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Guns of Brixton

in.dub.out

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Comme le nom du groupe l’indique, ces Caennais doivent faire partie des ces punk rockers appréciant les rythmiques chaloupées du reggae. Ou plutôt du dub… Aux roucoulades romantiques du ‘rocksteady’ (pour lesquelles on avouera un faible), les Français préfèrent les vibrations profondes du dub, tel qu’il était pratiqué à l’acmé du roots reggae : minimal et noyé sous les ‘reverbs’ à ressort. Pour concocter leur deuxième disque, les Guns of Brixton ont mélangé mélodies et guitares inquiètes du post rock (en y ajoutant un soupçon de hardcore et de rock gothique) aux gimmicks rythmiques et soniques du reggae. Hormis le lumineux « Sachem in Russia », l’atmosphère est pesante. Le ton est donné par « Devant leurs yeux », un instrumental épinglant le témoignage d’une rescapée de l’holocauste. Le reste est à l’avenant ; et on déplorera un certain manque d’humour, comme sur le titre « 911 » ou l’incongru « 8 minutes en Corse ». Ce recours systématique aux extraits de discours tirés de films ou de journaux télévisés finit, à la longue, par devenir lassant… Reste un savoir-faire prometteur dans la confection d’objets sonores intéressants, comme lors de l’introduction apocalyptique du bien nommé « Train fantôme ». On conseillera donc cette œuvre aux fanatiques de post rock ; les mordus de reggae risquant de ne pas y trouver leur compte.

 

 



MSTRKRFT

The Looks

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Death From Above 1979 est mort ! Longue vie à MSTRKRFT (prononcez Master Kraft)! Jesse F. Keeler nous ayant fait l’affront de démanteler l’une des formations les plus excitantes des années 2000, avait tout intérêt à nous revenir, un colosse sous les bras. Epaulé par Al P (producteur de « You’re A Woman, I’m A Machine » - on reste en famille), le savant fou est donc retourné s’enfermer dans son laboratoire. Dans un premier temps, les deux hommes se sont consacrés à altérer quelques œuvres qui en avaient bien besoin. Si bien qu’une ribambelle d’artistes ont fait la queue devant les portes de l’antre du duo afin de le supplier d’embellir certains de leurs travaux (Bloc Party, The Kills, Juliette and The Licks, Metric, Wolfmother ou même All Saints).

Ils ont ensuite fermé temporairement l’atelier 'remixage', le temps de bidouiller leur propre mixture. Tout en écoutant du Daft Punk, au volume maximum toléré par l’oreille humaine. Les deux Canadiens en sont sortis, quelques jours plus tard, armés d’un cocktail explosif. Intitulé « The Looks », celui-ci recèle huit doses massives d’electro-rock à la saveur disco. En deux temps trois mouvements, Keeler et Al P ont démontré qu’il suffit parfois d’un rien pour secouer les foules. Proche des productions de l’écurie Ed Banger, Justice en tête (les monstrueux « Paris » et « Neon Knight »), MSTRKRFT délivre une succession d’hymnes jouissifs d’une facilité déconcertante (« She’s Good For Business », « Work On You », « Street Justice »). Paru en juin 2006 aux States, « The Looks » ne nous est parvenu que huit mois plus tard. Retard compensé sur la version européenne par la présence d’un petit fix euphorisant supplémentaire, « Community Revolution In Progress ». Tout ça ne nous rendra pas DFA1979, mais c’est un bon début.

Demolition Doll Rods

Let yourself go - Dvd

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Ce set de Demolition Doll Rods a été immortalisé en 2006 au ‘El Juglar’ de Madrid. Pour la circonstance, le trio présentait son nouveau line up. C'est-à-dire la présence d’une nouvelle drummeuse pour remplacer Christine 'The Thump' : l’ex Genders, Tia. Et pour le coup d’œil, on y a gagné au change, car dans son mini bikini, la nouvelle percussionniste (est-elle brésilienne ou thaïlandaise, peut-être un peu des deux ?) est aussi jolie que sexy. Bien sûr Christine et Danny sont toujours vêtus très légèrement. Mais est-ce suffisant pour flatter notre libido ? Tout est une question de goût, bien sûr… Mais venons-en à ce concert qui souffre d’une piètre qualité sonore. Heureusement, les prises de vue sont de bonne facture et on s’amuse des facéties proposées par le trio de Detroit, dont l’humour juvénile permet d’éviter à la prestation de souffrir d’une linéarité certaine. Un trio de glam/garage minimaliste inspiré par les Cramps et les New York Dolls. Mais je le répète, des références que le groupe a épurées au maximum. Particularités, le lead vocal est assuré par Christine (son timbre rauque rappelle Rachel Nagy de Detroit Cobras), le backing vocal par Danny (la sienne est angélique presque falsetto ; mais il n’est pas assez impliqué au chant), pas de basse, mais deux guitares (Danny en est le soliste) et Tia, debout, qui martèle son tempo tribal sur deux toms. Le Dvd inclut inévitablement quelques extras, dont un mini concert accordé par l’ancien line up des DDD, que je ne suis jamais parvenu à le lire, ni à l’ouvrir…

 

Black Sabbath

The Dio Years

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L’un des pères fondateurs du heavy métal s’apprête à entamer une tournée des festivals d’été, non pas sous son patronyme original, mais bien sous celui de « Heaven and Hell ». Pour célébrer cette reformation éphémère impliquant leur vieux complice Ronnie James Dio, Tonni Iommi et consorts nous invitent à redécouvrir l’essentiel des « Années Dio » sur cette compilation de 16 titres, dont trois inédits.

Renvoyé du Sab en 1979 pour ses excès divers, Ozzy Osbourne est remplacé un an plus tard par Dio, transfuge des fameux Elf et Rainbow. Grâce à la présence scénique redoutable et à l’organe vocal puissant du chanteur réputé pour sa petite taille –normal quand on a fait partie de Elf– Black Sabbath retrouve le succès en gravant le formidable « Heaven and Hell », en 1980 (disque de platine) et le brillant « The Mob Rules », l’album le plus violent de Sabbath. Ces deux opus seront magnifiés sur le double « Live Evil », en 1982. Dio entame ensuite une carrière solo exemplaire, enchaîne tournées sur enregistrements, et trouve le temps de rejoindre Black Sabbath en 1992, pour accoucher du satisfaisant « Dehumanizer ».

Manifestant une lourdeur oppressante à tous les étages, « The Dio Years » rassemble la crème de ce bout de chemin d’un des plus grands groupes de heavy de tous les temps sous la férule du père Dio. Un album qui s’écoute sans aucune lassitude ! Logique, il ne distille que de purs joyaux. Treize grands classiques non-remixés, sans oublier les trois titres bonus qui bouclent la rondelle. « The Devil Cried », « Shadow of the Wind », « Ear in the Wall » n’ont pas le panache d’un “Turn up the Night” ou d’un “Children of the sea”, mais force est de constater que RJ Dio, même s’il appartient désormais à la tranche des 3x20, a conservé une voix exceptionnelle, un organe dont son prédécesseur Ozzy ne pourrait plus se targuer aujourd’hui. Une compile majeure pour quiconque est passé à côté de cette période glorieuse du sabbath noir.  



Lisa Gerrard

The Silver Tree

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Il y a moins d’un mois, nous vous invitions à découvrir un best of de Lisa Gerrard, recueil dont le but n’était autre que de briser les liens qui unissaient la chanteuse australienne à la maison 4AD. Loin d’avoir perdu son temps après une ultime tournée accomplie en compagnie de Dead Can dance, la diva s’est au contraire retirée du monde pour graver dans le marbre 13 nouvelles compositions, donnant naissance à « The Silver Tree » qu’elle défendra sur la scène du Cirque Royal le 17 avril prochain.

Une œuvre dont elle a composé les moindres notes. Sans aucun doute l’offrande la plus atmosphérique et la plus introspective de Lisa, plongeant l’auditeur dans une sphère proche du mysticisme. Particulièrement épuré, dénué -ou presque- d’éléments rythmiques ; intimiste au point de paraître minimaliste, « The Silver Tree » est aussi un album énigmatique, à l’image de sa majestueuse conceptrice. Dans ce paysage glacial, elle protège bien des secrets ; et lorsqu’elle choisit de les dévoiler ce n’est que sous une forme des plus abstraite.

Sous l’impulsion de son nouveau collaborateur Clive Collier, qui succède à Patrick Cassidy, l’ex moitié de Brendan Perry gagne du territoire, croise les cultures. Si les influences orientales sont toujours bien ancrées, Lisa entrevoit la musique médiévale, flirte avec la world et laisse s’échapper quelques vapeurs trip hop. Dans ce décorum tantôt charnel, tantôt funèbre, on songe parfois à « The Mirror Pool », son premier chef-d’œuvre en solitaire. Le sommet de la beauté lyrique est atteint par le somptueux « Serenity », titre essentiel d’une plaque qui ne s’assimile qu’après plusieurs écoutes attentives. A cet égard, « The Silver Tree » n’est pas si loin de l’univers de Diamanda Galas, d’Arvo Pärt ou des titres les plus obscurs de Devil Doll. 

 

The Red Crayola

Soldier talk

Écrit par

Paru en 1979, ce disque constitue le troisième elpee de The Red Crayola (ou The Red Krayola), l’orthographe du nom du groupe variant suivant les périodes. Ce disque bénéficie aujourd’hui d’une réédition sous la forme du cd. Pour bien comprendre le contexte de cette œuvre, il faut se replonger à l’époque de la guerre froide entretenue entre les States et l’U.R.S.S. Des tensions politiques superbement traduites dans la musique et surtout les lyrics de la formation. Une musique punk. Mais un punk intellectuel, excentrique, esthétique, psychédélique, expérimental au sein duquel se bousculaient folk, jazz, rock, country et blues. Pas étonnant que pour concocter cet opus, Mayo Thompson avait reçu le concours de l’intégralité du line up de Pere Ubu ainsi que du saxophoniste de X-Ray Spex, Lora Logic. Manquait plus que Don Van Vliet alias Captain Beefheart, et bonjours la jam psychologique…



Michel Fugain

Bravo & Merci

Écrit par

A l’heure où Yoko Ono cherche à se façonner une nouvelle crédibilité à l’aide d’une pléiade de featurings allant de Peaches à Craig Armstrong, d’Antony ‘of Antony And The Johnsons’ aux Flaming Lips, Michel Fugain use de ce fameux procédé consistant à faire appel à tous ses amis pour lui écrire un album : Aznavour, Lama, Le Forestier, Adamo, Sardou, Duteil et même Nougaro revenu d’entre les morts. Quel gratin ! Alors, miracle ? Michel marche-t-il sur les eaux ? Fidèle à son image de doux rêveur, à force de jouer avec ‘le robinet à douleur’ -un coup je l’ouvre un coup je l’ouvre pas- ‘je ne parlerai pas de la mort, de la couleur du sang…’, ‘Je dis tout haut que le monde est si beau, l’amour est un sacré cadeau, quel joli mot la vie…’, c’est un jus tiède qui coule sans discontinuer. Va falloir que quelqu’un se dévoue pour éponger. ‘Attablez vous la Terre est servie’, quel rebelle ce Michel ! Quitte à taper dans le nougat et la guimauve, autant se farcir le dernier Henri Salvador.



La Troba Kung Fu

Clavell Morenet

Écrit par

La Troba Kung Fu a été fondée par l’ancien chanteur de Dusminguet. Un des groupes phare de la scène ‘mestizo’ espagnole. Tout comme Ojos de Brujo. Ce disque voyage au cœur du bassin méditerranéen et un peu au-delà : rumba catalane, musique des Balkans, éléments afro-cubains, percussions orientales, reggae ; le tout joué avec un esprit plutôt rock’n’roll, même si l’auditeur ne rencontrera pas ici de guitares distos, mais plutôt des grattes sèches et des accordéons. Un disque très accrocheur, recelant même un futur tube de l’été, si les radios s’y intéressaient : le sautillant « Calor Calor », dans un style évoquant les Gipsy Kings jammant avec la Mano Negra. Un disque d’été qui arrive au bon moment. Reste à voir si l’hiver va durer jusqu’au mois d’août, cette année.



Hank Harry

The Girl Of My Dreams

Écrit par

Artiste bruxellois, auteur joyeux de 3 précédents albums, Hank Harry peut être comparé à un neo punk. Il a décidé cette fois-ci d’effacer un peu sa solitude créatrice et d’offrir un quatrième opus surprenant chez Carte Postale Records, nouveau label pour l’artiste. Auteur farfelu de mélodies naïves et inventives, il propose « The Girl Of My Dreams », suite logique de son précédent travail pour lequel il a adopté un même ton.

Amené en douceur, comme posé sur une rivière, ce projet suit le courant sans en être tributaire, sans jamais prendre l’eau. Sur la feuille qui vogue au fil du courant viennent s’ajouter des compagnons de route tout aussi déjantés que l’artiste. Parmi ceux-ci, une Suissesse : la violoncelliste Félicie Haymoz et sa scie musicale. Elle vient fendre l’eau pour accentuer de temps à autre sa course fluide. Excellente apparition de cette amie qui suggère des émotions brutes sur la pop alambiquée de Hank. Le minimalisme conforte la composition volontairement légère de l’album, même si la voix de notre compatriote ressemble quelque peu à celle de Christof Kurzmann, et frôle parfois le faux, sans jamais vraiment l’être. L’ambition des 12 morceaux de la plaque mérite toute notre attention et l’envie de creuser un peu mieux cet univers particulier. Un album recommandé seulement si on s’accorde le temps nécessaire d’écoute. Un coup de cœur : « No Matter How Big You Are », un morceau empreint d’une grande tendresse…



Dave Berry

Memphis in the meantime

Écrit par

Qui se souvient de David Grundy ? Alias Dave Berry (à cause de son admiration pour Chuck Berry), il est aujourd'hui âgé de 66 ans. Il a pourtant connu son heure de gloire dans les années 60, comme chanteur pop, même s’il puisait son inspiration dans le R&B et le rock'n'roll? Issu de Sheffield, ce personnage a décroché quelques hits au cours des sixties. Des 45 tours, bien évidemment. Dont sa reprise de "Memphis Tennessee", "The crying game", "This strange effect" (n°1 en Belgique et aux Pays-Bas) ainsi que "Mama". Son groupe répondait au patronyme des Cruisers. Le jeune label anglais Blue Matters a permis une rencontre entre le vétéran et un blues band dynamique : les Junkyard Angels. Une formation drivée par le guitariste Julian Piper. A ce jour, les Angels comptaient deux albums à leur actif : "Dirty work at the Crossroads", paru en 1988 et "Lonesome La La", commis en 1994. Ils accompagnent régulièrement des bluesmen américains, lorsqu’ils se produisent sur le Vieux Continent. Il leur est même arrivé d’enregistrer en leur compagnie. Et notamment pour quelques légendes louisianaises ; et en particulier Silas Hogan, Tabby Thomas, Lazy Lester, ainsi que les bluesmen de Chicago, Carey et Lurrie Bell. Julian Piper est également responsable d’un opus solo : "Primal blues".

L'album s’ouvre par la meilleure plage de l’elpee : une extraordinaire version de "Mercury blues", un titre popularisé jadis -outre-Manche- par Dr Feelgood et Rory Gallagher. Le chant de Berry passe bien la rampe, mais c'est la slide qui titre son épingle du jeu. Piper ne tient pas en place. Sa guitare subit les derniers outrages. Rien que cette plage mérite l’acquisition de cet elpee. De la dynamite ! Le timbre de Dave Berry n'a rien d'exceptionnel. Il se complait dans une certaine uniformité. Nonchalant, paresseux, il s’avère cependant très chaleureux. Bref, il est parfaitement ‘laidback’. Il n’est guère surprenant de retrouver sur ce disque des extraits du répertoire de JJ Cale et de Tony Joe White. "Taking the midnight train", par exemple. Les reprises de JJ sont vraiment réussies. Tout au long de "Same old blues", la slide de Julian est très présente. Par son jeu de cordes et de percussions, "Cajun moon" baigne au sein d’une atmosphère de rêve. Dave apprécie toujours le rockabilly. Il le démontre sur le "Mean ol' Frisco" d'Arthur "Big Boy" Crudup, une plage imprimée sur un tempo rapide et caractérisée par une bonne partie d'harmo accordée par le Texan Jeff Fuller, le tire maître (un morceau signé John Hiatt) et le "Boppin' the blues" de Carl Perkins. Dans le style de la Nouvelle Orléans, il adapte le "Are you going my way" de Bartholomew et Domino. Pour la circonstance, il reçoit le concours du piano syncopé de Craig Milverton. Autre plage issue de la plume de John Hiatt, "Georgia Ray", se révèle un roots rock d'excellente facture. Quoique sans grande prétention, cet opus s’avère fort agréable à écouter. Il s’achève, en outre, par "My baby left me", une autre reprise de Crudup, imprimée sur le rythme du chemin de fer…