordon possède une superbe voix. Il est à l'aise dans tous les registres, à l’instar d’un certain Presley. Soutenu par les merveilleux chœurs des Jordanaires, il chante puissamment "I beg of you". Le son est superbe. Mais là où on prend une claque, c'est quand le grand Gordon se met à chanter le rock'n'roll ; et en particulier sur "I'm left, you're right, sh's gone" (un single de 1655), au cours duquel Spedding se révèle éclatant en soutien. Il peut aussi emprunter un timbre de baryton pour chanter le gospel au milieu des chœurs. Comme sur "Peace in the valley", une plage investie par le piano et l'orgue. Il y en a pour tous les goûts. Elvis le rocker lorsqu’il adapte "Don't be cruel" et "My baby left me", deux plages interprétées parfaitement dans l'esprit d'Elvis et des Jordanaires, au cœur des fifties. Elvis le sage, quasi crooner, lors d’un autre gospel : le tendre "Love me". Et puis enfin Elvis le bluesman, lorsqu’il chante sans ambigüité "Trying to get to you". Un très bon moment. Tout comme la version de "It feels so right". Mais la plage que je préfère est incontestablement "Lawdy Miss Clawdy". Evoluant sur un tempo très décontracté, très blues, Gordon se démène face à son quartet animé par le sombre Chris. Manifestement, il n’y a pas de déchet sur cet opus. On peut même affirmer qu’il s’agit d’un hommage de très bon goût au King. Spedding met de temps en temps le nez à la fenêtre, tout en demeurant mesuré et respectueux. A l’instar de "Too much". N'oublions pas le titre maître de cet opus. Beaucoup d'encre avait coulé lorsqu’Elvis avait chanté "O Sole mio". Mais sa voix était susceptible de s'adapter facilement à tous les genres. Ces musiciens n'ont rien inventé mais ils ont osé. Sans pour autant occulter le mythe Elvis Presley, ils ont opéré un exercice de style fidèle dans la reproduction. Et ils n'ont pas à rougir de ce témoignage de reconnaissance adressé au plus fabuleux des rockers du siècle dernier.

 

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